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Risacher Louis
Risacher, Louis. Né le : 16 juillet 1894 à Paris. Mort le : 10 juin 1986 à Levallois-Perret (92). Profession avant la mobilisation : étudiant en langues. Passé à l'aviation le : 9 août 1916. Brevet militaire le : 16 octobre 1916. Parcours : 46e infanterie. Affectations : SPA 3, Pau, SPA 159. 5 victoires, 1 combat non homologué.
Louis Risacher voit le jour en 1894 à Paris dans un milieu privilégié où son père est un journaliste réputé et sa mère une styliste. Passionné par l’aviation, il entreprend des études en langues et s’y trouve toujours quand éclate la guerre, n’ayant pas effectué son service militaire. Il est alors incorporé en décembre 1914 comme simple soldat au 46e régiment d’infanterie, où il va combattre dans les tranchées et être promu au grade de caporal, jusqu’à ce qu’une grenade lui déchiquette une main en octobre 1915. Évacué, il parvient à sauver sa main de l’amputation souhaitée par un chirurgien mais celle-ci va rester à demi-paralysée. Après 9 mois d’hospitalisation et de rééducation, il est inapte pour l’infanterie mais se porte volontaire pour l’aviation où il est accepté grâce aux relations de son père. Entrant en école en août 1916, il se montre très doué pour le pilotage d’avions de chasse au point que le chef de l’école de Pau souhaite le garder comme moniteur. Il doit négocier pour partir au front et obtient de partir pour un stage de 3 mois à la prestigieuse escadrille N 3 en juin 1917, où, promu sergent, il revendique une victoire (non homologuée) et côtoie l’as des as Guynemer. De retour à l’école de Pau fin septembre 1917, il obtient un nouveau « stage » à la SPA 3 de janvier à février 1918, puis son affectation définitive dans cette unité le 1er avril. Il mène d’intenses combats avec la SPA 3 lors des offensives allemandes de printemps et remporte à l’occasion ses deux premières victoires homologuées. Promu sous-lieutenant et désormais chasseur confirmé, il est muté à l’escadrille SPA 159, une escadrille démoralisée par de lourdes pertes. Il y devient l’adjoint du nouveau chef d’escadrille, le capitaine Hay de Slade (as aux 19 victoires) qui est chargé de la dynamiser. Les deux hommes vont effectivement parvenir à leur but et l’unité va limiter ses pertes tout en remportant une dizaine de victoires, dont trois seront du fait personnel de Risacher. Démobilisé en 1919 après avoir suivi son escadrille en occupation en Allemagne, Louis Risacher devient éditeur et reste un réserviste actif en effectuant régulièrement ses périodes d’entrainement. Il y casse néanmoins un chasseur Nieuport 62 suite à une faute de pilotage reconnue, mais son statut d’as de guerre lui évite des sanctions. Quand éclate la seconde guerre mondiale, il est mobilisé comme pilote à son ancienne unité, la SPA 3 qui vole sur Morane 406, qu’il quitter assez vite pour être désigné chef d’un groupe de chasse de réservistes, le GARC 2/561 qui devient le GC III/10 sur Bloch 151, chargé de la défense du Havre. Prise dans la débâcle, l’unité obtiendra des résultats assez médiocres (8 avions perdus au combat avec 3 tués et 5 blessés, contre 3 avions allemands effectivement descendus), et, si Risacher effectue personnellement plusieurs missions de guerre, force est de constater qu’il n’est plus dans le coup au niveau du pilotage en cassant accidentellement deux appareils. Démobilisé après la campagne, il refuse de s’engager dans le réseau de résistance de son camarade Heurtaux et se retire à ses affaires privées, mais va plaider la cause d’un de ses pilotes emprisonné pour faits de résistance auprès des autorités allemandes. Installé au Maroc après la guerre, il rentre en France à Neuilly après l’indépendance de ce pays et s’éteindre en 1986.
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