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Artigau, Bernard Né le : 28 août 1894 à Licq-Atherey (64). Mort le : 3 mai 1968 à Buenos-Aires (Argentine). Profession avant la mobilisation : mécanicien. Passé à l'aviation le : 21 septembre 1916. Brevet militaire le : 11 avril 1917. Parcours : 144e infanterie. Affectations : N 15. 12 victoires, 10 combats non homologués. Bernard Artigau naît le 28 août 1894 à Licq-Athérey, un petit village du Pays basque où ses parents sont agriculteurs. Il n’y restera que les 18 premiers mois de sa vie, puisque sa famille émigre en Argentine et s’installe à Buenos Aires où il passe son enfance. En 1911, il est apprenti mécanicien et en 1914 il entre avec son frère cadet Pierre à l’école de charpenterie de l’arsenal de Rio Santiago, avec pour but probable de devenir pilotes dans l’aviation navale argentine naissante.
Mais les évènements en Europe vont contrarier ce projet. Au mois d’août 1914 la guerre est déclarée et Bernard Artigau, qui vient de fêter son 20e anniversaire, est en tant que citoyen français appelé sous les drapeaux. On ne sait s’il reçoit la convocation ni s’il refuse délibérément de s’y rendre ; toujours est-il qu’il ne rallie pas le 3e régiment d’infanterie coloniale où il a été appelé et est classé « bon absent » par l’administration militaire, puis « insoumis » le 9 février 1915. Il rentre en France au mois d’avril 1916. Il est à noter qu’il parle à peine le français et découvre un pays qui lui est inconnu... Le 26 mai 1916 il est incorporé au 144e régiment d’infanterie comme simple soldat et rapidement pardonné de son retard d’appel le 3 juin 1916. Il est muté au 2e groupe d’aviation le 21 septembre 1916, probablement pour y devenir mécanicien grâce à ses compétences professionnelles. Il est dirigé le 15 décembre 1916 en école d’où il sort breveté et affecté avec le grade de caporal à l’escadrille SPA 15 le 20 juin 1917. Parlant difficilement le français selon les rapports de ses supérieurs, le jeune pilote est pris en mains par l’as Lucien Jailler qui lui apprend les ficelles du métier. C’est le 17 octobre 1917 que « Bernardo », promu sergent, remporte son premier succès contre un ballon incendié en Champagne. D’autres vont suivre et au moment des offensives allemandes du printemps 1918 son unité, intégrée à la division aérienne, multiplie les combats. Le 22 juillet 1918 il a ainsi obtenu son 11e succès officiel qui lui vaut l’honneur de voir son nom figurer dans le communiqué aux armées du 28 suivant. Il termine la guerre avec le grade de sous-lieutenant et 12 victoires officielles. Démobilisé en 1919, il reste en France et trouve un emploi de pilote en entrant en 1920 à la compagnie Latécoère, effectuant des liaisons sur la ligne Toulouse-Alicante. En 1921 il rentre en Argentine où il retrouve son frère Pierre. Avec ce dernier il fonde une petite compagnie aérienne locale, utilisant des appareils issus de surplus militaires français. La compagnie exerce son activité durant six années aux cours desquelles il effectue près de 180 vols de nuit sur Buenos Aires, et de nombreux vols de jour au cours desquels il transporte des médecins, journalistes, politiciens, policiers, photographes… En février 1929, il est recruté comme adjoint au directeur de la Compagnie Aéroposta Argentina SA, filiale de la Compagnie Générale Aéropostale. Vers le milieu des années 1930 il est employé comme pilote par la compagnie Air France à Buenos Aires. Il ne sera pas remobilisé durant la seconde guerre mondiale qu’il passe en Argentine, dans sa résidence à Buenos Aires. Honoré après la guerre par les gouvernements français et argentin pour son rôle dans le développement de l’aviation civile locale, il s’éteint à Buenos Aires le 3 mai 1968
Après la guerre 14-18, il est pilote chez Latécoère où il fait 600 heures de vol, surtout sur la route Toulouse-Alicante. En 1921, il retourne en Argentine, et avec l'aide de son frère, Pierre, il lance une entreprise commerciale avec sept avions. Il rejoint l'Aéropostale en 1928. Il s'occupe du recrutement du personnel, de la reconnaissance des terrains sur la ligne de Patagonie, collaborateur précieux de Paul Vachet jusqu'à sa retraite aéronautique en 1930. Ayant contribué à la naissance de Aeroposta Argentina, le gouvernement argentin l'honore du diplôme de "Pionnier de l'Aviation Argentine". (REF)
"La Guerre Aérienne illustrée. " . |
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