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Barny de Romanet, Bernard.

Né le : 28 janvier 1894.

Mort le : 23 septembre 1921.

Profession du père : rentier.

Profession avant la mobilisation : sans profession.

Passé à l'aviation en : juillet 1915.

Brevet militaire en : janvier 1916.

Parcours : 16e chasseurs à cheval.

Affectations : C 51, N 37, SPA 167.

Pilote.

18 victoires, 3 combats non homologués.


P. Guillermin

SPAD-S-20bis 6, avion monoplace de record. Premier vol le 7 octobre 1920. 1 seul exemplaire construit. Piloté par De Romanet, il battit le record du monde de vitesse le 4 novembre 1920 à la moyenne de 309.012 km/h.

Biplan. Fuselage monocoque. Construction en bois, revêtement entoilé.

Bernard, Henri, Marie, Léonard Barny de Romanet naît le 28 janvier 1894 au château de St Maurice de Satonnay (Bourgogne) dans une famille d’aristocrates fortunés Son père est un ancien officier de cavalerie devenu gestionnaire de son domaine et passionné de chevaux de courses, possédant une écurie.  Le jeune garçon, qui apprend très tôt l’équitation, peut effectuer des études et obtient son baccalauréat lettres et sciences.

Une fois passé son 18e anniversaire il décide de suivre la voie de son père et s’engage dans l’armée comme simple soldat au 16e régiment de chasseurs à cheval à Beaune. Il est rapidement promu au grade de maréchal des logis quand survient la guerre. Il combat alors avec son unité dans les Vosges, puis à St Mihiel avant de finir l’année sur l’Yser. De retour à St Mihiel en janvier 1915, le 16e RCC ne sert plus que comme unité d’infanterie. Le maréchal des Logis Barny de Romanet, qui apprend à ce moment la mort de son père des suites d’une bronchite contractée dans les tranchées, souhaite échapper à ces dernières et se porte volontaire pour l’aviation où il est accepté fin septembre 1915.

Sortant des écoles de pilotage en janvier 1916, il est envoyé le mois suivant à l’escadrille C 51 qu’il ne rejoint effectivement qu’en avril et où il combat pendant 9 mois en pilotant un Caudron G.3, puis un G.4 bimoteur. Il obtient son passage dans la chasse au mois de février 1917 à l’escadrille N 37, une unité du GC 15 qui est engagée dans la bataille du Chemin des Dames où il remporte sa première victoire aérienne le 3 mai 1917 aux dépends d’un avion tombé sur le plateau de Craonne. Promu au grade de sous-lieutenant, il est ensuite engagé sur SPAD dans les opérations de la Malmaison jusqu’à la fin de l’année 1917, mais sans y obtenir de succès homologués. Ce n’est qu’au moment des offensives allemandes du printemps 1918, alors que la SPA 37 est intégrée dans la division aérienne, que son tableau de chasse va s’étoffer, atteignant le total de 10 victoires le 22 août 1918 ce qui lui vaut l’honneur d’être mentionné dans le communiqué aux armées du lendemain.

Promu lieutenant depuis le mois de mai, il est particulièrement bien noté par sa hiérarchie qui lui confie en août 1918 le commandement d’une nouvelle unité, la SPA 167, que l’as organise de toutes pièces en formant les pilotes et choisissant l’insigne, une cigogne à ailes relevées, car son unité est intégrée au fameux GC 12 des cigognes rassemblant l’élite de la chasse française. Son autorité naturelle semble donner de bons résultats puisque son unité obtient une dizaine de victoires homologuées durant les derniers mois de la guerre, lui-même en obtenant 8 pour porter son score personnel à 18. Son officier adjoint, le S/Lt Guiguet, un as aux 5 victoires vétéran de la SPA 3 de Guynemer, porte un jugement nuancé sur son chef : « Il venait d’une famille noble ayant une écurie de chevaux de course dans l’Est, et avait un frère pilote. C’était un militaire d’active qui parlait très durement aux civils, ce que je n’ai jamais pu encadrer. Mais du point de vue militaire, je reconnais qu’il était très brillant. »

