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Raymond, Georges.

Né le : 19 juin 1887 à Lyon (69).

Mort le : 4 octobre 1918 à Châlons sur Marne (51).

Profession avant la mobilisation : militaire.

Passé à l'aviation au : printemps 1915, observateur.

Brevet militaire le : 14 février 1916.

Parcours : 7e cuirassiers.

Affectations : N 3.

5 victoires, 8 combats non homologués.

Georges, Marie, Antoine, Emile, Raymond naît à Lyon le 19 juin 1887 dans une famille de militaires où son père Jacques, polytechnicien, est commandant d’artillerie et finira sa carrière avec le grade de colonel. Le jeune Georges grandit dans un milieu aisé mais sa mère décède alors qu’il a quatre ans. Son père se remarie et le garçon bénéficie d’une bonne éducation, fréquentant le collège où le futur commandant Antonin Brocard est son condisciple.

P. Guillermin

Georges Raymond devant son SPAD VII assis sur une caisse de bidons d’essence.

Dès son 18e anniversaire en 1905, il s’engage dans l’armée comme simple soldat au 7e régiment de cuirassiers de Lyon ou il est promu deux ans plus tard au grade de maréchal des logis. Ce n’est qu’en 1914 qu’il réussit le concours d’entrée à l’école de St Cyr pour devenir officier d’active, mais la guerre intervient avant qu’il ne commence sa scolarité. Il est néanmoins promu aspirant avant de retourner au 7e régiment de cuirassiers et sur le front en Alsace, sur la Marne et dans les Flandres en 1914, puis de nouveau en Alsace début 1915 avant d’être positionné en Artois en mai.

C’est à ce moment qu’il est muté dans l’aviation où il s’est porté volontaire, arrivant le 23 juillet 1915 à la Réserve général d’Aviation pour être formé au métier d’observateur en avion, étant promu au grade de sous-lieutenant. Affecté en août 1915 au centre d’aviation de la Vidamée à l’escadrille de protection du Grand Quartier général, il est dirigé le 25 novembre 1915 vers les écoles de pilotage d’où il sort le 25 avril 1916 pour l’escadrille de chasse N 3 en pleine bataille de la Somme, commandée par son condisciple Antonin Brocard.

Volant parmi l’élite de la chasse française, Georges Raymond revendique sa première victoire le 3 août 1916 à bord du Nieuport 10 n°328 qui se trouve être un ancien appareil de l’as des as Georges Guynemer, et qui porte toujours l’inscription « Vieux Charles III » sur son flanc. Pas moins de quatre autres revendications vont suivre jusqu’en septembre mais aucune ne lui sera homologuée, sa première victoire officielle datant du 25 septembre 1916. Passé sur SPAD VII à la fin de l’année 1916, il remporte à son bord une nouvelle victoire le jour de Noël 1916, puis une troisième le 16 août 1917 alors que la SPA 3 se bat dans les Flandres. Après la mort de l’as des as Georges Guynemer le commandement de l’escadrille revient à Georges Raymond, mais c’est une escadrille dont les grands as qui ont fait son succès sont tous disparus. Toutefois, sous son comman-dement, une nouvelle génération d’as va émerger avec des pilotes comme Risacher,

P Bentresque

Au centre Georges Raymond.

Dubonnet ou les pilotes américains Baylies et Parsons, Georges Raymond devenant lui-même un as après sa 5e victoire obtenue le 20 février 1918. Il a une personnalité pour le moins haute en couleurs et est décrit par un journaliste comme « Grand joueur, grand buveur, initiant ses camarades, le verre en main, au rite plaisant du Guindall, sacrant comme pas un, on ne l’entendait jamais parler de rien de moins que de faire fusiller tout le monde. Sa tente, parée de peaux de bêtes, évoquait celle d’Amilcar et toujours il portait au flanc un énorme couteau qui lui avait servi en 1915 à l’attaque du Ban de Sapt, alors qu’il était cuirassier à pied. »

Nommé capitaine au moment des offensives allemandes du printemps 1918 contre lesquelles la SPA 3 fait face, il est victime d’une chute aux commandes de son SPAD XIII le 13 juillet 1918. Affaibli mais protestant néanmoins contre les ordres de mutations qui vont déposséder son escadrille de ses meilleurs pilotes, il ne revolera plus et sera emporté par la grippe espagnole le 4 octobre 1918

1

25 septembre 1916

SPA 3

Avion

Bois de Vaux

2

4 décembre 1916

SPA 3

Avion

Lignes Allemandes

Officier remarquable. S'était maintes fois distingué au début de la guerre à la tête de ses troupes. Passé dans l'aviation, continue d’y faire preuve d'une magnifique ardeur, alliant à une bravoure éclatante de hautes qualités d'intelligence et d'initiative. Trois citations.

3

16 août 1917

SPA 3

Avion

Forêt d'Houthulst

Détaché à l'escadrille N 57 pour les attaques du mois de décembre, a fait preuve des plus brillantes qualités d'entrain et de bravoure. Le 24 décembre 1916, a attaqué dans ses lignes un avion ennemi à courte distance, a tiré 200 cartouches sur cet appareil qui a été vu tombant d'une façon désordonnée sans aucun contrôle de la part de son pilote et disparaissant ainsi dans les nuages après une chute de plus de 800 mètres. Déjà cité à l'ordre de l'armée.

Excellent pilote. Le 16 août 1917, a abattu son troisième avion ennemi.

4

27 octobre 1917

SPA 3

Avion

Forêt d'Houthulst

Excellent commandant d'escadrille. Donne le plus bel exemple, à tout son personnel. Le 27 octobre 1917, a abattu un avion ennemi.

5

20 février 1918

SPA 3

Avion

Vauquois


 
Raymond Georges   Raymond Georges

avionSPA 3

 raymond  ESCADRILLE 3