|
Vitalis, Gaston. Né le : 15 février 1890 à Lodève (34). Mort le : 17 août 1941 à Lodève (34). Profession avant la mobilisation : ?. Passé à l'aviation en : février 1916, mitrailleur. Brevet militaire : observateur le 10 août 1916. Affectations : N 47, C 46, instructeur Cazaux, HD 174. 7 victoires, 1 combat non homologué. Marie Gaston Fulcran Léon Vitalis naît le 15 février 1890 à Lodève dans une famille aisée, d’un père drapier, et avec un grand-père ancien député. Il doit interrompre à 21 ans ses études pour effectuer son service militaire en octobre 1911 au 7e régiment de cuirassiers. Nommé brigadier en avril 1912, une malformation cardiaque le renvoie dans ses foyers au mois de septembre 1912 réformé temporaire, puis définitif l’année suivante.
Malgré ce handicap, Vitalis parvient à s’engager pour la durée de la guerre en février 1916, et choisit pour arme l’aviation où il intègre l’école de tir des mitrailleurs de Cazaux. Le 4 avril 1916, il rejoint la N 67 dans le secteur de Verdun, volant comme mitrailleur sur Nieuport biplace avec le grade de caporal. Il obtient sa première victoire homologuée, contre un Fokker Eindecker descendu le 28 avril 1916. Il y gagne une réputation de fin tireur et à ce titre va être retenu pour intégrer l’escadrille expérimentale C 46, où il s’est d’ailleurs porté volon-taire, le 21 mai 1916. L’unité vole sur les nouveaux Caudron R.IV, armés de deux tourelles chacune dotée de deux mitrailleuses mobiles. Léon Vitalis, promu maréchal des logis, va remporter sur le front de la Somme cinq victoires, de juillet à novembre 1916, en tant que mitrailleur arrière de son chef d’escadrille, le capitaine Le Cour Grandmaison. Ceci lui vaut l’honneur de figurer dans le communiqué aux armées du 18 novembre 1916. Promu adjudant en décembre 1916, il est envoyé au repos avec son escadrille durant l’hiver pour participer à la bataille du Chemin des Dames en avril 1917, où il remporte sa 7e et dernière victoire le 14 avril dans un appareil piloté par son chef Le Cour Grandmaison, lequel tombe au combat avec un autre équipage le 10 mai 1917. Gaston Vitalis est lui évacué du front dans un état de grande fatigue en juillet 1917 et entame une longue convalescence au cours de laquelle il est promu adjudant-chef. Ses problèmes cardiaques lui permettent d’être affecté comme moniteur de tir à Cazaux où il termine la guerre, bien qu’étant muté peu avant l’armistice à la HD 174 qui ne sera pas engagée au combat. Démobilisé en 1919, il dirige la draperie familiale avant de l’installer dans le Loiret où il monte sa propre affaire. Réserviste et promu sous-lieutenant, il est un des créateurs de l’association des as de 14-18. Ses problèmes de santé conduisent à sa radiation des cadres en 1936. Non mobilisé en 1939, il se réfugie à Lodève après la débâcle de 1940 où il y décède le 17 août 1941 à l’âge de 51 ans.
Camp d'aviation. Adjudant Vitalis de l'escadrille des Cigognes qui a abattu 7 avions, devant son appareil. Ferme de la Bonnemaison.27 mai 1917. (La Contemporaine) |