L’aviation française gagne la bataille aérienne |
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L’aviation française gagne la bataille aérienne 70 bombardiers, 280 chasseurs appuient l'attaque française L'action de la DAé doit précéder l'attaque 150e bombardement du sous-lieutenant Gignioux Reprise de l'offensive française entre l’Oise et l’Aisne 100e bombardement : Adjudant Paris , Maréchal des logis de Morais La DAé est mise au service de la 1ère Armée américaine Présence sur deux fronts: front de la 1ère Armée américaine à l'est, front Vouziers-Grandpré au Nord |
L’aviation française gagne la bataille aérienne Les Allemands ont atteint Dormans, Château-Thierry. Ils ne progressent plus sur cette ligne. La DAé va en surveiller les arrières et attaquer les concentrations de troupe Pendant la 1ère quinzaine de juin les Allemands vont faire porter leur effort d’un côté sur Villers-Cotterêts et de l’autre sur Compiègne.
-A-Aviation de jour
Favorables toute la journée.
Les ordres donnés comportaient les mêmes dispositions que pour le 1er juin et les mêmes missions, la tâche la plus important consistant dans l'attaque des troupes à terre. En outre les escadrilles 45, 46 et 220 groupées sous la direction du capitaine Bloch avaient pour mission de reconnaître les mouvements sur l'arrière-front, et de surveiller particulièrement les noeuds de communication importants. Les deux Groupes de Combat réservés du Groupement Ménard ont été engagés vers 15h, pour relever le Groupement Féquand, aucune activité particulière n'ayant été signalée jusqu'alors. L'Escadre 12, le Groupe de Bombardement 4, le Groupe de Bombardement 3 ont été actionnés à la même heure dans la région: Oulchy, Breny, Coincy, Fère-en-Tardenois.
Dans la matinée, le Groupe de Combat 15 a travaillé au Nord de l'Aisne, par patrouilles légères, livrant quelques combats contre des avions d'observation. Dans la soirée, le Groupe de Combat 18 et le Groupe de Combat 19 ont été engagés; en fin de journée, le Groupe de Combat 18 a livré combat à une patrouille offensive ennemie de douze Pfalz. L'aviation de combat du Groupement a livré 24 combats, en 127 sorties et attaqué 3 Drachen. 5 avions ennemis ont été abattus (non confirmés encore). 1 blessé. L'Escadre 12 et le Groupe de Bombardement 4 ont attaqué les troupes et convois ennemis. Une batterie de DCA active dans Neuilly-Saint-Front a été bombardée et mitraillée. Au total 32 tonnes de projectiles ont été lancées, et 6.500 cartouches ont été tirées contre les objectifs de terre. 7 avions ont été certainement abattus, dont 2 en flammes. 5 autres signalés abattus sont probables. Pertes : 4 biplaces non rentrés. 2 blessés.
Jusqu'à 17 heures les Groupes de Combat ont effectué un travail régulier de patrouilles combinées de huit avions sur le front entre Aisne et Marne, s'attaquant aux avions ennemis volant bas et aux troupes à terre. Le Groupement a été relevé vers 17h par les deux Groupes de Combat réservés du Groupement Ménard. Dix-sept combats ou attaques de Drachen ont eu lieu au cours de treize sorties. Un avion et deux Drachen signalés abattus sont probables.
Le Groupe de Bombardement 3 a bombardé avec vingt-trois avions les rassemblements et combats de la zone Oulchy, Fère, Rocourt. 3 tonnes de projectiles ont été lancées. 2.500 cartouches tirées sur les objectifs de terre.
Six reconnaissances ont été exécutées par la Br 45 et la Br 220 à faible et moyenne altitude, et ont permis d'exercer une surveillance constante de l'arrière du front ennemi. -B- Aviation de nuit 1) Conditions atmosphériques Bonnes, malgré une faible brume. Visibilité passable puis bonne. Le Groupement Chabert a mis en l'air vingt-cinq avions Caproni du Groupe de Bombardement 2 et du Groupe de Bombardement italien, Soixante et onze avions Voisin des Groupe de Bombardement 1, Groupe de Bombardement 8 et Groupe de Bombardement 7. Plus de 30 tonnes de projectiles ont été lancées sur Fismes, Fère-en-Tardenois, Oulchy et les objectifs du champ de bataille avec efficacité constatée. Des incendies ont été allumés à Fère-en-Tardenois, Sapicourt. Un convoi a été incendié sur la route de Hourges à Grugny.
Au cours de ces reconnaissances, une explosion de munitions a été provoquée en gare du Cateau; un gros incendie suivi d'une forte explosion a été allumé en gare de La Maison Bleue.
Dans la journée, temps nuageux, brume, mauvaise visibilité. Dans la nuit, ciel dégagé, bonne visibilité
Les mêmes missions que pour le jour précédent avaient été données à l'aviation de jour, avec même répartition des zones d’action. Les Groupements devaient concentrer l'action de leur bombardement sur la zone Hartennes, Neuilly-Saint-Front, Oulchy-Breny, Rocourt.
