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Chaînat, André. Né le : 27 juin 1892 à La Chapelle St Laurian (36). Mort le : 6 novembre 1961 à Cannes (06). Profession avant la mobilisation : mécanicien. Passé à l'aviation en : mars 1914. Brevet militaire le : 9 juillet 1915. Parcours : 6e rgt artillerie à pied. Affectations : BL 5 (mécanicien), N 23, N 38, N 3 . 11 victoires, 8 combats non homologués. André, Julien Chaînat naît le 27 juin 1892 à Chapelle St Laurian, un petit village de l’Indre où ses parents sont viticulteurs. Devenu apprenti mécanicien, il est affecté en octobre 1913 pour son service militaire au 6e régiment d’artillerie à pied. Peu avant que la guerre n’éclate il est muté en juin 1914 dans l’aéronautique militaire en raison de ses compétences en mécanique et rejoint l’escadrille de cavalerie BLC 5. Il y sert dans les premiers mois du conflit jusqu’à sa dissolution au début de l’année 1915 et entre à ce moment en école de pilotage. Il en ressort caporal et breveté en juin 1915, puis affecté à la MS 23 sur Morane Parasol, passant à la N 38 sur Nieuport en novembre, avant de rejoindre le 17 janvier 1916 la N 3, l’escadrille des Cigognes, déjà réputée comme l’élite de la chasse.
C’est à ce moment que Chaînat, promu sergent démontre ses talents en remportant deux victoires à Verdun, puis huit autres dans la Somme sur son Nieuport 16 baptisé « Oiseau bleu ». Ses relations avec son camarade d’escadrille Georges Guynemer sont difficiles et il se dispute violemment avec lui pour l’attribution d’une victoire… Volant sur les premiers SPAD et blessé au postérieur en combat aérien le 7 septembre 1916, il ne revient au front qu’un mois plus tard. La N 3 est ensuite basée en Lorraine où il abat un bombardier Gotha le 8 février 1917 en commun avec Guynemer, mais une nouvelle dispute éclate sur l’attribution de la victoire, si violente qu’il quitte l’escadrille pour finir la guerre en maison de repos puis à un poste technique avec le grade d’adjudant. Démobilisé en août 1919, il se réengage dans l’armée en juin 1925 et sert au Maroc sur Potez 25. Devenu adjudant-chef, il devient moniteur à Avord en juillet 1929 puis retourne au Maroc en 1930 avec le grade de sous-lieutenant où il est victime d’un grave accident d’avion en août 1931, qui l’enverra pour six mois à l’hôpital de Meknès. Il reviendra en France en mai 1932 avec le grade de lieutenant pour redevenir moniteur à Avord où il formera des générations d’élèves. Capitaine en 1939, il devient officier adjoint au GC III/6 et effectue surtout des tâches administratives : il est descendu lors de son seul vol de combat sur Morane 406 le 25 mai 1940… Retraitant avec son groupe en Afrique du Nord, il est démobilisé en août 1940 et rentre en France. Il s’engage dans la résistance et combat dans les FFI à la libération. Rappelé à l’activité en décembre 1944, il sert à un poste administratif avec le grade de commandant et part en Allemagne occupée, jusqu’à sa démobilisation en août 1946 alors qu’il souffre de multiples problèmes de santé. Il se retire alors dans la Nièvre et décède à Cannes le 6 novembre 1961.
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