Quittant la SPA 167 le 1er mars 1919 après une hospitalisation due à la grippe espagnole, il est affecté à la mission militaire en Amérique, et dès son retour quelques semaines plus tard, il se trouve une situation dans le secteur privé au point de solliciter de l’armée un congé de deux ans le 5 septembre 1919. Il entre en effet comme conseiller commercial à la société Breguet et part à ce titre pour l’Espagne livrer un Breguet 14 au gouvernement de ce pays et y retourne au mois d’avril 1920 livrer un nouvel appareil au Maroc espagnol.

Mais c’est surtout en tant que pilote de course pour la société SPAD qu’il se fait connaître du grand public, en participant à plusieurs courses de vitesse dans lesquelles il est en compétition constante avec le pilote Sadi Lecointe qui vole sur Nieuport. La presse se délecte de cette compétition d’aviateurs et rend régulièrement compte de leurs récents exploits, l’un et l’autre se ravissant mutuellement le record du monde de vitesse qui approche les 300 km/h. La compétition prendra brutalement fin le 23 septembre 1921 quand Bernard Barny de Romanet s’écrase avec son appareil sur le terrain d’Etampes, étant tué sur le coup.


8/9/14. Au combat de Mattexey, alors que son peloton était exposé à feu nourri de l'infanterie ennemie, n'a pas hésité à mettre pied à terre pour relever un de ses cavaliers blessé pour lui permettre ainsi de rejoindre son unité.

17/10/16. Pilote d'une valeur exceptionnelle par son adresse, son audace et son dévouement. A toujours rempli intégralement, malgré les attaques des avions ennemis, les missions photos qui lui étaient confiées. S'est dépensé sans compter pendant les attaques de juillet, volant très souvent à très basse altitude pour permettre à son observateur de rapporter des renseignements très précis et de prendre des photos des batteries ennemies.

Caudron G 4 de Bernard de Romanet à l’escadrille C 51.Numéro inconnu.

28 janvier 1917. Pilote d'un entrain et d'une énergie rares, d'une bravoure éclatante. N'a cessé de rendre à l'escadrille les plus signalés services jusqu'au jour où il a été désigné pour piloter un avion de chasse- Les 23 et 27 janvier 1917, bien qu'ayant son avion sérieusement atteint par des projectiles ennemis, a rempli jusqu'au bout les missions photos qui lui étaient confiées.

1

3 mai 1917

N 37

Avion

Craonne

Pilote d'élite, aussi brillant dans l'aviation de chasse qu'il l'était déjà dans celle de reconnaissance. A livré de nombreux combats, faisant preuve en toutes circonstances des plus belle qualités militaires. Le 3 mai 1917 a attaqué dans leurs lignes deux avions de chasse ennemis et abattu l'un d'eux. Déjà trois fois cité à l'ordre.

2

31 mars 1918

N 37

Albatros

Rollot

Pilote très ardent comptant à son actif des combats très durs. Le 31 mars 1918 a grandement contribué à la chute d'un avion ennemi.

3

30 mai1918

N 37

Ballon

Fère-en-Tardenois

Officier d'un allant et d'une bravoure remarquables, pilote d'élite. A incendié un drachen ennemi, remportant ainsi sa troisième victoire. Médaillé militaire pour faits de guerre. Quatre citations.

4

1er juin 1918

N 37

Fokker

Villers-Cotterêts

Pilote brillant qui se dépense sans compter. A remporté récemment sa quatrième victoire en abattant en flammes un appareil ennemi. Médaillé militaire pour faits de guerre. Quatre citations.

5

30 juin 1918

N 37

Fokker D.VII

Chouy

Pilote d'une valeur exceptionnelle, a abattu le 30 juin un appareil ennemi portant ainsi à cinq le nombre de ses victoires.