La reconnaissance des mouvements sur l'arrière était assurée par le Groupe des escadrilles Br 45, Br 46 et Br 220 sous la direction du capitaine Bloch. L'aviation de nuit avait reçu comme objectifs: Guignicourt, les passages de l'Aisne de Soissons et Berry-au-Bac, les rassemblements de Fère et Oulchy-Breny. -A- Aviation de jour
Ses deux groupes de combat réservés ont été engagés dans l'après-midi: -Le Groupe de Combat 19 vers 12 heures, d'une part sur le front des 11e et 1er Corps d’Armée, et d'autre part en liaison avec une expédition de bombardement; -Le Groupe de Combat 15, vers 15 heures, dans la région au Nord de l'Ourcq. Deux expéditions de bombardement ont été faites par l'Escadre 12: -La première vers 12 heures en liaison avec une partie du Groupe de Combat 19, sur la région Neuilly-Saint-Front, Oulchy-Breny. -La seconde vers 18 heures, sur la même région, en liaison avec le Groupe de Combat 18. Certaines patrouilles de chasse n'ayant pas aperçu les bombardiers, le peloton de tête a été seul protégé. Le peloton du centre (Groupe de Bombardement 5) a été violemment attaqué par trois patrouilles ennemies. Trois avions allemands ont été abattus au cours du combat (dont un en flammes). Au total: Aviation de combat : 102 sorties ont été faites au cours desquelles 24 combats ou attaques de Drachen ont été livrés. 5 avions et 1 Drachen ont été abattus (dont 2 avions en cours d'homologation). Pertes : 1 Spad non rentré. 1 blessé. Aviation de bombardement L'Escadre 12 a fait 118 sorties et lancé 19 tonnes sur les objectifs du champ de bataille. 3 avions ont été abattus (dont 2 certains) Pertes : 2 avions non rentrés 1 tué 5 blessés.
Le Groupement a travaillé sur le front entre Aisne et Marne concentrant à partir de 11 heures son effort dans la région au Sud de l'Ourcq pendant que l'aviation de bombardement du Groupement Ménart était concentrée dans la même zone. Le Groupe de Bombardement 3 a bombardé Oulchy-Berny. Les patrouilles de combat ont constaté, comme le jour précédent, que l'aviation ennemie s'employait surtout à défendre ses Drachen. Au total: Aviation de combat 115 sorties ont été faites au cours desquelles 12 combats ou attaque de Drachen ont été livrés 1 avion ennemi a été abattu Pertes: 3 Spad non rentrés 1 tué (Maréchal des logis Moussinac, escadrille Spa 154) 1 blessé. Aviation de bombardement 52 sorties ont été faites 5.500 kg de projectiles ont été lancés sur les objectifs à terre.
L'escadrille C 46 en dehors d'une protection de bombardement (quatre appareils) a fourni une reconnaissance à vue. L'escadrille 45: une reconnaissance sur l'itinéraire Chauny, Tergnier, La Fère, Laon, Soissons. L'escadrille 220: trois reconnaissances sur Soissons, Fismes, Fère-en-Tardenois. -B- Aviation de nuit.
Le Groupement Chabert a mis en l'air quatre-vingt-dix-sept avions, dont dix-sept Caproni. 28 tonnes 1/2 de projectiles ont été lancées, dont plus de la moitié sur Guignicourt et Berry-au-Bac, le reste sur Soissons et les objectifs du champ de bataille. Un incendie a été observé à Guignicourt; le pont de Berry-au-Bac ainsi que le pont sur le canal à Guignicourt, semblent avoir été atteints.
-l'une sur l'itinéraire Montcornet, Rethel, Attigny, Machault, Asfeld-la-Ville -l'autre sur l'itinéraire Montcornet, Marle, Laon n'a pu être poussé plus loin par suite de panne.
Le jour, temps assez beau, nuages, quelques belles éclaircies. La nuit, temps brumeux, visibilité médiocre.
Les mêmes missions étaient données. En l'absence d'objectifs à terre, l'effort devait être porté sur les Drachen que l'ennemi pousse près des lignes. Deux Groupes de Bombardement du Groupement Ménard devaient être tenus en alerte, à la disposition de la DAé. L'Escadre 1 devait travailler seule entre Marne et Oise. L'Escadre 2 était réservée à la disposition de la DAé. -A- Aviation de jour
Travail jusqu'à 14h, surveillance par patrouilles légères. Un Groupe de Combat engagé (Groupe de Combat 19) A partir de 14h relève par le Groupement Féquant (Escadre 2). Bombardement à 16h à la demande du 1er Corps d’Armée: Objectifs: rassemblements ennemis dans le ravin de Nouvron-Vingré. Effectifs engagés: Groupe de Bombardement 5 - Groupe de Bombardement 9. Protection par le Groupe de Combat 18. L'expédition se heurte à de très fortes patrouilles de monoplaces ennemis dès l'approche des lignes (quarante avions en trois patrouilles) et une partie seulement réussit à atteindre l'objectif. Pertes: 1 Breguet en flammes 1 Breguet non rentré. Le Groupe de Combat 18 livre de son côté de nombreux combats, au cours desquels un avion ennemi est probablement abattu. Au total pour le Groupement: Sorties: 80 Combats ou attaques de Drachen: 20 Tonnage lancé: 4 tonnes 1/2 Avions ennemis abattus: 3 dont 2 en instance d'homologation. Pertes: 1 Breguet abattu 1 Breguet non rentré.
L'Escadre 2 relève l'Escadre 1 à 14h sur le front Marne - Aisne, action concentrée entre Dammard et Courcy. La permanence de deux patrouilles de huit appareils est assurée. Au total: -sorties: 95 -patrouilles: 12 -combats: 13 (surtout le soir) -avions abattus: 2
Le Groupement Bloch a effectué cinq reconnaissances dont deux photographiques gênées par les nuages. -B- Aviation de nuit
Dans la nuit du 5 au 5 juin, le Groupement Chabert a mis en oeuvre douze Caproni et trente-quatre Voisin. Plus de 14 tonnes de projectiles ont été lancées sur Soissons (la gare et la ville) et sur Fère-en-Tardenois. On a observé de grands incendies à Soissons et un incendie suivi d'explosion en gare de Fère-en-Tardenois.
Des reconnaissances de nuit ont été effectuées sur les parcours suivants: 1°) Reims, Rethel, Mézières, Liart, Montcornet, Amifontaine. 2°) Laon, Coucy, La Fère, Soissons, Oulchy.
Le jour, beau temps, partiellement couvert dans le milieu de la journée. La nuit, visibilité médiocre.
