3e armée

 [Aéronautique à la déclaration de guerre] - [Aéronautique]  - [19 avril 1915] - [22 avril 1915] - [4 mai 1915] - [Mars avril 1915]

 

1ère Armée

2e armée

3e armée

4e armée

5e armée

6e armée

7e armée

8e armée

9e armée

10e armée


 

 

 

 

«La 3ème armée s'établira sur le front Flabas, Ornes, Vigneulles, Saint-Baussant, prête à agir dans la direction du nord ou à contre-attaquer les forces qui déboucheraient de Metz. Dans le premier cas, les deux corps de gauche de la 2ème armée pourraient être rattachés à la 3ème armée pour la bataille. »

Escadrilles.
Place forte de Verdun
- MF2
Lieutenant Bretey pilote chef d'escadrille
Pilotes: sous-lieutenants Parent, Robert de Beauchamps, adjudant Paul Drevet, maréchaux des logis Pierre de Beausire de Seyssel, Lavorte, sergents Maurice Maire, caporal Maurice Dubois.
Mécaniciens: Sergents Joseph Pech, Bucquet
- HF7
Pilotes : Gautier, Marlin, Roeckel, Fontaine, Vaudein, Marc, Guitou, Chatelain, Darbos, Finck.
- HF13
Provillard capitaine commandant
Pilotes lieutenants De Saizieu, Mazier, Personne, lieutenant réserve pilote Martinet, caporaux Bour Eugène, David René, Urbain Guignand,

Louis Mallet.
Sergent renseignement Auguste Desbrosse
Maréchal des logis Eugène Lorphelin
Caporal Georges Dermigny

- MF16
Pilotes: Capitaine Mauger Devarennes, chef d'escadrille, lieutenants Cesari, Prot, sergent Prudhommeau

 - C25
Rossner capitaine pilote chef d'escadrille
Pilotes: lieutenants Varcin,  De Lareinty, Vitrak, sous-lieutenant de Beauchamp. Sergents Lautiron Maire De Roig Larrouil. Caporaux Magnier, Tarrius

Dès le 1er août l’organisation de la vie aérienne de Verdun s’oriente dans 3 directions:

1) Interdiction général des vols
Le Gouverneur de la place de Verdun fait connaître que la navigation aérienne est interdit sur toute l'étendue du territoire national sauf pour les aéronefs de l'Etat.

2) Mobilisation de l’escadrille HF 7 de la Place
L’escadrille HF 7 est présente à Verdun sous le commandement du lieutenant Adrien Gautier comme escadrille de la Place Forte. Elle à été mobilisée comme escadrille de couverture le 31 juillet à 19h15.
Son effectif est le suivant:
Lieutenant Gautier pilote commandant l’escadrille
Pilotes: Officier d'administration de 2è classe Fontaine, Lieutenants Marlin, Roeckel, Maréchaux des logis Marc Guitou, Sergents Châtelain, Darbos, Caporal Finck.

Le 1er août le lieutenant Gautier est blessé en reconnaissance et est évacué sur l’hôpital de Verdun. Il sera remplacé comme commandant de l’escadrille par le capitaine Vaudein arrivé le 1er septembre à l’escadrille.
Auparavant l’effectif de l’escadrille est complété par l’arrivée du sergent Darbos pilote

3) Installation de sections de Défense Contre Aéronefs.
2 sections de canons de 75 contre aéronefs sont organisées à Bois Bourrus et Landrecourt.

5 août
*- 6ème Corps d'armée.
QG de Vigneulles.
Général commandant le 6ème Corps d'Armée
A Généraux commandants 12ème, 40ème, 42ème Divisions, Artillerie, Génie, 1ère brigade de cavalerie légère, Gouverneur de Verdun, 7ème DC.
Il sera donné des instructions formelles aux troupes et aux isolés (y compris les douaniers relevant des détachements de couverture) pour qu'ils ne tirent pas sur nos avions. Il est indispensable de faire comprendre à tous que les incidents regrettables qui se sont produits hier compromettent le service de l'aviation.
Les avions ennemis ont une silhouette particulière qu'il convient d'indiquer à tous, (forme pigeon).
Nos avions survolant nos lignes marquent pour se faire reconnaître une manœuvre d'atterrissage, leurs ailes portent une cocarde aux couleurs nationales.
Toutes les fois qu'il y a incertitude sur la nationalité d'un appareil, particulièrement quand il vole à grande altitude il est interdit de tirer.
D'autre part un avion ennemi qui atterrit dans nos lignes cesse d'être nuisible; il est donc interdit de tirer sur tout avion marquant une manœuvre d'atterrissage.