SPAD 13 n° xxx. SPA 167 à la cigogne aux ailes relevée marquant l’appartenance de l’escadrille au GC 12.

6

15 juillet 1918

N 37

DFW C

Laval

7

16 juillet 1918

N 37

Avion

 

Officier d'élite, s'est fait remarquer dans la cavalerie dès le début de la guerre par de hardies reconnaissances, puis dans l'aviation d'observation, et enfin dans l'aviation de chasse où ses brillantes qualités de pilote, son sang-froid et sa crânerie au combat l'ont toujours fait citer en exemple. A entrainé sa patrouille à l'attaque d'avions ennemis très supérieurs en nombre, les a mis en déroute et a incendié l'un d'eux. Plus récemment a abattu deux avions allemands remportant ainsi ses 6e et 7e victoires. Médaillé militaire pour faits de guerre. Six citations.

8

9 août 1918

N 37

Avion

Mortmed

9

15 août 1918

N 37

Fokker

 

10

22 août 1918

N 37

Biplace

Soissons

Communiqué du 23 août 1918. Le lieutenant de Romanet a abattu le 22 août son dixième appareil.

11

3 octobre 1918

SPA 167

Fokker

St. Etienne-à-Arnes

12

10 octobre 1918

SPA 167

Biplace

Bignicourt

13

14 octobre 1918

SPA 167

Fokker

Bois de Voncq

14

18 octobre 1918

SPA 167

Fokker D.VII

Civry-sur-Aisne

Chef d'escadrille plein d'allant, magnifique entraineur d'hommes. A abattu 2 avions ennemis les 10 et 14 octobre 1918 et un Fokker qui est tombé dans nos lignes le 18 octobre (12e, 13e et 14e victoires.)

15

23 octobre 1918

SPA 167

Biplace

Le Chesne

16

23 octobre 1918

SPA 167

Fokker D.VII

Attigny

17

24 octobre 1918

SPA 167

Biplace

Attigny

18

29 octobre 1918

SPA 167

Biplace

Bois de Loges

11-2-19. Barny De Romanet (Bernard-Henri), lieutenant du 16e régiment de chasseurs, détaché à l'escadrille SPA 167 : a abattu le 23 octobre 1918 deux avions dont l'un est venu s'écraser sur nos tranchées, un autre le 24 et, le 29 un quatrième qui est tombé dans nos lignes (15e, 16e, 17e, et 18e victoires)


Romanet  Barny de Romanet

Barny de Romanet Barny de Romanet

Citation (23 mai 1917) : « Pilote d'élite, aussi brillant dans l'aviation de poursuite qu'il l'était dans la reconnaissance. A, lors de nombreux combats, et toutes les circonstances, fournit des preuves des qualités militaires les plus élevées. Le 3 mai 1917, il a attaqué, au-dessus de leurs lignes, deux scouts ennemis et a abattu l'un d'entre eux. Déjà cité trois fois dans les ordres. »

  Reymond de Broutelles Henri C 51 Reymond de Broutelles Henri N 37  Reymond de Broutelles Henri SPA 167

romanet p

 Victoires

 

romanet va 123 v

Citation Chevalier de la Légion d'Honneur

"Officier d'élite, qui a reçu la notification dans la cavalerie au début de la guerre par des reconnaissances "bold", puis dans l'aviation d'observation, et finalement dans l'aviation de poursuite où ses qualités brillantes en tant que pilote, sa fraîcheur, et ses audacieux dans le combat sont toujours cités comme exemples. Il inspire ses patrouilles attaquer les avions ennemis très supérieurs en nombre les mettant au vol et le flamboyant d'entre eux. En outre, récemment il a avalé successivement deux avions allemands, rapportant en conséquence ses 16èmes et 17èmes victoires. Médaille Militaire pour des exploits de guerre. Six citations.")

 

romanet p2

 

romanet fonck
Avec René Fonck

Remerciements à Francois Gentreau