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André Justin Marius Bouchayer
Né le 19 octobre 1894 à Grenoble Cheveux châtain clair, yeux roux, front moyen, nez rectiligne, visage ovale. Taille 1,70m. Engagé volontaire au 1er régiment du génie le 11 11 1912 (aviation mécanicien). Profession avant la mobilisation: dessinateur Affectations Dijon, MF 19, F 36, Dijon, Juvisy, Avord, Pau Passé au 3e groupe aéronautique le 14/11/ 1912 Médaille militaire le 11/7/13 Cf Jorf du 4/7/13 "Bouchayer du 3e groupe aéronautique: blessures très graves reçues en service commandé dans un accident d'avion" Caporal le 5/10/1913 Passé au 1er groupe d'aviation le 1/1/1914 Classé service auxiliaire. Proposé pour une pension temporaire d'invalidité de 10% pour cicatrice étoilée sans perte de substance région médio frontale, trépané. Aux armées le 2/8/1914 A l'intérieur le 26/10/1915 Aux armées le 2/6/1916 Escadrille MF 36 mécanicien Affecté Dijon élève pilote le 18/8/16 Brevet pilote militaire le 25/1/1917 à Juvisy division Nieuport Escadrille N 15 le 22/4/17 Évacué sur l'intérieur le 19/7/1917 Aux armées le 16/10/1917 (N 15) GC 11 le 1/11/17 Sergent le 13/6/1918 Évacué sur l'intérieur le 7/7/1918 (Hôpital) Sortie le 22/8/1918. Convalescence jusqu'au 23/10/1918 Entré à l'hôpital de Grenoble le 4/10/1918, sortie le 16/11/1918. Convalescence jusqu'au 29/1/1919- Hôpital de Grenoble du 30/1/19 au 8/2/19 Classé service auxiliaire le 2/6/1919 Radié du personnel navigant le 26/11/1931 Réformé définitif le 28/12 1937 : Syndrome subjectif des trépanés avec céphalées. Brèche osseuse région frontale gauche. Pension définitive de 60% à compter du 23 novembre 1938 à la suite du CR de Lyon du 28 septembre 1937. Troubles subjectifs, céphalées, vertige, instabilité, troubles de la mémoire et du caractère. Brèche osseuse frontale gauche (dimension pièce d'un franc). Dégagé de toute obligation militaire le 11/11/1940. Accident d'avion 28/6/1913 2/7/1918 Certificat d'origine des blessures le 28/10/1913: Accident d'avion en juillet 1918 Le 2 juillet 1913, le Capitaine Paul-Louis REY (pilote à l'escadrille HF 19, temporairement détaché à Etampes), accompagné du sapeur mécanicien Bouchayer, décolle du terrain d'Etampes sur l'appareil Farman HF 20 n° 62. Sa mission est de rejoindre Mailly-le-Camp, distant de 150 kilomètres en ligne droite. Vers 10 h 30, alors qu'il survole Villenauxe, à environ 400 mètres d'altitude, son moteur donne des signes de faiblesse, le capitaine décide d'effectuer un atterrissage d'urgence à proximité de la Ferme de Nuisement, à Bethon (51260). L'appareil s'écrase dans un champ en déclivité. Sous la violence du choc, le sapeur Bouchayer est éjecté de l'appareil à une vingtaine de mètres et retrouvé dans le coma, il survivra malgré la gravité de ses blessures. Le Capitaine REY, extrait agonisant de la carcasse, rend son dernier soupire quelques minutes après. Le médecin-major Oury, de la garnison de Sézanne, s’est rendu le soir même de l’accident, au chevet de l’infortuné sapeur Bouchayer ; depuis ce jour il ne cesse, avec dévouement, de lui prodiguer ses soins empressés. Jeudi, après un examen minutieux, il a jugé bon de le faire transporter à l’hôpital militaire de Sézanne. Le blessé est arrivé à l’hôpital vers trois heures de l’après-midi. Son transfert s’est fait par voiture automobile, mise spontanément et gracieusement à la disposition de M. le médecin-major par M. Faucher. Bien que cette voiture se prêtât très bien à ce genre de transport, un aménagement spécial avait été fait pour cette circonstance. Le sapeur a très bien supporté le trajet effectué à une allure très lente ; quelques arrêts ont eu lieu pour lui faire prendre du café. À différentes reprises au milieu du délire, il a prononcé des phrases telles que : « Attention -le moteur a des ratés ! » Il y a tout lieu de croire que ce sont les dernières paroles qu’il a adressées à son malheureux capitaine au moment de la chute. La mère du sapeur Bouchayer est arrivée de Grenoble dans la soirée de jeudi et a accompagné son fils à Sézanne où elle se propose de rester en attendant son rétablissement. M. le médecin-major conserve un grand espoir de sauver le blessé. Comme nous l’avons laissé prévoir, le gouvernement vient d'inscrire, à la. date de jeudi, d'office au tableau de concours pour la médaille militaire, le sapeur Bouchayer, pour blessure très graves en service commandé. (Source : La Tribune de l’Aube du 07/07/13) Remerciements Pierre Dumollard |
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