6 août
Mission du sergent Lucien Finck
« Le 6 août, je recevais l'ordre de partir en reconnaissance, — la première — loin en territoire ennemi. Mon officier observateur et moi étudions notre parcours sur la carte. Plusieurs pilotes m'assuraient qu'à 1’200 mètres, on était invulnérable, la campagne du Maroc l'ayant prouvé. Très confiant, je m'envole, fort de ces précieux conseils. Je monte à 600 mètres sur Verdun et je file droit vers mon objectif. Arrivé vers Conflans, j'étais à mes 1’200 mètres et tout à coup je sentais que mes conseillers auraient peut-être bien fait de se renseigner sur notre front: de tous côtés les balles de fusils, de mitrailleuses, m'entouraient. Cela devenait singulièrement angoissant. Sans faire demi-tour, je me contentais de tirer sur le manche à balai pour sortir de cette zone dangereuse en m'élevant. Mais les appareils de 1914 montaient sans conviction et j'avais grand’peine à atteindre 1’800 mètres. Là j'étais à peu près tranquille à part quelques obus par-ci par là qui me rappelaient ma jeunesse quand je faisais des bulles de savon. Au bout de quelques instants, j'apercevais un avion allemand qui, très poliment, s'écartait pour nous laisser passer. Nous continuions vers Sarrelouis, Metzervise et revenions par le Luxembourg où le canon redoublait. Le tir était bon en direction, mais trop bas, et les obus éclataient à 200 mètres au-dessous de nous. Ils m'inquiétaient moins que les ratés de mon moteur qui me faisaient croire que j'allais être obligé de me poser en terrain ennemi.
Au retour, nous étions chaleureusement félicités: autres temps, autres mœurs Nous avions tenu l'air 3h30 au-dessus des Boches.
Nos renseignements étaient, paraît-il, intéressants et avaient procuré des données précieuses sur la marche des Boches vers le Luxembourg et la Belgique où de longs convois s'échenillaient sur toutes les routes. »

7 août
Le centre d'information aérienne de Verdun, dont deux reconnaissances ont survolé avant 8 heures la région Metz, Thionville, Bouzonville a l'impression qu'il n'y a « rien derrière Metz, Thionville»

10 août
Mission du sergent Lucien Finck
« Le 10 août, grosse émotion: à 1’800 mètres mon moteur s'arrête. Je pique pour ne pas caler mon hélice. Je descends à 1’200 mètres. Tout à coup à force de tirer sur la manette des gaz, mon Gnome reprend: la condensation du froid au carburateur avait formé deux blocs de glace aux orifices d'air. J'étais quitte pour une émotion !
Au cours de mes randonnées, ce qui me frappait c'était la façon amicale dont les belligérants se conduisaient entre eux là-haut. Jamais la moindre manœuvre menaçante.
Ceux que je croisais, même très près, ne semblaient pas s'occuper de moi. Je me souviens toujours d'un Taube rencontré près de Thionville.
Il était à 100 mètres devant moi, un peu en-dessous. Le pilote avait un cache-nez flottant au gré du vent. Il se retourna, me vit et d'un large geste du bras me fit un signe amical. A cette époque, ils étaient trop polis pour être armés, aujourd'hui ils sont trop armés pour être polis. Quant à moi, il m'aurait été difficile de faire du mal à ce Boche. Pour tout armement, j'avais un revolver d'ordonnance antique et une boîte d'allumettes-tisons ! »
Allumettes-tisons destinées à être jetées dans le réservoir d’essence pour incendier un avion contraint à atterrir dans les lignes ennemies.

a haut

Aéronautique 1914

3ème Armée (4°, 5° et 6° C.A.) :  
MF2 - HF7 - HF13 - MF16 - C25

19 avril 1915
Au sujet de l'armement
Monsieur le chef de bataillon chef du service aéronautique au GQG

J'ai l'honneur de vous transmettre ci-joint une demande du capitaine commandant l'escadrille 2 au sujet de l'armenement des avions.
Cette demande renouvelle des desiderata déjà souvent exprimés; il deviennent de plus en plus urgents avec l'accroissement de l'audace et des moyens d'action de nos ennemis.
Le fusil Chauchat récemment envoyé à la 3ème armée est un fusil à chargeur ordnaire, et non un fusil mitrailleur analogue à celui dont dispose l'escadrille MS de Toul et qui avait fait l'objet de ma demande; il n'est pas supérieur à la carabine Winchester.