Les opérations de la DAé comportaient:
-A- Aviation de jour
Attaque des Drachen. A partir de 11h 15, le Groupe de Combat 18 a été engagé sur le front Montdidier - Noyon. Cinq Drachen ont été attaqués. Deux ont été incendiés. Cinq combats sans résultat.
Le bombardement de la gare de Roye a été effectué par le Groupe de Bombardement vers 12 heures: vingt-quatre avions ont pris le départ. treize avions ont lancé 1.680 kg sur la gare. Les autres avions ne trouvant pas l'objectif sont rentrés avec leurs bombes. Le Groupe de Combat 19 accompagnait l'expédition de bombardement L'aviation ennemie a très peu réagi. Un combat sans résultat.
Cette expédition a eu lieu vers 9 heures avec 28 avions du Groupe de Bombardement 3. Un Groupe de Combat accompagnait les bombardiers jusqu'à Fère-en-Tardenois. Un second Groupe de Combat allant au-devant des bombardiers, les a rencontrés sur l'objectif et les a ramenés jusqu’aux lignes. Quelques avions ennemis ont été vus, n'attaquant pas les formations. 3.900kg ont été lancés. Très bon tir. Résultat: incendie constaté dans Fère et dans la gare. 24 clichés excellents.
Le Groupe de Combat 20 a été engagé à la demande de la 5e Armée sur les rives de l'Ardre de 8 heures à 10 heures et de 14 à 16 heures. Mission: attaque de l'aviation ennemie qui gênait nos avions d'observation. Au total 26 combats ou attaques de Drachen. Résultat: 2 avions abattus. 2 Drachen abattus. Sous-lieutenant de Guingand et adjudant Montrion (escadrille Spa 48). Lieutenant Leps, maréchal des logis Cardon, sergent Rousselle (Spa 81).
A effectué 7 reconnaissances: 3 à vue, sur la région Ham - Noyon 3 à vue sur la région Fismes - Fère-en-Tardenois. 1 mission photographique interrompue par les nuages. Au total pour l'aviation de jour: 36 combats ou attaques de Drachen au cours desquels: 2 avions ont été abattus 3 Drachen incendiés 5.580 kg de projectiles ont été lancés sur Roye et Fère-en-Tardenois. -B- Aviation de nuit
Trente-et-un avions Voisin et dix-neuf Caproni ont lancé 15 tonnes de projectiles sur Saint-Quentin et les bivouacs du triangle Chauny - Noyon - Guiscard.
Trois reconnaissances ont été effectuées sur les itinéraires suivants: 1- Reims — Rethel — Vouziers 2- Laon — La Fère — Soissons — Coucy — Oulchy-le-Château. 3- Warmeriville — Le Châtelet — Juniville — Rethel
-A- Aviation de jour
Beau temps. Ciel partiellement couvert. Nuages élevés dans la soirée.
Ils ont reçu l'ordre, dans la matinée, d'effectuer un travail léger de surveillance par petites patrouilles.
-58 sorties en 10 patrouilles -3 combats -1 avion abattu -1 Drachen en flammes
-85 sorties en 23 patrouilles -10 combats ou attaques de Drachen -1 avion abattu -1 Drachen abattu en flammes Pertes -1 pilote non rentré.
Le Groupement Bloch a exécuté la reconnaissance photographique prescrite sur les terrains d'aviation ennemis au Sud de l'Aisne. En outre huit reconnaissances à vue ont été faites sur la région Coucy-le-Château - La Fère - Ham - Montdidier - Noyon. Le jalonnement du front a été exécuté. -B- Aviation de nuit
Trente-huit avions Voisin (moteur Renault), deux Farman et cinq Caproni ont pris le départ. Près de 11 tonnes ont été lancées; en particulier sur Fismes (2.810 kg), Amagne-Lucquy (1.940 kg), Laon (1.270 kg) et les cantonnements et bivouacs du champ de bataille. Un incendie a été allumé en gare de Fismes et à Vandeuil. En outre 800 cartouches ont été tirées sur des convois vers Grugny et Jonchery.
Elles ont été exécutées conformément à la note du 7 juin par les Caproni du Groupement Villomé et 4 avions du Groupement Chabert. Au cours de ces reconnaissances, les gares d'Attigny, du Nouvion et la Petite Capelle, où régnait une assez grande activité, ont été bombardées (respectivement 1.200, 400 et 400kg) Pertes: 1 blessé (collision à l'atterrissage) Comme l’indique l’ordre du jour du 9 juin, la DAé après ses engagements intensifs aurait dû bénéficier d’un repos des hommes et d’une révision du matériel. L’offensive lancée par Ludendorff sur le Matz (nom de code « Gneisenau ») en direction de Compiègne va en décider autrement. Elle durera du 9 au 13 juin. Le 9 juin, à minuit, sur un front de 40 kilomètres, de Montdidier à Noyon, l'artillerie allemande initie l’attaque en particulier aux gaz asphyxiants.
Jour: brume dans la matinée, nuages élevés dans la journée, pluie vers 18h. Nuit: mauvais temps.
L'effort fourni par la DAé pendant la dernière offensive allemande exigeant un repos pour le personnel et une révision du matériel, des Groupes de Bombardement devaient être mis au repos et les Escadres de combat ne devaient fournir que des patrouilles légères. Seules les missions photographiques du Groupement Bloch étaient maintenues. -A-Aviation de jour. Dès que l'attaque a été connue les Groupements Ménard et Féquant ont été alertés. Le Groupement Ménard devait agir à l'Ouest de Noyon, le Groupement Féquant à l'Est.
Le Groupement Féquant a reçu l'ordre à 11 heures de se déplacer pour s’installer dans la région de Noailles (PC à Mouchy, terrains de Mouchy, Tillé, Lormaison).
