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SHD Vincennes

Fraissinet, Jean.

Né le : 22 juin 1894 à Marseille (13).

Mort le : 23 mai 1981 à Cogolin (83).

Profession avant la mobilisation : étudiant.

Passé à l'aviation le : 15 août 1916.

Brevet militaire le : 4 novembre 1916.

Parcours : 6e hussards.

Affectations : N 57.

8 victoires, 3 combats non homologués.

 

Jean, Alfred, Louis, Henry Fraissinet naît le 22 juin 1894 à Marseille dans un milieu privilégié.

Le jeune Jean grandit avec ses deux frères entouré de domestiques et d’un précepteur allemand avant de fréquenter le collège et d’obtenir son baccalauréat en 1910. Il fait ensuite des études de droit et sciences politiques à Paris.

Quand survient la guerre il décide de s’engager le 3 septembre 1914 au 6e régiment de hussards. Il rejoint le front dans le secteur de Verdun, puis participe à la course à la mer. Il est alors promu au grade de brigadier le 6 novembre, et détaché à la mission militaire française attachée à l'armée britannique en raison de sa parfaite connaissance de la langue anglaise.

Il rejoint le 1er escadron de son régiment le 23 février 1915 dans le secteur de Verdun où il reste jusqu'au 1er juin ; puis la région de Ste Menehould jusqu'au 14 août. C'est au cours de la bataille de Champagne qu’il est promu au grade de maréchal des logis le 27 septembre 1915.

Constatant l’inutilité de la cavalerie dans la guerre de tranchées il se porte volontaire pour l’aviation. Breveté, il est affecté le 13 mars 1917 à l’escadrille SPA 57.

Lors de la bataille du Chemin des Dames il mène ses premiers combats puis les poursuit dans les Flandres où les combats aériens sont particulièrement violents. Promu au grade de sous-lieutenant, il est abattu en combat aérien mais peut poser son SPAD dans les lignes alliées.

Le GC 11 quitte les Flandres pour l’Aisne le 16 septembre 1917, secteur où Fraissinet remporte sa première victoire contre un Albatros C le 24 de ce mois en compagnie de deux équipiers. Les offensives allemandes du printemps 1918 vont lui donner l’occasion d’en découdre avec l’ennemi : le 31 mars 1918, la SPA 57 est installée sur le terrain de Beauvais-Tillé et Fraissinet, maintenant très expérimenté, y abat deux biplaces le 12 avril et 2 mai 1918. Il remportera 3 nouvelles victoires lors des dernières offensives allemandes, dont sa 6e le 15 juillet 1918 au début de l’ultime attaque dite « Friedensturm » autour de la ville de Reims

Sa 7e et dernière victoire est obtenue le 1er octobre 1918 contre un Halberstadt CL descendu près de Somme-Py. Promu au grade de lieutenant le 11 octobre 1918, il reçoit la charge de commander une nouvelle escadrille, la SPA 172 qui devient opérationnelle le 1er novembre 1918.

Ne souhaitant pas faire carrière dans l'armée d'active, et répondant à l'injonction de son père, il démissionne et est démobilisé le 7 octobre 1919. Il retrouve l’entreprise familiale délaissant complètement l’aviation. Par son mariage avec la fille d’un armateur concurrent Jean Fraissinet se retrouve en 1930 à la tête d’un véritable empire industriel. Parallèlement à la direction de la société familiale, il exerce de nombreuses autres fonctions d'administrateur de société

Bénéficiant d’une confortable fortune, il décide de racheter le journal « Marseille-Matin » pour développer ses idées conservatrices, nationalistes, antiallemandes et très anti-communistes.

Il tente de se faire élire à l’Assemblée nationale en se présentant à une élection législative partielle au mois d’août 1935 à Ajaccio. Malgré le soutien d’un « service d’ordre musclé » il ne remporte pas l'élection. Il va dès lors mener une guerre ouverte ou larvée au maire de Marseille Henri Tasso.

Quand éclate la seconde guerre mondiale, il est mobilisé avec son grade d'officier de réserve. Bien que ne faisant plus partie du personnel naviguant il se fait affecter comme officier adjoint à l’état-major du GC II/3, reprenant son entrainement au pilotage. Il quitte la France avec son groupe et traverse la Méditerranée sur son Dewoitine peu avant l’armistice.

Démobilisé en Algérie, il retourne à Marseille reprendre ses activités. Après avoir soutenu Vichy, Jean Fraissinet perçoit la vassalisation croissante du régime et s'en détache par une lettre ouverte au Maréchal Pétain.

