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Célestin REY nait le 1er février 1892 à Charavines (38).
Après ses études secondaires au petit séminaire du Rondeau il s’engage à 19 ans.
Il signe un engagement volontaire le 5 mars 1911 pour 3 ans, au 2e régiment d'artillerie de campagne où il arrive le 11 mars 1911. A son incorporation le portrait qui en est fait est le suivant : "Cheveux châtains, yeux roux, front découvert, nez gros, visage ovale. Taille 1,75m."
Brigadier le 1er mars 1912 puis maréchal des logis le 18 septembre 1912 il progresse dans la hiérarchie. Le 21 janvier 1913 il est certifié Maréchal des logis mécanicien, fonction qu’il exerce à la déclaration de guerre, car il s’est réengagé pour un an le 3 mars 1914 à compter du 9 mars 1914.
Certificat d'aptitude à l'emploi de chef de section photo-aérienne
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Certificat d'aptitude à l'emloi de maréchal des logis mécanicien
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Le 12 février 1916 il passe à l’aviation comme observateur
Le 12 février 1916 il passe à l’aviation comme observateur et fait son premier vol à Toul avec l’escadrille MF 60 qui y stationne depuis le mois de janvier. Durant deux mois il va se perfectionner dans des missions qui le mènent parfois au-dessus de l’ennemi. Le 1er avril 1916 il est à l’escadrille C 17 qu’il quitte pour la S.A.L. 228 le 20 avril En liaison avec l’escadrille MF 60 est créée la Section d’artillerie Lourde chargée de travailler avec le 84e régiment d’artillerie lourde. C’est dans ce cadre qu’il exerce ses premières missions officielles d’observation et de réglage. La S.A.L. 228 se déplace à Brocourt en Argonne début mars pour participer à la bataille de Verdun Il y sera nommé sous-lieutenant à titre définitif le 30 août 1916 Cette activité lui permet de se faire remarquer, d’obtenir une citation et d’être mis sur les rangs du perfectionnement qui se concrétise par un stage à Cazaux du 19 septembre au 2 octobre. Lorsque l’escadrille C 228 est créée à partir de la Section d’Artillerie Lourde, il y est naturellement affecté au début du 4e trimestre 1916 et il émarge en tant que sous-lieutenant observateur. Cité à l'ordre de la Brigade n° 210 du 1er octobre 1916. "Très bon observateur en avion dans la région de Verdun depuis le commencement de l'attaque a exécuté au cours de la bataille des réglages de longue durée dans des conditions difficiles malgré la présence d'avions ennemis. A eu plusieurs fois à livrer combat.
Citation à l’ordre du corps d'armée n° 478 du 13 novembre 1916. "A rempli depuis le début de la bataille de Verdun des missions d'artillerie des plus difficiles. Les 22 et 23 octobre 1915 a exécuté des réglages à longue portée sous un feu violent et a eu son appareil trois fois atteint au cours de ces deux jours, notamment le 23 où il a pu revenir avec un seul moteur. Energique et intelligent, compte 120 heures de vols au-dessus des lignes.
Fin 1916 l’escadrille se prépare à changer de front, aussi Célestin peut obtenir une permission du 4 décembre au 17 décembre.
Début 1917 l’escadrille C 228 se rend à Matougues pour participer à la bataille de Champagne.
Elle y gagne une citation collective : "Unité de premier ordre, qui a pris part, pendant plus de dix mois et dans des conditions très difficiles, à la bataille, de Verdun. Lors de l'offensive sur l'Aisne, en avril-mai Î917, a maintenu, sous le commandement du lieutenant- colonel Verdier, ses traditions de dévouement et de sacrifice. Quoique très éprouvée, a toujours assuré avec courage et entrain l'exécution parfaite de toutes les missions qui lui ont été confiées grâce à l'expérience de ses observateurs et à l'habileté de ses pilotes, portant à son maximum le rendement d'une artillerie d'armée chargée de la destruction de batteries lointaines. " (Décision du général commandant en chef du 11 juin 1917.)