Après entente avec le GAR[1] qui disposait de la 9e Brigade anglaise, les Groupes de Combat de l'Escadre 1 ont été engagés de 8 heures à 12 heures (L'Escadre 12 étant réservée), puis de 15h à la nuit. A 17 heures, l'Escadre 12 et le Groupe de Bombardement 4 ont été engagés en masse sur les rassemblements ennemis de la région de Orvillers, Cuvilly, Mortemer. Au total, le travail effectué se résume ainsi: 1°) Aviation de combat. 117 sorties en 28 patrouilles 20 combats au cours desquels 4 avions probablement abattus 2°) Aviation de bombardement 77 sorties. 71 avions ayant bombardé 15.000 kg de projectiles lancés et 6.200 cartouches tirées sur les objectifs du champ de bataille. Pertes: 2 avions Breguet sont entrés en collision au-dessus de l'objectif et sont tombés dans les lignes ennemies
Le Groupement a travaillé le matin et effectué son déplacement dans l'après-midi Il a été effectué: Vingt sorties en quatre patrouilles et deux combats ont été soutenus.
Le Groupement a assuré la surveillance des arrières-lignes ennemies et a exécuté trois reconnaissances photographiques. L'escadrille R 46 a rempli en outre des missions de guet au cours desquels huit combats ont été livrés et trois avions ont été abattus Pertes: 1 Breguet non rentré (Br 45) -B- Aviation de nuit Aucune expédition n'a pu être entreprise par le Groupement Chabert en raison des circonstances atmosphériques. La 9e brigade anglaise comprend le 9e Wing mixte de chasse et de bombardement. Le bombardement (Escadrilles 27, 103 et 48) et la chasse (escadrilles 32 et 73) sont à Fourneuil, Le 51e Wing formé uniquement d'escadrilles de chasse s'installe à Fouquerolles (escadrilles 2, 43 et 50). Ces unités anglaises coopéreront de manière intensive avec la DAé jusqu’à fin juillet 10 juin Le 10 juin, au matin, de nouvelles divisions allemandes reprennent leur progression : à l'est vers Ribecourt, au sud-ouest vers Estrées-Saint-Denis. La DAé intervient sur les arrières allemands
Jour: très défavorable. Nuages bas et pluie. Eclaircies à partir de 17 heures, mais visibilité médiocre. Nuit: ciel dégagé, mais brume au sol rendant l'observation difficile. Aviation de jour
La DAé renforcée de la 9e Brigade anglaise, devait intervenir dès le jour dans la bataille en assurant les missions suivantes: -Attaque à la bombe et à la mitrailleuse des rassemblements, colonnes, convois ennemis; -Attaque des avions ennemis volant bas, en vue d'en débarrasser notre infanterie, -Attaque des avions d'observation et des Drachen ennemis. Les Groupements devaient agir sur tout le front d’attaque; leur travail était échelonné dans le temps. La surveillance des arrières était assurée par les escadrilles du Groupement Bloch.
L'intervention des forces de la Division Aérienne a été très fortement gênée par la pluie. Le Groupement Féquant qui devait travailler de 12h à 16h n'a pas pu sortir.
Dans la matinée, travail par patrouilles légères assuré par le Groupe de Combat 19 et le Groupe de Combat 18. Dans la soirée, à partir de 18h, tout le Groupement a été engagé. A 19h 30 l'Escadre 12 a opéré dans la région Ressons-sur-Matz - Orvillers, avec quarante-deux avions, lançant 8.000 kg de projectiles avec succès sur les objectifs à terre et tirant 6.500 cartouches contre les rassemblements ennemis. Un groupe d'artillerie lourde a été bombardé et dispersé au moment où il se mettait en position au Nord-est de Ressons-sur-Matz. Au total Le Groupement a effectué 112 sorties et livré 18 combats. 8.700 kg de projectiles ont été lancés. 1 avion a été abattu
Engagée le matin, du lever du jour à 8h 30. Puis dans la soirée de 17h à 20h. Cinq avions de chasse et de bombardement ont attaqué avec succès les objectifs à terre, en particulier: -Dans la matinée: une batterie, sur la route Orvillers - Sorel a été dispersée -Dans la soirée: une batterie près de La Neuville, un train près de Roye-sur-Matz ont été attaqués. Au total: 172 sorties au cours desquelles -7.760 kg de bombes ont été lancés et -55.000 coups de mitrailleuses ont été tirés -5 avions ennemis ont été abattus dont 2 en flammes -7 autres avions ont été probablement abattus. Pertes: 5 avions non rentrés.
