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Condemine, Henri. Né le : 13 janvier 1895 à Champagne et Fontaine (24). Mort le : 15 janvier 1975. Profession avant la mobilisation : sans profession. Passé à l'aviation le : 22 décembre 1917 comme élève pilote. Brevet militaire le : 10 mars 1918. Parcours : 10e hussards, 68e infanterie, Chartres, Pau Avord. Affectations : N 79, SPA 49, SPA 154. 9 victoires, 4 combats non homologués.
Théophile Henri Condemine naît le 25 janvier 1895 à Champagne-et-Fontaine, un village rural de Dordogne où son père est un agriculteur propriétaire. Ayant grandi sur l’exploitation de ses parents, il décide de s’engager dès son 18e anniversaire à Angoulême pour être incorporé au 10e régiment de hussards. Il s’y trouve toujours quand éclate la guerre le 2 août 1914, ayant été promu brigadier la veille. Il va combattre de longs mois en première ligne avec son unité qui est engagée dans les Vosges, en Belgique, à la bataille de la Marne, avant de revenir dans les Flandres pour la bataille de l'Yser. En 1916 il est à Verdun et est promu maréchal des logis en avril, puis à la fin de l'année, la cavalerie étant devenue inutile, il est détaché au 68e régiment d'infanterie en y étant promu sous-lieutenant à titre temporaire au mois de décembre. Il est de tous les combats de sa nouvelle unité et est cité à l'ordre de son régiment le 15 juillet 1917. Mais deux semaines plus tard, le 29 juillet 1917, il est grièvement blessé au visage en menant une reconnaissance sous un violent tir de barrage. Cette action d'éclat lui vaut d'être nommé chevalier de la Légion d'honneur le 29 août mais il fait alors un long séjour à l'hôpital au terme duquel il est déclaré inapte à l'infanterie. Il se porte alors volontaire pour l'aviation et entame le cursus des écoles de pilotage en décembre 1917 d’où il sort breveté en mars, puis termine sa formation en juin 1918 sur avions de chasse. Quand il gagne le front le 12 août 1918, il reste à peine trois mois de combats, un temps un peu court pour devenir un as. C’est pourtant ce qui va arriver au sous-lieutenant Condemine, qui intègre l’escadrille SPA 154 du lieutenant Coiffard, spécialiste de la chasse au Drachen et qui trouve dans le jeune pilote un équipier très doué. Pris en mains par son chef, il incendie son premier Drachen le 22 août 1918, soit dix jours après son arrivée. Huit autres vont suivre jusqu’au 10 octobre, portant son total à 9. Le 28 octobre 1918 marque pour lui un jour tragique : il est d’une patrouille de 11 appareils menés par Coiffard qui voit un groupe de 5 Fokker D.VII ennemis et plonge à l’attaque. Seul Condemine le suit… Coiffard descend un des chasseurs ennemis avant de succomber sous le nombre, malgré l’aide de Condemine qui peut revenir dans ses lignes. Après l’armistice, nommé au grade de lieutenant, il reste dans l’armée en 1919 et se marie, mais démissionne en 1920 pour faire carrière dans le secteur privé. En 39-40, il est remobilisé en tant que commandant de réserve pour diriger l’école de pilotage auxiliaire de la Rochelle. Le reste de sa vie est inconnu si ce n’est la date de son décès, survenu le 13 janvier 1975.
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