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Cayol, Lucien. Né le : 26 novembre 1893 à Marseille (13). Mort le : 22 octobre 1960 à Paris. Profession avant la mobilisation : militaire. Passé à l'aviation le : 16 octobre 1917. Brevet militaire le : 8 décembre 1917. Parcours : 1er puis 2e chasseurs à pied. Affectations : SPA 84, SPA 65 SPA 84, SPA 65 (10 septembre 1918), SPA 83 (28 novembre 1918, Chef d'escadrille le 17 décembre 1918). 5 victoires. Lucien, Eugène Cayol nait le 26 novembre 1893 à Marseille, dans une famille sans grande fortune où son père est un simple employé. Néanmoins celle-ci peut lui payer des études puisqu'il suit les cours du lycée de Marseille où il prépare le concours des Arts et métiers, la prestigieuse école d'ingénieurs. Alors qu'il est en classe de première, il passe le concours et réussit les épreuves écrites, mais malheureusement échoue aux épreuves orales. Déçu, le jeune homme abandonne l’école et se consacre à sa passion du sport. Il part s'installer à Paris où il est hébergé chez son oncle maternel, et y suit des cours de culture physique puis débute des compétitions de boxe.
En mai 1913, il décide de s’engager pour 3 ans dans l’armée au 1er bataillon de chasseurs à pied et va y servir avec application, étant promu au grade de caporal. Il s’y trouve toujours quand éclate la guerre et sert au front pendant près de trois années avec une extrême bravoure tout en subissant plusieurs blessures. Il débute la guerre dans les Vosges en étant rapidement promu sergent. Transféré avec son unité en Champagne lors de la bataille de la Marne, il est blessé au combat à la main fin septembre et ne peut revenir à son unité qu’en janvier 1915 alors que celle-ci stationne dans le Nord. Il y est de nouveau blessé en mai 1915 par un éclat d’obus qui l’éloignera du front jusqu’en octobre, repartant dans son unité en septembre pour la bataille de Champagne et se distingue lors de la bataille de Verdun en mars 1916, ce qui lui vaut sa première citation. Muté au 2e BCP en avril 1916, il est promu au grade de sous-lieutenant et devient le chef d’un groupe de corps francs, de véritables « nettoyeurs de tranchées », et se distingue de nouveau lors de la bataille de la Somme en août 1916 où à la tête de ses hommes il capture 48 soldats ennemis. Il devient un héros lors de la bataille du chemin des Dames en avril 1917 où il tue de sa main 11 soldats allemands lors de l’assaut, ce qui lui vaut séance tenante d’être décoré de la Légion d’honneur. Volontaire pour l’aviation, il intègre les écoles de pilotage en octobre 1917 d’où il sort breveté et formé pour la chasse le 25 mars 1918, étant placé en attente avec le grade de lieutenant au Groupement des Divisions d’Entrainement. Ce n’est que le 13 mai 1918 qu’il est affecté en escadrille, à la SPA 84 rattachée à la division aérienne. C’est un peu tard pour devenir un as, mais c’est mal connaître Lucien Cayol qui va faire preuve en l’air de la même bravoure que dans les tranchées et remporter deux victoires en juin et août 1918 avant d’être muté à la SPA 65 en septembre où il en remporte trois autres, dont la dernière à quelques jours de l’armistice le 4 novembre 1918, faisant de lui le dernier as français de la guerre. Maintenu dans l’armée en tant qu’officier d’active, il reçoit le commandement de la SPA 83 puis de la SPA 38 qui stationne en Allemagne occupée. Mais il a d’autres idées de son avenir et s’installe à Marseille pour un congé sans solde, au cours duquel il se marie pour ensuite démissionner de l’armée d’active en estimant qu’une solde de lieutenant ne lui permet pas d’entretenir convenablement une famille. Il part alors en Algérie en 1924 employé par la société Citroën où il participe à la première expédition traversant le Sahara en voiture, puis s’installe à Blida où il prend la direction d’une concession Citroën. Toujours officier de réserve, il fonde l’aéro-club de Blida et vole sur un avion civil. Mobilisé en 39-40 en état-major à Alger, il l’est de nouveau en 1943 mais sa situation de colon maraîcher-éleveur va le renvoyer dans ses foyers où il est jugé plus utile pour l’effort de guerre. Quittant l’Algérie lors de la guerre d’indépendance, il s’éteint en 1960 à Paris.
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