N'a pu exécuter ses reconnaissances. -B- aviation de nuit. 1- Le Groupement Laurens avait pour mission de bombarder les gares de Chaulnes, Nesle, Roye et d'attaquer les convois sur les routes convergeant à Roye (pour entraver l’approvisionnement de l’offensive) 2- Bombardement 36 avions VR[2] ont lancé 9.525 kg de projectiles sur les objectifs, ainsi que sur les bivouacs de la zone Rosières-en-Santerre, Chaulnes, Péronne. Résultats constatés: Explosion d'un dépôt de munitions au Nord de Chaulnes à 0h 40. Ordre d'opération pour le 11 La 3e Armée passera à la contre-attaque offensive La DAé interviendra dans la bataille avec toutes ses forces. Missions:
Intervenir dans la lutte du champ de bataille en attaquant à la bombe et à la mitrailleuse les rassemblements ennemis et les colonnes en arrière du front d'attaque. 11 juin Avec la 10e Armée dont il a pris le commandement, le général Mangin lance une puissante offensive appuyée de 200 chars et d’une Division Aérienne déterminée qui mettra en action 426 appareils. Journée du 11 juin et nuit du 11 au 12
Jour: temps couvert et brumeux dans la matinée. Fables éclaircies dans la soirée. Nuit: Ciel dégagé, mais brume au sol. -A- Aviation de jour 1) Les missions de la DAé (renforcée de la 9e Brigade RAF) étaient les suivantes:
Plus de 11 tonnes de bombes ont été lancées sur les troupes et convois ennemis de la région Lincourt, Marquéglise et Ressons-sur-Matz, à 500m d'altitude. Un convoi de soixante voitures d'artillerie, sur la route de Cuvilly à Compiègne, attaqué à deux reprises par le Groupe de Bombardement 6 puis le Groupe de Bombardement 5 a été complètement dispersé avec pertes. De 8h à 12 heures, le Groupe de Combat 8 a patrouillé sur le front Montdidier - Ressons. Un avion abattu. De 18h 30 à 20h 30 une reconnaissance du front d'attaque a été faite par le commandant Vuillemin et le lieutenant Dagnaux. Au total: Escadre 1: 65 sorties en 16 patrouilles 7 combats 27 actions à la mitrailleuse contre les troupes 1 avion abattu homologué 2 avions abattus
53 sorties 11.100kg de projectiles contre les objectifs 1 avion non rentré
Le Groupement Féquant a mis en l'air ses deux Groupes de Bombardement en six pelotons successifs. entre 10h 30 et 12h 30 pour accompagner l'attaque entre 17h et 19h 30 sur la droite de l'Armée Le matin plus de 7 tonnes ont été lancées sur la région Roye, Cuvilly, Conchy-les-Pots Le soir le même tonnage sur la région Ressons-sur-Matz Des bombes tombées sur un convoi automobile d'artillerie en mouvement à l'embranchement des routes Mortemer - Lataule, Ressons-sur-Matz, Mery ont dispersé le personnel. Une batterie en action à la lisière Sud-est du Bois de Lataule a été mitraillée et réduite au silence.
A 10 heures sur le front de l'attaque des Groupes de Combat tenant des patrouilles légères au-dessus du plafond. A 17h dans la région Rollot, Ressons-sur-Matz, Roye, les Groupes de Combat en patrouille étagée jusqu'à 2.000 mètres. Au total Escadre 2: 125 sorties en 29 patrouilles 15 combats 3 avions abattus Groupe de Bombardement 3 et Groupe de Bombardement 4: 83 sorties 14.760 kg de projectiles lancés 12.000 cartouches tirées contre terre 1 avion abattu Pertes: 1 Spad non rentré. 1 tué 2 blessés
Malgré les mauvaises conditions atmosphériques a assuré jusqu'à 8 heures la couverture de la mise en place des troupes. Est intervenue ensuite après le déclenchement de l'attaque entre 14h et 16h 30. Les appareils de bombardement ont travaillé par petits groupes de deux ou trois appareils, à intervalle de 5 minutes. Les appareils rentrant au terrain pour se recharger et repartir. Efficacité constatée sur les troupes et batteries ennemies de la région Montdidier, Rollot, Ressons-sur-Matz. Au total 183 sorties 6.576kg de bombes 37.850 cartouches tirées contre le sol 10 avions abattus 4 probables Pertes: 3 avions non rentrés
N'a pu remplir ses missions de reconnaissance en raison de la mauvaise visibilité L'escadrille 46 a assuré quatre missions de guet. Le 12 juin l’opération Gneisenau est terminée. L’aviation alliée (française et anglaise) peut se féliciter d’avoir grandement contribué au coup d’arrêt. S’ensuit un mois pendant lequel les positions sont renforcées de part et d’autre. Le général Duval peut tirer les leçons des opérations menées par la Division Aérienne, et il procède alors le 15 juin à une révision simplificatrice de son organisation. Deux Brigades sont constituées :
Dissolution du Groupement Ménard. En transmettant l'ordre de dissolution du Groupement, le commandant tient à adresser aux deux Escadres qui ont servi sous ses ordres au cours de trois mois de bataille, l'expression de sa satisfaction pour les efforts qu’elles ont prodigué avec une générosité magnifique. Les résultats ont correspondu aux efforts: depuis la constitution du Groupement jusqu’à ce jour, l'Escadre 12 a lancé sur l'ennemi 334 tonnes de projectiles et abattu 29 avions ennemis homologués. L'Escadre 1 a abattu 58 avions et 26 Drachen homologués; l'ascendant pris sur l'aviation adverse a été reconnu tant par l'ennemi que par nos troupes. La lutte a été âpre et les pertes lourdes: le commandant salue les officiers, sous-officiers et hommes de troupe nombreux dont le sacrifice a été la rançon du succès. Le commandant témoigne particulièrement à l'Escadre 12 son admiration pour son ardeur, son entrain et son énergie que ni les pertes, ni les fatigues excessives n'ont pu amoindrir: il a été fier de l'avoir sous ses ordres, et il est fier de continuer à combatte côte à côte avec elle.
Pendant le mois qui suit (13 juin-13 juillet) aucune attaque d’envergure n’est menée. Aussi les missions de la DAé pendant cette période sont-elles reconsidérées :
Le front n’est en effet pas inactif et des gains partiels de terrain sont mis en œuvre.
Engagement avec la 10e armée pour laquelle la DAé met à disposition un Groupe de Combat (Groupe de Combat 18), et engagement avec la 6e Armée par le biais du Groupe de Combat 19. La 3e Armée bénéficie de l’appui du Groupe de Combat 13 et la 1ère Armée de celui du Groupe de Combat 17
Pendant cette période la reconnaissance nocturne prend de l'importance, à tel point qu'une escadrille de nuit est mise à la disposition de chaque Armée.
L’attaque des Allemands du 13 juillet sur le front de Champagne n’est pas vraiment une surprise : Les observations en particulier de l’aviation avaient signalé les approvisionnements d’obus et les nouveaux Minenwerfer en grand nombre.