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22 avril 1915, emploi de l'artillerie
Monsieur le général commandant l'Armée

J'ai l'honneur de vous présenter, en exécution des prescriptions de la Lettre n° 5592/12 du Ministre de la guerre, les remarques suggérées par l'examen des compte-rendus des escadrilles de Corpsd'armée.
Ces remarques portent sur l'emploi des avions par l'Artillerie des Corps d'armée, emploi qui est très différent suivant les Corps.
Au 32e Corps, il semble y avoir, en ce moment, dépense sans profit, de matériel et d'énergie du personnel: les batteries exécutant des réglages coup par coup, difficiles à observer, et n'exécutant pas de tir d'efficacité ou lorsque ces tirs sont effectués, n'y employant que 6 à 8 projectiles. Il en résulte que l'opération longue et périlleuse du réglage aérien est consacré uniquement à rechercher la hausse du jour, sans l'utiliser, résultat nul qui énerve le personnel et lui enlève la confiance dans ceux qui l'emploient.
Au 5e Corps, l'entente est plus avacée; des tirs d'efficacité dont les résultats sont constatés et souvent contrôlés de terre, sont assez fréquemment exécutés le personnel aérien demanderait seulement que les opérations de réglage fussent effectuées avec plus de rapidité par l'artillerie, des pertes de temps et des arrêts dans le tir, dûs à l'imperfection des liaisons téléphoniques ou aux difficultés de débouchage de certains obus se produisant souvent. La durée des tirs a parfois atteint deux heures pour deux réglages; cette lenteur fatigue le pilote et l'observateur, qui se demandent s'ils sont compris et ne savent plus que faire lorsque les interruptions sont longues; de plus la fatigue est grande quand il s'agit de guetter des coups percuants, peu visibles tout en recevant des centaines d'obus des batteries ennemies. Ces observations ont déjà été portées à la connaissance de l'artillerie du 5e CA.
Au15e Corps par contre, l'entente est complète et la confiance réciproque: les batteries économisent leurs munitions de façon à pouvoir exécuter des tirs d'efficacité; elles n'hésitent pas à faire les changements d'objectifs qui leur sont indiqués, aussi des résultats très concluants, confirmés par les observateurs terrestres et les déclarations de prisonniers, sont ils courammentobtenus.
Ci-joint à titre de renseignement les compte-rends de deux réglages faits en un seul vol et en quelques minutes par le lieutnant Roig au 15e CA; l'explosion de dépôts de munitions a été constatée; des déclarations de prisonnies ont en outre fait connaître que des pièces de gros calibre avaient été maintes fois démontées.

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4 mai 1915
Le général Sarrail, commandant la 3ème armée,
A monsieur le général commandant en chef (Service aéronautique)
Le général commandant le 15ème Corps d'amée, en me transmettant un dossier relatif à l'utilisation de l'escadrille mise à sa disposition, a particulièrement appelé mon attention sur un desiderata formulé ar le général commandant l'arillerie, et par le commandant de l'escadrille, au sujet de l'adjonction à la dite escadrille d'un avion de chasse destiné à cartr les aéropanes ennemis, sur lesquels les appareils dont elle disose actuellement (Caudron) ne peuvent que difficilement prendre l'offensive.
J'ai l'honneur de vous transmettre cetteproposition en vous riant de vouloir bien lui donner, si possible une suite favorable et dans ce cas, de désigner comme pilote de l'avion de chasse (Morane ou Nieuport) l'adjudant Guignand, actuellementà l'entrainement à la RGA et qui sort de l'escadrille 13 et présente toutes les qualités requises pour remplir cet emploi.
Par lettre n° 1634/A du 4 mai dernier, je vous ai transis une demande du général commandant le 15e CA tendant à adjoindre à l'escadrille 13 un avion de chasse qui pourrait être piloté par l'adjudant Guignand, ce sous-officier provenant de l'escasrille du 15ème CA  et se trouvant à la date susvisée à l'entrainement sur Morane.
Son instruction étant actuellement terminée, j'ai lhonneur de vous demander de vouloir bien, s'l est possible, faire diriger l'adjudant Guignand sur Verdun avec un avion Morane à destination de l'escadrille 13.
NDR
Au 31 mai aucun avion de chasse n'a été affecté.
La 13 possède:
1 HF
6 Caudron

