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Ambrogi Marius
 
Ambrogi, Marius.
Né le : 9 juin 1896 à Marseille (13).
Mort le : 24 avril 1971 à Marseille (13).
Profession avant la mobilisation : étudiant.
Passé à l'aviation le : 20 février 1916.
Brevet militaire le : 14 septembre 1916.
Parcours : 14e C.O.A.
Affectations : (N 507) N 90.
14 victoires, 7 combats non homologués.

Marius, Jean, Paul, Elzéar Ambrogi voit le jour le 9 juin 1896 à Marseille, ville où est affecté son père, d’origine corse, et exerçant la profession d’officier d’administration militaire. Ses parents déménagent dans l’Hérault dans les années 1910, où le jeune homme, connu sous le prénom d’usage de Marc, obtient ses deux baccalauréats juste avant la déclaration de guerre au mois d’août 1914.
N’ayant pas effectué son service militaire et pris dans la ferveur patriotique de l’époque, il s’engage volontairement dans l’armée en septembre 1914. Très jeune soldat et de constitution plutôt frêle, il est incorporé à la 14e section de commis et d’ouvriers d’administration et deviendra cycliste chargé de porter les plis de l’état-major aux diverses unités. Après un an à pédaler, il se porte volontaire pour l’aviation et entre en école de pilotage au mois de février 1916, dont il ressort breveté une année plus tard en février 1917 avec le grade de caporal, et est affecté à une section de chasse en Lorraine sur chasseur Nieuport le mois suivant. Cette section sera vite fusionnée avec d’autres pour former l’escadrille N 90 basée à Toul.
Si le front le Lorraine est plutôt calme, plusieurs jeunes pilotes de la N 90 vont chercher de l’action dont Marius Ambrogi, qui, promu sergent, prend la tête de cette bande de têtes brûlées en remportant la première victoire officielle de l’escadrille le 30 octobre 1917 quand il contraint un biplace ennemi à se poser dans les lignes françaises où il est capturé, et ce après plusieurs succès qui ne lui ont pas été homologués. Effectuant également plusieurs missions de mitraillage des tranchées, il revient plus d’une fois avec son appareil criblé de balles… Dès lors, régulièrement, il ajoute d’autres pièces à son tableau de chasse, d’abord des avions, puis à compter du mois de mai des ballons captifs ennemis, les Drachen, qu’il fait flamber aux commandes de son SPAD en risquant sa vie à chaque fois face à une forte DCA. Le 21 septembre, il est cité au communiqué aux armées après ses 10e et 11e victoires, et termine la guerre avec le grade de lieutenant et avec un score de 14 victoires homologuées, dont 11 ballons, ce qui lui vaut la Légion d’honneur, la médaille militaire et 10 palmes sur sa croix de guerre. Il ira offrir ses décorations à notre Dame de la Garde à Marseille, pour remercier la Bonne Mère d’avoir survécu à la guerre.
Démissionnant de l’armée mais restant un officier de réserve actif, il réussit sa vie professionnelle en créant une importante affaire d’importation de charbon, tout en devenant président de l’aéro-club de Provence et le restant pendant une quarantaine d’années. Ses nombreux vols effectués aux commandes d’avion de tourisme lui permettent de rester au meilleur niveau de pilotage et, quand éclate la seconde guerre mondiale, d’être mobilisé en tant que pilote de chasse avec son grade de commandant de réserve. Il sera affecté en tant qu’officier en second du GC I/8 sur Bloch 152 et va effectivement réaliser 4 missions de guerre durant la courte campagne de 1940, au cours desquelles il va ajouter une nouvelle victoire à son palmarès le 18 mai 1940 contre un Dornier 17. Faute d’avions disponibles, il terminera la campagne en pilotant l’appareil de liaison de son groupe.
Démobilisé, il reprend sa profession d’armateur et soutient le régime de Vichy en adhérant à la Légion des combattants qui fédère les anciens combattants de 14-18 fidèles au Maréchal Pétain. Il participe cependant aux combats de la libération de Marseille en 1944 mais est accusé de collaboration à la libération, charges dont il sera acquitté par la cour de justice de Marseille le 14 novembre 1945. Lieutenant-colonel de réserve et toujours actif à l’aéroclub de Provence, il s’éteint à Marseille en 1971.
 
Victoires
30.oct.17 N 90 DFW C Commercy Avec Adj Bordes, Adj Dupré (N 68), MdL Planiol (N 68) Capturé Citation OA 18 déc 1917 - JORF 17 jan 1918, p.656
06.janv.18 N 90 Biplace N. Regneville Avec Lt Le Coq de Kerland   MM 2 fév 1918
16.mai.18 SPA 90 Biplace Nomeny Avec Lt Dencausse. FA 242w, Ltn Gunther Amlinger et Ltn Robert Kamm, tués à Raucourt à 6 km de Nomeny Citation OA 15 juin 1918
17.mai.18 SPA 90 Drachen Juville Avec MdL Jean Pezon. Balloonzug 143. Citation OA 15 juin 1918 - JORF 16 sept 1918, p.8127 "4e victoire"
25.juin.18 SPA 90 Drachen Goin-en-Moselle Avec MdL Jean Pezon. Balloonzug 152. Citation OA 11 août 1918 (LO) - JORF 25 oct 1918, p.9256 "5e victoire"
30.juil.18 SPA 90 Drachen Grange-en-Haye Avec Adj Maurice Bizot   Citation OA 25 août 1918 "6e victoire"
07.août.18 SPA 90 Drachen Juville Avec Adj Maurice Bizot   Citation OA 28 sept 1918 - JORF 3 jan 1919, p.292 "7e victoire"
21.août.18 SPA 90 Drachen Vaxy Avec Adj Maurice Bizot   Citation OA 28 sept 1918 - JORF 3 jan 1919, p.292 "8e victoire"
02.sept.18 SPA 90 Drachen Juvelize Avec MdL Jean Pezon et Adj Maurice Bizot. Balloonzug 36. Citation OA 9 nov 1918 - JORF 20 jan 1919, p. 770 "9e victoire"
15.sept.18 SPA 90 Drachen Bourdonnaye Avec Adj Charles Macé   Citation OA 9 nov 1918 - JORF 20 jan 1919, p. 770 "10e victoire"
16.sept.18 SPA 90 Drachen Cirey Avec Adj Jean Pezon et Cprl Rivière   Citation OA 9 juil 1919 "11e victoire"
10.oct.18 SPA 90 Drachen Amelecourt     Citation OA 9 juil 1919 "12e victoire"
18.oct.18 SPA 90 Drachen Omeney Avec Adj Charles Macé   Citation OA 9 juil 1919 "13e victoire"
18.oct.18 SPA 90 Drachen Avricourt Avec Adj Charles Macé et Sgt Auzuret   Citation OA 9 juil 1919 "14e victoire"
18.mai.40 GC I/8 Dornier 17 Cambrai Avec le Lt Bouysse et le Sgt-Ch Corrin   Citation OCA 5 juin 1940

 


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