Activité et rassemblements aux limites Nord du Bois de Chézy. Quatre passages dans la boucle de Tréloup par groupes de douze passerelles espacés d'un kilomètre sont signalés. Un incendie dans Roissy. 17h 15 et 18h 30 un convoi allant de Dormans à Chavenay est bombardé encadré par les éclatements. Courthiézy est en feu. Des incendies dans le Bois Nord-ouest de Saint-Aignan. Un convoi arrêté à l'Est de Courcelles. Assez grande activité sur les routes autour de Dormans. Un grand nombre de convois sur la route de Verneuil à Reims se dirigeant vers le Nord. Pont de Passy à Courthiézy intact. Passerelle en bois à l'Est de ce pont intact.
Activité:
Entre 17h 45 et 18h 30, l’aviation ennemie est un peu plus active Un groupe de six avions suit pendant un certain temps un peloton de Breguet sans attaques. Vu descendu en flammes un avion à Courthiézy par le sous-lieutenant pilote Pinard et le lieutenant américain Schlasfard. Drachen. Peu nombreux au début de la journée, très près de leurs lignes et à très basse altitude. Un peu plus nombreux le soir.
Un pilote américain perdu dans la brume s'est retrouvé au-dessus de Vouziers où il a remarqué à 1km Ouest de la ville sans pouvoir préciser plus, de grandes baraques en planches et sur le terrain des avions d'un grand modèle. Un kilomètre plus à l'Ouest une assez grande quantité de petits appareils camouflés et rentrés dans la lisière d'un bois stationnait. Ce dernier terrain semblait être un terrain de relais. DCA ennemie: Très active le matin. Très active le soir. Les informations sur les passerelles jetées sur la Marne pas les Allemands dans la région de Dormans arrivent à l’Etat-major. Il faudra attendre le 15 juillet à 15 heures pour que l’artillerie les prenne en charge et continuent le travail commencé par les bombardiers et les chasseurs qui ainsi ont limité les possibilités de passage des troupes allemandes.
Dans la matinée, brume très épaisse a gêné considérablement l'observation. La mer de nuages ne s'est dissipée qu'en fin de journée.
Sur le front de Champagne, promptement stabilisé aucun renseignement important n'a été recueilli. D'ailleurs, l'observation a porté principalement sur l'état des ponts et passerelles de la Marne et le franchissement de la rivière par les troupes ennemies. Les renseignements recueillis, qui ont provoqué à plusieurs reprises notre intervention par la mitrailleuse et la bombe, sont les suivants: -à 6 heures, des colonnes traversent la Marne au pas de gymnastique sur une passerelle située à Courthiézy, se dirigeant vers le bois de Condé. L'artillerie n'intervient pas; nos avions mitraillent ces troupes. -vers 8 heures, on signale l'existence de 6 ponts ou passerelles à l'Ouest de Dormans: les deux plus importantes, d'une largeur de 7 à 8 mètres sont entre Dormans et Tréloup[3]; deux autres sont à Tréloup et à Courthiézy; deux autres enfin s'achèvent l'un au Sud de Tréloup, l'autre entre Reuilly et Courthiézy. Grosse circulation sur ces ponts; plusieurs convois aux débouchés des ponts principaux. Aucune action d'artillerie sur les passages. -Les têtes de colonnes ennemies sont signalées à 9h 30 au Nord de Comblizy et à proximité de la ferme des Grêves. -A 13 heures l'ennemi continue à traverser la Marne, sans être inquiété par l'artillerie; les routes Dormans - Château-Thierry et Crézancy - Condé sont parcourues par des éléments nombreux.
-A partir de 15 heures l'artillerie française prend sous son feu les ponts de la Marne: L'ennemi ne passe plus. -En fin de journée la situation des passages est la suivante: *-un pont à la sortie de Château-Thierry, *-deux passerelles à Reuilly, *-une passerelle à Courcelles *-une passerelle entre Tréloup et Dormans *-une passerelle à Dormans *-deux passerelles entre Dormans et Vincelles *-une passerelle entre Vincelles et Verneuil *-un pont et une passerelle à Verneuil.
Aucune activité dans la soirée.
Le temps s'améliorant l'ennemi a agi en force de 13 heures à 15 heures avec de grosses patrouilles cherchant à protéger les passages de la rivière contre l'incursion de nos avions; de nombreux combats très durs ont été livrés. En fin de journée, les forces aériennes adverses nettement dominées étaient contenues dans leurs lignes. Le 15 juillet marque un tournant dans les combats : l’aviation française gagne la bataille aérienne, ce qui permet au bombardement de participer directement à la bataille terrestre. Première Brigade : Un premier passage des bombardiers (8h) se traduit par le largage de 17.000 kg de bombes et le tir de 6.500 cartouches. Réarmés les bombardiers reviennent sur les mêmes objectifs (16h) et larguent 18 tonnes de bombes et tirent 3.500 cartouches. Brigade Féquant : 9 tonnes de bombes larguées sur les mêmes objectifs. La chasse quant à elle participe par des vols à basse altitude et des mitraillages. L’encerclement de Reims est stoppé.
Conditions atmosphériques Le matin très mauvais temps; ciel couvert, nuages bas, quelques rares éclaircies. Le soir temps découvert. Missions
L'escadre prend dès le début l'ascendant sur l'ennemi par une action offensive en force contre ses avions d'observation, les Drachen et les avions de chasse qui les protègent conduite de façon à porter le combat dans les lignes ennemies Exécution Gênés par le mauvais temps, les trois Groupes de Combat sont successivement lancés par patrouilles légères en décalage de 1/2 heure, à partir de 4h 30. Très peu ou pas d'avions ennemis Les Drachen quoique très bas et très près de leurs lignes disparaissent dans la brume. Aucun résultat.