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Février avril 1915

3 février
Vent violent.
Escadrille 13: 3 avions font des reconnaissances avec des réglages de tir.
Escadrille 2: 3 avions font des reconnaissances d'objectifs, prennent des photographies et font des réglages de tir.
Escadrilles 25: 2 avions font des reconnaissances d'objectifs et des réglages.
L'escadrille Morane fait des reconnaissances de voies ferrées.
Elle signale un trafic normal entre Vouziers - Sommepy et Challerange et lance des journaux sur Vouziers.

3 février
Détachement Morane: un avion signale des rains dans les gares de Autry, Vaux-les-Mouron et termes et sur les voies ferrées Ardeuil - Challerange et Vouziers - Buzancy; il signale des convois sur route dans la région de Verpeil et de grandes tentes à Grand-Pré et Saint-Juvin.
Escadrille 13: trois avions exécutent une reconnaissance de front et un réglage de tir réussi; un train est signalé de Dun sur Vilosnes à 16h 30.
Escadrille 2: essais infructueux vers l'Argonne en raison de la brume.
Escadrille 25: un essai de réglage et un réglage réussi (L'ennemi a tenté de provoquer des confusions en emettant des signaux analogues aux notres).

4 février
Escadrille Morane: 1 avion lance 6 obus sur un drachen vers Ardeuil.
Escadrille 25: prise de photos; essais de règlages par TSF gêné par émissions ennemies et présence d'avions ennemis.
Escadrille 2: 1 avion prend des photos, un autre accomplit un réglage par TSF. Le leutenant de Beauchamps avec le lieutenant Moisan prennent des photos, lancent des journaux vers Montfaucon et attaquent un Aviatik qui atterrit ommédiastement dans ses lignes.
Escadrille 13: 5réglages par TSF et par fusées. Repérage de batteries en action dont une est immédiatement contrebattue grâce aux indications données par TSF.

5 février
Escadrille 25: 1 réglage de tir par TSF; 3 reconnaissances d'objectifs et contrôle de tir.
Escadrille 2: prise de photographies sur Varennes et 1 réglage de tir.
escadrille 13: 3 réglages de tir avec prise de photographie, enre Montfaucon et le bois de Forges.

8 février
Escadrille 13:Mise au point satisfaisante d'appareils de TSF; prise de photographies vers Montfaucon.
Escadrille 2: 1 reconnaissance de voies ferrées aux environs d'Apremont signale un transit normal. Une nouvelle batterie est repérée vers Cheppy; contrôle de tir et prise de photographies vers Boureuilles.
Escadrille 25: tentatives infructueuses de reconnaissances vers l'Argonne.
MS 37: 1 reconnaissance au-dessus de Busancy, eauclair et Montfaucon signale des mouvements normaux de ravitaillement et lance des journaux.

9 février
L'escadrille 37 exécute deux reconnaissances entre Argonne et Meuse, signalant une circulation normale. L'escadrille 25 fait plusieurs réglages de tir dans la région ouest de l'Argonne.
L'escadrille 2 prend des photographies à l'est de l'Argonne et exécute plusieurs réglages de tir. L'escadrille 13 reconnaît la région Montfaucon, Cheppy, et signale des terrassements nouveaux dans le bois de Cheppy, et règle plusieurs tirs. La plupart des avions sont violemment canonnés.

11 février
Brume et nuages bas, surtout vers l'Argonne. Vols de surveillance dans la région de Vauquois. Une batterie en action est repérée vers Montfaucon.

16 février
3 escadrilles sont mises à la disposition des CA.
Une à la disposition de l'armée. La brume arrête plusieurs tentatives. Une reconnaissance d'objectifs peut être faite vers Varenne.