Il est arrêté le 13 septembre 1944 et placé en résidence surveillée pendant une durée d'un an. Aucune charge de faits de collaboration n'a été retenue contre lui.

Dès sa libération, Jean Fraissinet reprend ses activités de patron de presse et combat le socialiste Gaston Deferre dans ses publications, tout en gardant la haute main sur ses activités industrielles. Il se fait élire député lors du premier scrutin législatif de la Ve république, militant pour le développement de la marine de guerre (dont il est le rapporteur) et de la marine marchande.

Abandonnant la carrière politique, Jean Fraissinet, qui
s'est remarié en 1962 suite au décès de son épouse, va se concentrer sur ses affaires et publier ses mémoires. Il s'éteint à Cogolin à l'âge de 86 ans le 21 mai 1981.

 

01/06/17. Très bon pilote, audacieux et énergique. Le 13 mai, en patrouille avec deux autres pilotes, attaque de très près, à plusieurs reprises un biplace ennemi et met hors de combat l'observateur qui cesse de tirer.

1

24 septembre 1917 

Albatros C

Laval / Pompelle

Avec Adj André Bernard, Adj Charles Nuville

Pilote de chasse remarquable donnant journellement des preuves de son énergie et de son courage. Le 24/09/1917 a abattu un avion allemand.

2

12 janvier 1918

Avion

Berru

Avec Adj Charles Nuville, Asp Jean Dubois de Gennes, Sgt Paul Prince

Officier de grand courage et d'une rare conscience, brillant chef de patrouille. Le 12 avril a conduit avec brio ses pilotes au combat et a été le premier à attaquer l'ennemi. A si bien orienté le combat que son adversaire a été abattu en flammes dans nos lignes. S'est généreusement effacé par la suite pour mettre en valeur les pilotes de sa patrouille. Deuxième avion abattu.

3

12 avril 1918

Aviatik C

NE. Bois de Hangard

 

Officier d'élite, par sa bravoure, son esprit de sacrifice et sa modestie, a été pendant toute la période un chef de patrouille de premier ordre. S'est distingué pendant les attaques allemandes de ..., en mitraillant les troupes ennemies à basse altitude. Est rentré plusieurs fois avec son appareil percé de balles. Le ... a remporté avec sa patrouille sa troisième victoire officielle en attaquant un biplace ennemi et en contribuant pour une grande part à sa chute dans nos lignes.

4

2 mai 1918

Aviatik C

Domart-sur-la-Luce

 

Officier d'une bravoure exemplaire. Le 2/5/1918 a livré contre un biplace ennemi d'un modèle récent un brillant combat singulier qu'il a conclu avec maestria en abattant son adversaire dans nos lignes.

5

31 mai 1918

Albatros C

Etrépilly

Avec Lt Georges Mazimann, S/Lt Marcel Noguès

6

23 juin 1918

Halberstadt C

S. Reims

 

7

15 juillet 1918

Albatros C

Fleury-la-Rivière

Avec S/Lt Charles Nuville, Adj Raymond Vanier.

8

17 juillet 1918

Biplace

Rosnay

Avec S/Lt Marcel Noguès, Adj Raymond Vanier

9

13.août.18

Drachen

Bazoches

 

10

1er octobre 1918

Halberstadt CL

Aure

 * Schsta 34, Vfw Theodor Schäfer et Vfw Alfred Hädrich, tués.

11

1er octobre 1918

Halberstadt CL

4 km NE. Somme-Py

Avec Sgt Graignic

Légion d’honneur le 09-11-1918.  Fraissinet (Jean-Alfred) dit Louis (Henri), sous-lieutenant (active) Du 86e rég. de hussards, pilote aviateur : officier d'élite et pilote de chasse modèle, calme, résolu, animé du plus pur esprit de sacrifice ; d'un moral extrêmement élevé, met sa science du pilotage au service de son désir de vaincre. Chef de patrouille de premier ordre, aimé de ses pilotes auxquels il inspire une confiance absolue. Le 1er octobre 1918, n'a pas hésité à attaquer avec un seul camarade de combat un groupe de vingt biplaces qui mitraillaient nos troupes. En a abattu deux en flammes. Six victoires. Six citations.

SHD Vincennes

SPAD VII n° 1…, Code 4. Escadrille SPA 57.


 


Fraissinet Jean   Fraissinet Jean

 Fraissinet Jean  Escadrille 57

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