Exécution: l’Escadre 1 s'engage par 1/2 Groupe de Combat de huit heures à midi. Elle constate une certaine activité aérienne localisée sur les deux Corps d’Armée de gauche de la 4e armée. Après 10 heures: calme. De 12h à 15h, l'escadre se reforme pour reprendre le travail jusqu'à la nuit. Dans cette période, l'activité aérienne ennemie s'est localisée dans la région des Monts et aux abords de Somme-Py. L'escadre s'engage par 1/2 Groupe de Combat se recouvrant toutes les heures. Résultats: 225 sorties en 42 patrouilles 45 combats 10 attaques de Drachen 8 avions presque surement abattus (homologation en cours) 1 avion homologué dans nos lignes. Région de Laval par le lieutenant de Romanet de la Spa 37. 1 Drachen en flammes par un pilote de la Spa 81. 5 avions très sérieusement touchés 4 Drachen attaqués dont les observateurs descendent en parachute.
Atterrissage au retour sur le terrain auxiliaire de
Entre 10h 15 et 11h à une altitude variant de 400 à 1.200m elle lance ses bombes et tire 6.500 cartouches sur les objectifs suivants:
Résultats: Pont de Courcelles à Courthiézy coupé. Un pont entre Jaulgonne et Varennes a une arche détruite. Combats
Pertes:
Le commandant d'Escadre rend compte qu’elle est prête à reprendre l'air à 14h.
Ils lancent 18.620 kilos de bombes et tirent 3.500 cartouches. Résultats :
Combat:
La mitrailleuse sous le fuselage a donné d'excellents résultats. Le caporal Milot de la Spa 73, après un combat dans les lignes ennemies est obligé d'atterrir entre Aussone et La Neuville-en-Tourne-à-Fuy (10km Nord de Moronvilliers). Il remet son fil de magnéto arraché, un pneu déchiré par les balles, lance son hélice et repart sans que des travailleurs ennemis aient eu le temps d'intervenir. Il atterrit au retour à Givry-en-Argonne. Pertes: Blessé: lieutenant Mody observateur Total général des sorties de la 1ère Brigade: 383 sorties 13 avions surement abattus 5 avions probablement abattus 1 Drachen en flammes. 4 Drachen forcés de descendre; observateur en parachute Pertes 2 équipages non rentrés 3 blessés Au soir du 15, le bilan aéronautique de la journée côté français, est signiticatif de la dureté des combats : Victoires : Spa 37: lieutenant Barny de Romanet. Spa 57: sous-lieutenant Nuville, adjudant Vanier, sous-lieutenant Fraissinet. Br 66: sous-lieutenant Pinard, lieutenant Schaffer. Spa 77: sous-lieutenant Boyau. Spa 81: adjudant Dhome, adjudant Malfanti, maréchal des logis Santelli, sergent Boggs. Spa 89: Capitaine Tourangin, sous-lieutenant Daubail. Spa 94: Sergent Crehore, adjudant Marinovitch (2), lieutenant Carbonnel, sergent Martin, sergent Grimouille. Spa 93: maréchal des logis Ducornet, sergent Martin Spa 97: adjudant Lucas, sous-lieutenant Herbelin Br 132: Maréchal des logis Burke et caporal Vidal, caporal Gloaguen, lieutenant Gros et adjudant Lasserre. Spa 154: capitaine Lahoulle (2), sous-lieutenant Coiffard (2), adjudant Chevalier, segent Abbott, adjudant Chevallier, maréchal des logis Ehrlich, sous-lieutenant Gros Pertes et blessures : Br 117: lieutenant: Manderson Lehr, sous-lieutenant Carles. Br 129: sous-lieutenant Richard W Moody. Spa 154: capitaine Lahoulle, maréchal des logis Merklen, R 46: Sergent Sitterly, sergent major Henri Lacassagne, soldat Mc Kerness. 16 juillet
Temps orageux dans la matinée, s'est dégagé dans la soirée.
Le Groupe de Combat 19 est à la disposition de la 4e armée. Les deux autres Groupes de Combat sont à la disposition de la 5e Armée sur le terrain auxiliaire de Villeneuve. Combats peu nombreux mais durs, particulièrement entre Reims et la Marne. Au total: 99 sorties en 15 patrouilles 16 combats 2 attaques de Drachen 1 avion surement abattu par * le lieutenant de Romanet (Spa 37) 3 avions probablement abattus par * l'adjudant Lienard *le maréchal des logis Fransisquet. 3 avions sérieusement touchés. Pertes: 2 équipages tués descendus sur nos lignes - sous-lieutenant Barcat (Spa 153) - sous-lieutenant Lutezius (Spa 153).
Une expédition est engagée à 16h 30 sur les passages de la Marne et les rassemblements dans la vallée. Combat assez violent. Un peloton de l'escadrille 108, attaqué par douze triplans est dégagé par deux R XI. Résultats: Une passerelle (Ouest de Dormans) est coupée; un gros rassemblement ennemi est bombardés avec succès au Nord du Bois de Condé et au Sud de Chavenay Au total: 70 sorties 17 tonnes de projectiles lancés 3.500 cartouches tirées contre terre. 1 avion ennemi probablement abattu. Pertes: Un avion R XI non rentré escadrille R 239 Le lieutenant Moody, observateur américain, du Groupe de Bombardement 9, signalé comme blessé légèrement à Villeneuve-les-Vertus est mort de ses blessures (balles au phosphore)
La 2e Brigade avait pour mission de participer à la conduite offensive du 3e Corps d’Armée en vue de rejeter l'ennemi vers la Marne.