18 février
3 escadrilles à la disposition des corps d'armée, une à la disposition de l'armée.
Escadrille 25: un réglage et un contrôle de tir vers l'Argonne; brume et grêle gênent d'autres tentatives.
Escadrille 2: 3 reconnaissances d'objectifs, lancement de 10 obus Aasen et un obus de 100 en particulier sur batterie autrichienne de 305.
Escadrille 13: 3 reconnaissances signalent batteries ennemies en action qui sont immédiatement contrebattues par indications de TSF.
Escadrille 37: 2 avions armés exécutent des vols de surveillance dans région Vauquois; aucun avion ennemi n'est signalé sur le front de l'armée.

19 février
Trois escadrilles au service des Corps d'armée et une au service de l'armée.
Escadrille 37: deux avions de chasse sont en surveillance à Sainte-Ménéhould et Clermont.
Une reconnaissance par Sainte-Ménéhould, Cernay, Apremont, Varennes ne signale rien de nouveau.
Une reconnaissance par Sainte-Ménéhould, Grand-Pré, Montfaucon signale un convoi d'autos de Nantillois vers Montfaucon.
Escadrille 25: trois avions opèrent entre l'Aisne et l'Argonne et sont fortement gênés par les nauges.
Escadrille 2: deux avions prennent des photos vers le Four de Paris et Vauquois et signalent une batterie nouvelle et des mouvements de convois assez intenses vers Varennes.
L'escadrille 13 signale trois batteries en action dont une est immédiatement contre-battue par des indications de TSF, trois emplacements nouveaux de batteries au S.O. de Montfaucon et précise le détail des travaux du Bois de Forges.

20 février
3 escadrilles à la disposition des CA. 1 à la disposition de l'armée. Les essais ont été infructueux en raison des nuages.

21 février
La brume et la pluie n'ont permis qu'une seule reconnaissance d'objectifs vers le Bois de Forges.

22 février
3 escadrilles sont mises au service des CA. Une à celui de l'armée.
La brume empêche les reconnaissances sur presque tout le front.
L'escadrille 13 profite d'une éclaircie: un avion règle un tir sur une batterie vers Drillancourt.
Une épaisse et haute colonne de fumée est observée vers l'objectif. Un autre avion précise l'organisation du bois de Cheppy.

24 février
Reconnaissances génées le matin par les nuages vers 1700m, le soir par la brume. 3 escadrilles à la disposition des CA., une à la disposition de l'armée.
Escadrille 37: deux reconnaissances sur Grandpré, Varennes, Montfaucon, signalent peu de mouvement.
Escadlle 25: une reconnaissance photographique. Un avion lance 12 obus sur la gare de Challerange; les reconnaissances d'artillerie sont arrêtées par la brume.
Escadreille 2: 1 reconnaissance photographique. Un avion lance 6 obus de 100 sur un convoi vers le Bois de Cheppy. Un réglage par TSF peut être fait.
Escadrille 13: 1 reconnaissance photographique.
Un avion contrôle le bon défilement aérien de nos batteries.

25 février
1 escadrille à la disposition de l'armée, 3 à la disposition des CA. Le temps nuageux gêne les observations
Escadrille 37: une reconnaissance par Montfaucon, Dun, Varennes, Sainte Menehould ne signale aucun mouvement.
Escadrille 2: 1 avion photographie vers Vauquois.
Escadrille 17: 3 avions signalent 3 batteries contre avions en action sur des emplacements déjà repérés, une batterie nouvelle et un prolongement de la voie étroite de Cercout vers Drillancourt. Les avions sont longuement canonnés.
Escadrille 25: un avion lance 10 obus de 90 sur la are de Challerange, 2 avions sont pris par une tempête de neige au-dessus de l'Argonne.

26 février
1 escadrille à la disposition de l'armée et 3 à celle dee Ca.
Escadrille 37: 2 reconnaissances par Grandpré, Dun, Montfaucon, signalent 7 tentes d'aviation près de Cunel et repèrent plusieurs trains.
2 avions en surveillancve contre les avions ennemis en repoussent plusieurs dans leurs lignes mais ne peuvent les atteindre.
Escadrille 25: un avion lance 10 obus sur la gare de Cernay, un autre règle le tir de 2 batteries par TSF. Un réglage est arrêté par la décharge électrique au passage dans un nuage.
Escadrille 13: tous les pilotes exécutent chacun une sortie -photographies vers le Bois de Cheppy. Les avions signalent de nouveaux travaux dans la région de Montfaucon et des déplacements nombreux de batteries vraisemblablement éprouvées par notre tir. A midi une attaque allemande se prononce vers MAlancourt. Les avions se succèdent sans interruption pour la surveiller et signalent six batteries en action immédiatement  contre-battues par les indications de TSF. 2 avions sont attaqués sans résultat par des appareils ennemis.
Escadrille 2: 4 reconnaissances signalent de nouvelles installations de batteries et prennent des photos vers le Four-de-Paris. Un avion reçoit plusieurs éclats d'obus dont un brise l'hélice, les aviateurs sont indemnes. Entre aisne et Meuse, grande activité de l'aviation ennemie.

