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Rochefort, Hugues de. Né le : 25 décembre 1889 à Cerdon (45). Mort le : 23 septembre 1916 à Vermant (02), suite de blessures du 15 septembre précédent. Profession avant la mobilisation : ingénieur agronome. Passé à l'aviation au : printemps 1915. Brevet militaire le : 10 août 1915. Parcours : 5e bataillon d’aérostiers. Affectations : N 26.
7 victoires, 6 combats non homologués. Hugues, Anne, Louis, Noël de Rochefort voit le jour à Cerdon (Loiret) le 25 décembre 1889 dans une famille aristocrate aisée : son père est le vicomte Gaston de Rochefort, propriétaire du château de Cerdon et maire de la commune. Le jeune Hugues peut ainsi mener des études pour devenir ingénieur agronome. Il bénéficie donc d’un sursis d’incorporation au service militaire d’un an, et l’effectue le 7 octobre 1911 à la 31e section d’aéronautique du camp d’Avord, au bataillon de sapeurs aérostiers. Il est nommé soldat de 1ère classe le 20 mars 1913, et démobilisé le 25 septembre suivant. Rendu à la vie civile, il exerce son métier d’ingénieur agronome. Quand la guerre éclate il est mobilisé dans son corps d’origine comme conducteur automobile, étant promu caporal en décembre 1914. Mais, tombé gravement malade au mois de novembre, il passe près de six mois en hôpital. Il en sort au printemps 1915 et se porte volontaire pour le service aéronautique où il est aussitôt accepté en école. Une fois breveté, il est affecté le 18 octobre 1915 à la N 26 qui est basée sur le front des Flandres à St Pol sur Mer. Il effectue ses premières missions sur Nieuport 10 biplace et obtient le grade de sergent le jour de son anniversaire, le 25 décembre 1915. Il remporte ses premiers succès sur le Nieuport 10 n°640 avec le capitaine Jean Jacques Perrin au poste de mitrailleur. Les deux hommes abattent un LVG C le 12 mars 1916 dans la boucle de l’Yser, suivi le 1er avril par un autre appareil qui ne sera pas homologué. Volant sur le nouveau Nieuport 16 monoplace, il remporte sa 2e victoire homologuée le 30 avril 1916, qui lui vaut la médaille militaire. Il continue cependant de mener des missions sur biplace avec le capitaine Perrin et remporte avec lui sa 3e victoire homologuée le 22 mai suivant. L’escadrille N 26 quitte les Flandres pour être amalgamée au groupe de combat de Cachy dans la Somme le 6 juin 1916. Il y retrouve les meilleures escadrilles de chasse de l’aviation française qui va connaitre une période faste sur ce secteur en remportant de nombreuses victoires. Ce sera également le cas du sergent de Rochefort qui en peu de temps atteint le rang d’as sur son Nieuport 17 n°1374, en remportant deux succès homologués les 12 et 15 juillet 1916. Il est alors cité au communiqué aux armées du lendemain et nommé sous-lieutenant à titre temporaire le 23 juillet suivant. Comblé d’honneurs, « Le Petit Parisien » publie en une sa biographie et son portrait le 18 juillet, félicitant ce « camarade de Guynemer » qu’il côtoie d’ailleurs à Cachy. Le sous-lieutenant de Rochefort va remporter un nouveau succès contre un drachen le 6 aout, ainsi que plusieurs autres succès non homologués. Il est nommé chevalier de la Légion d’honneur le 29 août et remporte sa 7e et dernière victoire homologuée contre un LVG C sur le Mont St Quentin, le 14 septembre 1916. Le lendemain a lieu son dernier vol : touché en combat, il se pose d’urgence vers Péronne, brisant le train de son appareil. Grièvement blessé, il est secouru par des soldats allemands et conduit à l’hôpital de campagne n°2 de la 58e Jagër Division à Vermand dans l’Aisne où il décède quelques jours plus tard, le 23 septembre 1916. Inhumé avec les honneurs dans le cimetière de la commune, il est le premier as de l’aviation française à tomber au combat.
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