Et Célestin une citation individuelle : "REY (Célestin), sous-lieutenant de l'escadrille C. 228: observateur d'artillerie de grande valeur, d'une modestie égale à son courage et à son entrain. Au cours de deux cents heures de vol sur les lignes ennemies pour remplir les missions les plus diverses d'artillerie ou de photographie, a livré de nombreux combats, revenant souvent avec son appareil atteint par les balles, notamment les 24 et 25 janvier et 15 avril 1917. Le 4 mai 1917. est resté plus de deux heures dans les lignes allemandes, à basse altitude, recevant des balles de terre, pour mieux repérer les batteries ennemies et en diriger la neutralisation."
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Célestin au centre du groupe des mécaniciens de l'escadrille 228
Bar de l'escadrille 228
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10 000 kilomètres au-dessus du désert

Du 3 au 7 avril 1928 fut lancé le raid « France-Sénégal » et retour de plus de 10 000 kilomètres au-dessus du désert. Son équipage était composé des pilotes, Capitaine Rey et Lieutenant Girardot, du radio-navigateur Capitaine Cornillionet du Quartier-Maître Vigroux.
Un vol de 10300 kilomètres doit vérifier la possibilité de la navigation par radiogoniométrie. Le plan de vol comportait une première étape du Bourget à Colomb Béchar, soit 1950 kilomètres qui constituent la limite d’autonomie de vol. Les étapes suivantes : Tombouctou, Bamako, Dakar, Port Etienne, Casablanca, Paris.
Le récit en est fait dans la revue « L’Air »… Le mardi 3 avril, le biplan métallique S.E.C.M. Amiot, à moteur Lorraine 60 CV. démultiplié, s'envola à 2 h. 5°, en pleine nuit, du Bourget, L'appareil était -muni des appareils de T. S. F. des Etablissements Radio L. L. Etaient à bord : Cornillon et Girardot, assistés du capitaine Rey et du quartier-maître mécanicien de réserve Vigroux. La première étape de ce voyage d'études était : Paris-Colomb-Béchar (2.100 km.). Elle fut en tout point réussie. Moins de douze heures après leur départ nocturne du Bourget, les aviateurs se posaient à Colomb-Béchar, à 14 h. 20. Le séjour de l'équipage fut de courte durée. A 18 heures, après ravitaillement, le S-E.'C.M. décolla en direction de Tombouctou, pour une étape de nuit au-dessus, du Sahara. Le mercredi matin, à 6 heures, l'avion atterrit sur les rives, du Niger, ayant effectué 1.700 km. et réalisé le voyage Paris - Tombouctou dans le temps-record de 29 heures ! Là le terrain trop petit — c'est inconcevable, en Afrique — nécessita une escale de ravitaillement à Bamako, si bien que Cornillon et ses compagnons, partis de Tombouctou deux heures et demie après leur arrivée dans cette ville, atterrirent à Bamako à 12 h. 30.