27 février
Une escadrille au service de l'armée, 3 au service des CA.
Escadrille 37: 2 reconnaissances par Grandpré, Dun, Montfaucon signalent: 8h 20, 2 trains de 20 wagons, à faible intervalle de Chatel vers Grandpré. 8h 30, 2 trains à faible intervalle quittent Dun vers Brieules sur Meuse. 14h 50, un train de Challerange vers Vouziers, 1 train de 40 wagons de Challerange vers Grandpré.
Escadrille 25: Reconnaissance de front entre Aisne et Argonne et 4 réglages.
escadrille 2: 2 reconnaissances de front repèrent 7 batteries, 3 parcs, gourbis et travaux divers. Contrôle de tir réussi sur le blockhaus de Cheppy.
escadrille 13: 1 avion signale par TSF, une batterie en action qui est immédiatement contrebattue. 1 autre appareil signale 3 batteries  en action dans la région de Montfaucon, 1 batterie nouvelle dans le bois Sachet et divers travaux.

28 février
Une escadrille au service de l'armée; 3 au service des CA. Nuages bas, vent violent N-O.
Escadrille 37: un avion de chasse sort sans rencontrer d'aéroplanes ennemis.
Escadrille 25: Reconnaissances entre Aisne et Argonne, empêchée par le mauvais temps.
Escadreille 2: Le matin, deux essais de reconnaissance sans résultat en raison du mauvais temps; l'après-midi trois avions signalent 6 batteries en action aux environs de Vauquois. Aucun mouvement de troupe ennemie
Escadrille 13: Deux avions signalent 6 batteries en activité, immédiatement contrebattues.

3ème armée
1er mars
Le sous-lieutenant Peretti fait une reconnaissance dans la région de Vauquois.

2 mars
Une escadrille à la disposition de l'armée et 3 à celle des CA.
Escadrille 37: un avion croise sans rencontrer d'aéroplane ennemi.
Escadrille 25: un essai de réglage.

3 mars
Escadrille 37: deux essais infructueux; une reconnaissance réussit à survoler la région Varenne - Montfaucon et ne signale rien de particulier.
Escadrilles 25 et 2: entrainement des élèves- observateurs.
Escadrille 13: deux reconnaissances: les batteries ennemies en action de taisent à la vue de nos avions; seule une batterie contre avions se révèlent vers Gercourt.

4 mars
Nuages bas avec éclaircies locales.
Escadrille 37: 4 reconnaissances ne signalent rien de particulier si ce n'est vers 8 heures en gare de Chatel un débarquement d'infanterie estimée à un régiment.
Escadrille 25: un réglage par TSF bien réussi. Deux essais gênés par les nuages.
Escadrille 2: région Vauquois signale animation dans les gares de Chatel et d'Apremont. Troupes en marche d'Apremont vers Montblainville vers 10h 30. Rien entre Montblainville et Varennes jusqu'à 11h 30. Prise de photos, région Four-de-Paris et Cheppy. Quatre emplacements nouveaux de batteries sont repérées.

11 mars
Brume et neige.
Escadrille 37: 2 avions de chasse sortent sans rencontrer d'avion ennemi.
Escadrille 25 signale des emplacements vers Sernon.
Escadrille 2: 3 reconnaissances. Prise de photos vers Vauquois. Plusieurs batteries en action sont signalées.
Escadrille 13: prise de croquis de tranchées vers l'Alancourt.

13 mars
Escadrille 13 signale une batterie allemande par TSF, mais le réglage est interrompu par la brume.

