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Demeuldre, Omer. Né le : 8 mars 1892 à Cambrai (59). Mort le : 3 mai 1918 à Montdidier (60) au combat. Profession avant la mobilisation : mécanicien automobile. Passé à l'aviation en : octobre 1913, service militaire. Brevet militaire le : 29 mars 1916, sur le front à la MF 63. Affectations : MF 5, MF 35, MF 63, N 313, SPA 84. Mécanicien, mitrailleur, pilote. 13 victoires, 9 combats non homologués.
Omer, Paul Demeuldre voit le jour à Cambrai, dans le Nord, le 8 mars 1892 dans une famille d’ouvriers comprenant quatre enfants dont deux garçons. Devenant avec son frère cadet apprenti-mécanicien à l’âge adulte, il est appelé sous les drapeaux en octobre 1913 pour effectuer son service militaire et se retrouve affecté en raison de ses compétences mécaniques au groupe aéronautique d’Epinal, rejoignant peu après l’escadrille MF 5 qui y est stationnée et où il fait fonction de conducteur de camion. Il s’y trouve toujours quand éclate la guerre qui oblige ses parents à quitter la ville de Lille pour se réfugier à Paris. Demeuldre quitte la MF 5 en octobre 1914 pour être incorporé dans une des nouvelles escadrilles en création, la MF 35 en mars 1915 où il devient le mécanicien personnel du capitaine Charles Colard et avec lequel il effectue des vols de reconnaissance en tant que mitrailleur. Il n’y restera qu’un mois car il suit ce dernier nommé chef de la MF 63. C’est toutefois avec un autre pilote, le sergent Teulon, qu’il remporte en tant que mitrailleur sa première victoire homologuée le 7 septembre 1915 dans la région de Verdun. Ceci, outre une citation, lui permet d’obtenir un certain prestige dans son escadrille où il apprend à piloter « sur le tas » en observant ses divers pilotes s’afférer aux commandes et avec probablement quelques leçons prodiguées par ces derniers. C’est grâce à cette école improvisée, sans passer par une école de pilotage militaire, qu’il obtient son brevet de pilote militaire le 23 septembre 1916. Devenu sergent pilote, il vole désormais aux commandes de Farman F 40 et obtient une seconde victoire homologuée le 23 mai 1917 en permettant à son mitrailleur d’abattre un chasseur ennemi dans la Somme. Le 4 juillet, il a la satisfaction de voir son frère Gustave le rejoindre à l’escadrille F 63 en tant que mécanicien, au moment où celle-ci reçoit des Sopwith 1A2 rapides et plus adaptés au combat aérien que les Farman (sa monture personnelle, le Sopwith n°4584, est baptisé « Kiss me III »). Mais il ne restera pas longtemps en sa compagnie : ses deux victoires homologuées font de lui un candidat désigné pour une escadrille de chasse. Après avoir été détaché à l’escadrille 313 de défense de la ville de Dunkerque au début du mois de septembre 1917, Omer Demeuldre est affecté le 14 octobre 1917 à l’escadrille SPA 84. Il s’y révèle très vite comme un chasseur particulièrement doué, obtenant aux commandes de son SPAD une 3e victoire dès le 30 octobre 1917. 3 autres suivent en décembre, une en janvier, et deux en février 1918. Le 8 mars tombe sa 10e victoire qui lui donne l’honneur de voir son nom mentionné dans le communiqué aux armées du 20 mars suivant – alors que son score est déjà monté à 11 succès. Promu sous-lieutenant et devenu un as médiatique, il peut goûter à la gloire en étant reçu à l’aéroclub de France dont il reçoit la médaille d’or. Mais il n’en profitera pas longtemps : ayant remporté sa 13e victoire le 12 avril 1918 lors des offensives allemandes de printemps, il est abattu par le tir défensif d’un biplace ennemi qu’il attaquait près de Montdidier le 3 mai 1918. Tombé dans le no man’s land, son corps ne sera jamais retrouvé.
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