-d'aveugler l'aéronautique adverse -d'attaquer à la mitrailleuse les troupes à terre -d'assurer par son action offensive la couverture de l'aviation du 3e CA. De l'aube à 9 heures du matin, l'Escadre 2 a procédé par patrouilles légères d'interdiction pour empêcher l'ennemi de surprendre les préparatifs de notre contre-offensive. A midi elle s'est engagée par Groupe de Combat entier (les forces principales à altitude moyenne). Son action s'est prolongée ainsi jusqu'à 17h. Travail effectué par l'Escadre 2 146 vols en 29 patrouilles 19 combats au cours desquels 1 avion (monoplace) a été certainement abattu par le lieutenant Nungesser (Spa 65) (38e victoire). 3 avions probablement abattus 3.200 cartouches ont été tirées sur des troupes à terre. Pertes 1 pilote non rentré (Sous-lieutenant Masse, Spa 89).
L'Escadre 13, partie en entier le matin pour exécuter la mission, a été dispersée par l'orage. Seuls cinq avions ont pu tenter à 8h 15 le bombardement prescrit. Par contre l'après-midi l'Escadre engagée à nouveau avec tous ses avions disponibles a opéré avec succès le bombardement entre 14h 35 et 15h. Vingt-neuf avions bombardent deux passerelles près de Vincelles et de Dormans et mitraillent deux rassemblements de troupes dans Tréloup, Vincelles, Courcelles, Soilly et la corne Sud-est de la Forêt de Ris. Son action était couverte par celle de l'Escadre 2 (un certain nombre d'avions ayant eu leur hélice détériorée par la grêle des orages du matin n'ont pu prendre part à l'expédition de l'après-midi). Au total: 4.780 kilos lancés et 3.700 cartouches tirées sur travaux à terre. Une mission photographique, exécutée à 15h par le Groupe de Bombardement 3 donne trois clichés utilisables des régions de Saint-Eugène - Ferme Janvier et Reuilly Sud-est.
A 8h 15m une batterie en action près de la Ferme des Franquets est réduite au silence par les tirs de mitrailleuses des avions. A 14h 30, bon tir dans la partie de Vincelles et de Tréloup touchant à la Marne. Incendie dans Vincelles. A 15h, après le passage des avions, incendie et nombreuses explosions à la corne Sud-est de la Forêt de Ris. Les avions ne sont pas attaqués mais violemment pris à partie par la DCA (artillerie et mitrailleuses) et beaucoup sont touchés par balles ou éclats d'obus. Pertes: 1 avion de l'escadrille 132 n'est pas rentré: caporal pilote Gloguen, caporal mitrailleur Burkel).
Le 9e Wing, à la disposition de la 6e Armée a coopéré avec le Groupe de Combat US de cette Armée, aux missions de protection de l'Aviation de Corps d’Armée, effectuant en outre l'attaque des rassemblements ennemis sur la Marne. Le 51e Wing a bombardé les passages sur la rivière, à l'Ouest de Dormans. Au total: 5 avions ennemis abattus 1 Drachen abattu en flammes 3 avions ennemis désemparés 17.610 cartouches tirées contre les troupes à terre 5.000 kilos de projectiles lancés. Pertes: 8 avions non rentrés -4 avions de chasse 4 avions de bombardement.
Une expédition composée de deux Breguet de la Br 45 et de trois R XI de la C 46 part à 5h pour reconnaître les passages sur la Marne et les mouvements sur les routes entre les lignes et la Marne. Cette expédition est attaquée dans la région de Verneuil par une patrouille de six Pfalz. Un équipage de la C 46 (Pilote sous-lieutenant Résal, observateur: sergent -major Armengault, mitrailleur adjudant Poggiolo) livre avec trois d'entre eux un combat au cours duquel l'appareil est atteint de quatre balles. Au total: 11 sorties dont 2 reconnaisances de l'arrière-front 1 combat. L'équipage de la C 46 (Pilote sergent Sitterly, mitrailleur soldat Mc Kerness et sergent-major Lacassagne) porté comme non rentré au CR d'hier a atterri dans la ferme Bel-Air (3km Est d'Igny-le-Jard). L'un des réservoirs qui a pris feu est lâché par le pilote. L'appareil est poursuivi jusqu’au sol par les avions ennemis qui continuèrent à tirer après l'atterrissage de l'avion français. Au sol, le mitrailleur Mc Kerness est légèrement blessé par une balle. Le mitrailleur sergent-major Lacassagne est grièvement blessé. LA DAé a fait la preuve de son efficacité dans la participation à la bataille terrestre, les orientations tactiques du général Duval sont validées. 17 juillet 1918 Renseignements recueillis. Aviation ennemie
Communications 1 reconnaissance du Groupement Bloch observe à 7h 30: -1 passerelle entre Rezay et Courtemont -1 passerelle à 300m à l'Est du pont de Passy-sur-Marne à 100m d'une passerelle déjà signalée; -1 autre passerelle à l'Ouest de l'Ile de Port à Binson; -3 autres passerelles sur l’Ile de Port à Binson. (seules sont indiquées les modifications aux observations de la veille). A 20h 20 une autre reconnaissance, menée sous l’orage observe : 1°) Zone allemande -Passerelles: Est de Port-à-Binson, Sud de Rueil-sur-Marne, Sud-ouest de Venteuil, -Ponts détruits : Sud-Ouest de Venteuil, Sud-est de Venteuil 2°) Zone française -Passerelles: 4 passerelles au Sud-ouest de Damery -Passerelle en construction, Ouest de Damery.
Un avion ennemi a été descendu en flammes vers 20h 15 au-dessus de la Forêt de Fère-en-Tardenois par l'équipage de la R 239; Adjudant Pigier, pilote; lieutenant Deazes, observateur; adjudant Pousse, mitrailleur. Avion homologué sur le témoignage de l'équipage sous-lieutenant Grimon, pilote, sergent Longin mitrailleur (Escadrille R 239). [1] GAR : Groupement des Armées de Réserve [2] Avions VR : Avions Voisin 10 équipés d’un moteur Renault. [3] Aujourd’hui Trélou-sur-Marne [4] Créé le 6 juin. |
Observation |