16 mars
Brume, en particulier sur l'Aisne et l'Argonne.
Escadrille 37: 2 essais infructueux.
Escadrille 24: instruction des élèves-observateurs.
Escadrille 2: 2 avions découvrent une batterie nouvelle, des bivouacs et des rassemblements dans la région de Vauquois; un avion règle un tir fusant.
Escadrille 13: 4 reconnaissances: 2 batteries en action sont repérées et contre battues par des indications de TSF.

17 mars
Toutes les escadrilles effectuent des reconnaissances de batteries, des réglages de tir et prennent des croquis de tranchées.

19 mars
Escadrille 37: une reconnaissance entre Argonne et Meuse signale peu d'animation et fait fuir un Aviatik.
Escadrille 25: une reconnaissance d'objectifs et un réglage par TSF.

20 mars
15 avions à la disposition des CA.
Lancement de 24 obus de 90 sur la gare d'Apremont. Reconnaissances sur Grandpré, Dun, Montfaucon et poursuite d'un Aviatik. Réglage de tir et reconnaissance d'objectifs et prise de photographies.
Tous les avions sont violemment canonnés et plusieurs ont été touchés. 2 Aviatiks attaqués au mousqueton ripostent à l'ade de fusils mitrailleurs et fusées incendiaires.

21 mars
Reconnaissances sur Apremont, Montfaucon, Dun-sur-Meuse. Prise de photographies, réglages de tirs dont plusieurs par TSF ont donné d'excellents résultats.

22 mars
Reconnaissances de la région entre Argonne et Meuse, Vauquois.
Réglage de tir par TSF. Repérage des lueurs à la tombée de la nuit.
Dans la région Montfaucon - Gercourt -Bois-de-Forges un renforcement notable des défenses et de nouveaux emplacements de batteries ont été observés.

26 mars
Une escadrille à la disposition de chaque CA.
Deux reconnaissances entre l'Aisne et la Meuse. reconnaissances d'objectifs, réglsges de tirs et prise de photographie.
Chasse d'un Aviatik qui est rejeté dans ses lignes.

28 mars
12 avions à la disposition des corps d'armée.
2 reconnaissances entre Argonne et Muse. Réglages de tir, prise de photographies et poursuite d'un biplan ennemi.

29 mars
Des avions Morane Saulnier exécutent des poursuites et un Caudron fait une reconnaissance d'objectifs.

3ème armée

1er avril
Reconnaissances d'objectifs. Poursuite d'Aviatik: Pégoud donne la chasse à deux LVG et à un Aviatik qui paraît tomber près du front de la 4ème armée.

2 avril
Escadrille 37: tous les avions exécutent des vols de surveillance.
Escadrille 25:Vols de surveillance et réglages de tir.
Escadrille 2: Reconnaissances d'objectifs signalant quelques ouvrages nouveaux et réglages de tir.
Escadrille 13: Vols de surveillance et reconnaissances d'objectifs.

10 avril
22 avions à la disposition des Ca.
Les avions des CA ont pu reconnaître tout le front mais aucun réglage n'a été possible.

12 avril
Escadrille 37; 2 avions explorent la région entre Aisne et Meuse ils observent les mouvements de convois. Un avion de chasse poursuit un triplan armé et doit rentrer avec un hauban coupé par une balle.
Escadrille 25: 2 reconnaissances d'objectifs
Escadrille 2: 2 reconnaissances d'objectifs et prises de photos
Escadrille 13: 3 reconnaissance d'objectifs et prise de photos

13 avril
Escadrille 37: 1 reconnaissance entre Argonne et Meuse
Escadrille 2: 2 reconnaissances et poursuite de 2 Aviatiks. 5 avions ennemis ont été aperçus dans la région de Vauquois
Escadrille 13: 4 avions signalent une nouvelle organisation défensive au Sud et à l'Ouest du Bois-de-Forges. Réglages de tir.

14 avril
Escadrille 13: 3 reconnaissances précisent des travaux défensifs du Bois-de-Forges.

15 avril
Escadrille 37: 1 reconnaissance entre Meuse et Argonne. Poursuite de 2 Aviatiks.
Escadrille 2: 3 reconnaissances dans la région de Vauquois. Prise de photos, 1 réglage.
Escadrille 13: 4 reconnaissances sur la région de Montfaucon. 3 réglages par TSF ont été particulièrement réussis: on a vu sauter le dépôt de munition d'une batterie ennemie au N du Bois-de-Forges.

