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reims excelsior m

Weymann boucle Reims – Amiens – Reims à 117 kilomètres à l’heure.
Cette épreuve de 300 kilomètres a été disputée par sept concurrents, et tous ont accompli le parcours.
Enfin les appareils du concours militaire ont pu prendre leur vol hier pour l’épreuve finale de 300 kilomètres sur le parcours Reims – Amiens – Reims. Un ciel bleu, peu de vent consolèrent les pilote des interminables journées de tempête, de pluie et de brume.
C’est Weymann qui s’est attribué la victoire en effectuant le trajet en 2h. 34, soit une vitesse de 116 kil. 880 m. à l’heure. Nous ne saurions trop faire ressortir l’importance de cet exploit accompli sur un appareil qui emmenait trois voyageurs, plus une charge de 300 kilos, sans oublier le carburant nécessaire pour cette randonnée où les escales étaient interdites. Félicitons sans réserve le glorieux pilote dont la victoire prouve encore la valeur de celui que tous regrettent, Edouard Nieuport, qui nous a été enlevé au moment où il aurait pu recueillir le fruit de son labeur et de son mérite. La Coupe Gordon-Benett, la Coupe Michelin, le concours d’aviation militaire, tels ont été les succès glanés au cours de la saison par les Nieuport. Et le maître est parti, celui qui avait donné la vie à ces oiseaux s’en est allé pris par la mort traîtresse avant d’avoir pu assister à son apothéose. C’est une émotion angoissante qui étreint tous les cœurs lorsqu’on songe au disparu qui a laissé derrière lui de si belles traces de son génie.
Associons aussi dans les éloges qui doivent être adressées au vainqueur d’hier le moteur Gnôme qui l’a aidé de façon si puissante dans son succès et n’oublions pas le monoplan Déperdussin-Gnôme qui, lui aussi, a réalisé une magnifique performance. Piloté par Prévost, il a fini le parcours en 3h. 15. Derrière lui se classent Fischer, Barra, Renaux, Bregi sur Breguet, Frantz.
Le pauvre Védrine n’a pu défendre sa chance, les commandes du gauchissement s’étant brisées dans un vol d’essai.

Weymann bat tous les records de vitesse
Reims, 13 novembre (Dépêche particulière d’ « Excelsior ». – A 9h 56, Renaux sur biplan Maurice Farman-Renault, 70 chevaux s’élevait dans le vent.
Les autres pilotes attendaient l’accalmie qui ne tardait pas à se produire et les départs étaient pris dans cet ordre :
PREVOST, sur monop. Deperdussin-Gnôe 100 ch., à 11 heures 22 minutes.
WEYMANN, sur monop. Nieuport-Gnôme 100 ch. à 11heures 28 minutes
FISCHER, sur biplan. H. Farman-Gnôme 100 ch. à 11heures 30 minutes
BARRA, sur biplan. H. Farman-Renault 70 chev.,. à 11heures 36 minutes
MOINEAU, sur biplan. Breguet-Gnôme 120 chev.,. à 11heures 40 minutes
FRANTZ sur biplan Savary-Labor 80 chevaux à 11 heures 46 minutes
BREGI, sur biplan. Breguet-Canton-Uni 100 chev.,. à 11heures 52 minutes
Bregi faisait un tour de piste e trevenait son moteur fonctionnant mal. Il repartait peu après. Quant à Védrines, l’incident dont nous parlons plus haut l’avait empêché de partir.

Le virage à Amiens
Voici l’ordre dans lequel les appareils ont effectué le virage à Amiens :
Renaux à midi 25 :
Weymann à midi 55 ;
Prevost à 1 heure 05 ;
Fischer à 1 heure 34 ;
Bara à 1 heure 55 ;
Frantz à 2 heures 24 ;
Bregi à 2 heures 36.
Tous marchaient avec une admirable aisance. Weymann, surtout, produisit une grosse impression. Parti une heure trente après Renaux, il passait à Amiens trente minutes seulement derrière lui. Il continuait son vol triomphal, battant tous les records.

L’arrivée
A deux heures, bien avant le moment que l’on s’était fixé, le Nieuport-Gnôme de Weymann venait se poser gracieusement sur la ligne d’arrivée. Il avait volé à raison de 1kil. 948 à la minute. Une ovation formidable était faite au virtuose de l’air et au sympathique Charles Weymann.
Sept mintes après, Renaux atterrissait à son tour, suivi à 2h. 37, de Prévost, Fischer terminait à 3h. 5, Barra à 3h. 32, Frantz à 4h 15.

  1. Monoplan NIEUPORT-GNOME (pilote Weymann) en 2 heures 34 minutes ;
    2. Monoplan DEPERDUSSIN-GNOME (pilote Prévost) en 3 heures 15 minutes ;
    3. Biplan H. FARMANN-GNOME (pilote Fischer) en 3 heures 35 minutes ;
    4. Biplan H. FARMANN-RENAULT (pilote Barra) en 3 heures 57 minutes ;
    5. Biplan H. FARMANN-RENAULT (pilote Renaux) en 4 heures 12 minutes ;
    6. Biplan H. SAVARY-LABOR (pilote Frantz) en 4 heures 29 minutes ;
    Le vol de Bregi, effectué en 4h. 23 ne compte pas, ayant été effectué sur un appareil non qualifié. Moineau par suite de ratés de son moteur, dut s’arrêter à Laon.

Weygand à Paris
Weygand repartait l’après-midi pour Paris, ou il arrivait à 6h. 22. D'un commun accord, tous les ouvriers de la maison Nieuport s’étaient rendus à la gare de l'est pour acclamer leur pilote. Ce fut une réunion touchante et tous songeaint, les larmes aux yeux, à l’artisan de la victoire, à celui qui n’était plus…

EXCELSIOR Mardi 14 novembre 1911.

A la suite d'un deuxième départ les vitesses moyennes sur les deux épreuves –et donc le classement final- sont les suivants

Weymann:                116.976

Moineau                    95.110

Prévost:                   87.515

Brégi:                        87.047

Fischer:                     84.472

Barra:                       76.196

Renaux:                    72.380

Frantz:                      67.210.

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