C'est dans cette ville que l'équipage put prendre un premier repos, après avoir fait en 34 heures, le voyage Paris-Bamako. Il l'avait bien mérité ! Le jeudi 5 avril, à 3 h 10, l'appareil quitta le Niger pour accomplir les 1.000 km. qui le séparait de Dakar, où l'arrivée eut lieu à II heures. A Dakar, les as sont fêtés, mais une constatation les chagrine. Le terrain n'est pas suffisant pour décoller l'avion chargé d'essence pour 2.,508 kilomètres ! On alerte donc Port-Etienne, à 800 km. de là, vers le Nord et, à minuit, dans la nuit de jeudi à vendredi, les quatre hommes s'en vont jusqu'à Port-Etienne. Une heure après son atterrissage, le plein effectué, l'équipage repart pour Casablanca, avant-dernière escale. avant Paris. Avec une régularité magnifique, l'appareil abat les 1.750 kilomètres de Port-Etienne-Casablanca et, à 20 h. 15, le grand port marocain reçoit les aviateurs. Cornillon, Girardot, Rey et Vigouroux ne pensent pas à l'effort qu'ils viennent de soutenir. Ils font les préparatifs de la dernière étape et, pressés d'arriver à Paria, ils décollent à 1 h. 35 le samedi matin, pour Villacoublay (2.100 km.). Les Parisiens, avertis de l'arrivée des vaillants aviateurs au Bourget ne peuvent savoir qu'il y a eu contre-ordre dans la matinée. Ils sont au Bourget, mais ne voient rien venir. Pendant ce temps-là, cent cinquante personnes sont allées à Villacoublay, parmi lesquelles M. Portant, directeur général de l'Aéronautique; les généraux Pujo et Dumesnil, directeur et ex-directeur de l'Aéronautique militaire; MM. Amiot constructeur de l'avion S.E.C.M.; des aviateurs Pelletier Doisy, Gonin, Pcllon, Doret, Carol, Rapin, etc. L'arrivée est prévue entre 13 et 16 heures. C'est l'habituel tableau des arrivées et des départs de raids. A 14 h 35, l'avion se profile dans le ciel, au sud-est. On le distingue aisément qui prend le terrain, atteint impeccablement et roule vers son hangar. Enfin, le moteur s'arrête. C'est l'ovation de tous les amis, les officiers, les parents accourus. Les aviateurs sont littéralement bloqués à leur descente d'appareil. Les félicitations pleuvent et les questions s'entrecroisent, sous le beau soleil printanier. souriants — sauf Vigroux qui a faim —, les valeureux as du circuit de 10.000 kilomètres répondent, heureux d'avoir si bien terminé leur randonnée, mais navrés que faute de terrain suffisant à Tombouctou et à Dakar, le voyage ait duré un jour de plus ! C'est ainsi que quatre modestes braves ont réalisé, du 3 au 7 avril une randonnée qu'on peut estimer à plus de 11.000 kilomètres en 108 heures d'absence et en 67 heures de vol effectif, .soit à une moyenne supérieure à 150 km./heure. Au cours de ce voyage d'études — qui se termina d'ailleurs en voyage de vitesse — Cornillon et ses compagnons eurent l'honneur de dépasser, pour la première fois dans un raid de cette importance, la moyenne journalière de 2.200 kilomètres
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Au 35e régiment d’aviation il se spécialise en photo aérienne avec ce certificat obtenu le 27 mars 1929l Il entreprend alors un tour de France dans lequel il photographie plusieurs centaines de villes.
Auxquelles il rajoute Charavines qui n’était surement pas sur le plan de vol officiels des villes de l’Isère.
En juillet 1934 il prend la direction du centre de Vol sans moteur de La Banne d’Ordanche où il passe son brevet.

Centre de Vol sans moteur de La Banne d’Ordanche
Le 1er juillet 1932 il prend en charge l’organisation de la Base aérienne de Lyon-Bron.

Le 8 janvier 1936 il quitte la base aérienne de Bron pour la 25e escadre aérienne de Bizerte où il prend le commandement du 1er groupe. Le 3 septembre 1939 il prend le commandement de la 25e escadre aérienne à Sidi-Ahmed. Il est démobilisé le 20 août 1940 et admis à la retraite le 20 septembre 1945. Le grade de lieutenant-colonel lui est décerné le 1er juillet 1948 Il se retire à Charavines et meurt le 18 avril 1962.
Commandeur de la Légion d'honneur le 15 décembre 1940. REY (Célestin), commandant, en congé, du personnel navigant: 29 ans de services. 10 campagnes, 1 blessure, 6 citations, 22 ans de bonifications pour services aériens, 78 annuités. Officier de la Légion d'honneur du 20 janvier 1929.

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