16 avril
Escadrille 37: 3 réglages de tir.
Escadrille 13: 1 reconnaissance et un réglage.

18 avril
Escadrille 37: 1 reconnaissance entre Aisne et Meuse
Escadrille 25: 6 reconnaissances et 4 réglages
Escadrille 41: 2 reconnaissances d'objectifs signalent un chemin de fer à voie étroite dans la Grurie. 2 reconnaissances photographiques au cours desquelles un appareil très violemment canonné est rentré avec plusieurs atteintes.
Escadrille 2: 2 reconnaissances d'objectifs signalent une voie étroite en construction dans le bois de Bel-Orme (Ouest de Varennes). 2 réglages et prise de photos.
Escadrille 13: 2 reconnaissance au cours desquelles un bataillon en marche est signalé à une batterie qui le canonne immédiatement.
Chasse d'un Aviatik et 2 réglages très réussis par TSF.

19 avril
Escadrille MS 37: Une reconnaissance entre Aisne et Meuse.
Escadrille MF 25: Deux reconnaissances et deux réglages. Un observateur a été légèrement blessé par un éclat.
Escadrille MF 41: un réglage réussi.
Escadrille MF 2: Quatre réglages; repérage de nouveaux objectifs, prise de photos.
Escadrille C13: Reconnaissance d'objectifs, deux vols de surveillance quatre réglages de tir réussis au cours desquels un dépôt de munition fait explosion.

20 avril
La brume n'a permis que l'exécution de reconnaissances d'objectifs et de réglage de tirs.

22 avril
MS 37: 1 reconnaissance entre Aisne et Meuse signale un bataillon se dirigeant à 8 heures sur Dun-s-Meuse.
MF 25: 1 réglage réussi. Poursuite d'un avion ennemi.
MF 41: réglage de tir. Poursuite d'un Aviatik armé d'une mitrailleuse. 1 reconnaissance d'objectifs
MF 2: 4 réglages. 1 reconnaissance d'objectifs. Prise de photos.
C 13: 2 réglages. 1 reconnaissance. Prise de croquis.

24 avril
MS 37: 1 reconnaissance sur Montfaucon, Dun-sur-Meuse, Stenay, Grandpré ne signale aucun mouvement. Les hangars d'aviation d'Eclisfontaine ont disparu.
MF 25: 1 reconnaissance de front
MF 41: 1 réglage de tir réussi.
MF 2: 2 reconnaissances. 2 réglages de tir.
C 13: 1 reconnaissance. 1 réglage très réussi.

25 avril
MF 2: 3 bombes sur la gare de Châtel.
26 avril
MS 37: 2 avions recherchent des batteries ennemies à grande portée.
MF 25: 2 reconnaissances, 2 réglages et 1 contrôle.
MF 41: 1 reconnaissance photographique et 1 réglage réussi.
MF 2: 1 reconnaissance. 2 réglages. Vol de nuit: 6 obus sur la gare de Châtel.
C 13: 1 réglage et plusieurs contrôles. 1 avion combat contre un triplace armé à grande vitesse.

27 avril
MS 37: 1 reconnaissance sur Dun - Buzancy. Prise de photos.
MF 41: 1 reconnaissance. 1 réglage
MF 25: 1 reconnaissance. 2 réglages.
MF 2: 2 réglages. Prise photos. Poursuite de 3 avions ennemis qui rentrent dans leurs lignes.
C 13: 3 réglages réussis au cours d'un seul vol.

28 avril
MS 37: 2 reconnaissances au nord de Montfaucon signalent un convoi d'une cinquantaine d'autos se dirigeant de Bathenvielle sur Romagne.
MF 2: 1 reconnaissance, 3 réglages réussis. 1 contrôle.
C 13: 2 réglages réussis

29 avril
MS 37: 2 reconnaissances
MF 25: 4 réglages réussis
MF 41: 2 reconnaissances, 4 réglages.
MF 2: 1 réglage de tir.
C 13: 2 reconnaissances, 1 réglage et 1 contrôle.

30 avril
MS 37: 1 reconnaissance dans la région de l'Aisne.
MF 25: 2 réglage et un contrôle.
MF 41 3 reconnaissances et 1 réglage.
MF 2: 1 reconnaissance et 4 réglages réussis.
C 13: 4 réglages réussis.

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