La Bataille de l'empereur |
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L’aviation française gagne la bataille aérienne 70 bombardiers, 280 chasseurs appuient l'attaque française L'action de la DAé doit précéder l'attaque 150e bombardement du sous-lieutenant Gignioux Reprise de l'offensive française entre l’Oise et l’Aisne 100e bombardement : Adjudant Paris , Maréchal des logis de Morais La DAé est mise au service de la 1ère Armée américaine Présence sur deux fronts: front de la 1ère Armée américaine à l'est, front Vouziers-Grandpré au Nord |
La Bataille de l'empereur Depuis le 21 mars les Allemands ont déclenché la « Bataille de l’Empereur », forte offensive sur la jonction anglo-française. Puis l’offensive sur la Lys visant Calais. Au moment où la Division Aérienne est organisée, la bataille d’Amiens menée par la 1e Armée est en cours, et la Division Aérienne y est engagée. L’Ordre d'opérations N° 69 se poursuit avec les missions du jour qui donnent une première conception de la coordination entre chasse et bombardement. :
Objectifs: Terrain d'Aviation de Cappy. Effectifs: Un Groupe de Bombardement -Escadre 12. Altitude 4.500m Deux Groupes de Combat -Groupe de Combat 18 et Groupe de Combat 19. Altitude 5.000m Heure: En principe départ du premier peloton de bombardement à 13 heures de son terrain. L'Escadre 12 est à Fouilloy, soit approximativement à 25 kilomètres de son objectif. Le Groupe de Combat 19 est à Airaines, soit à 50 kilomètres environ du point de départ des bombardiers. Le Groupe de Combat 18 et le Groupe de Combat 15 sont à Montagne, a peu près aussi éloignés, comme d'ailleurs l'escadrille 46 à Hornoy. L’ordre de mission précise le rôle de chacun et en particulier la tactique de protection des bombardiers par les chasseurs. Le Groupe de Combat 18 précédera le Groupe de Bombardement sur son itinéraire de cinq minutes environ. Pendant la durée du bombardement il tiendra le plafond au-dessus des bombardiers. Il rentrera derrière le dernier peloton de bombardiers. Le Groupe de Combat 19 suivra le Groupe de Bombardement sur son itinéraire en restant en liaison par la vue avec le peloton de queue. Pendant le bombardement il coopérera avec le Groupe de Combat 18 pour tenir le plafond: il rentrera derrière le Groupe de Combat 18. Des ordres de détail (heures de départ...) seront donnés aux commandants des Groupes de Combat en temps utile. Trois triplaces de guet de l’escadrille C 46 surveilleront la réaction de l'aviation ennemie dans la région Villers-Bretonneux — Albert à la suite de l'opération. Ils devront se trouver sur les lignes trente minutes après le passage (aller) des premiers éléments du Groupe de Combat 18. Le Groupe de Combat 15 sera alerté au départ des avions de guet et prêt à s'engager d'après leurs indications sur l'ordre du commandant du Groupement.
En dehors de l'opération prévue au paragraphe précédent les Groupes de Combat pourront agir sur le front Villers-Bretonneux — Albert dans les conditions ci-après:
Il fournira une patrouille dès la pointe du jour. En outre à partir de 7h 30 il entretiendra une permanence de trois avions dans nos lignes à très haute altitude, pour en interdire l'accès aux avions allemands de grande reconnaissance.
Il fournira la permanence de trois avions définis ci-dessus. Il se tiendra prêt à exécuter une attaque en masse contre les Drachen[1] s'il y a lieu.
Ils le complèteront s'il y a lieu par téléphone avant le départ de l'officier de liaison. A l’ordre d’opérations N° 69 répond le compte-rendu journalier qui détaille comment les missions ordonnées ont été effectuées.
-Très beau temps le matin, se couvrant dans le milieu de la journée. Visibilité médiocre. -Matin: Le Groupe de Combat 19 prend l'air au petit jour. Quelques patrouilles ennemies de cinq à six monoplaces croisent dans leurs lignes et s'éloignent à l'approche de nos patrouilles. Le Groupe de Combat 15 patrouille dans la 2e partie de la matinée et en quelques combats repousse plusieurs patrouilles de monoplaces et quelques avions de reconnaissance ou d'observation allemands. -Soir
Le Groupe de Bombardement 9 prend le départ (vingt-trois appareils) à 13h 30. Objectif: Terrain d'aviation de Cappy. Il est précédé par trente-six Spad du Groupe de Combat 18 et escorté ou couvert en retraite par vingt Spad du Groupe de Combat 19. Les patrouilles ennemies qui tenaient l'air dans la région évitent le combat. Dix-sept appareils lancent 2.312 kg d'explosifs vers 15 heures. Résultats observés: Une vingtaine d'éclatements sur les terrains. Trois bonnes trainées sur le terrain à l'Est de Cappy. Deux bonnes trainées sur le terrain au Sud de Cappy (un abri en feu). Photographie: Douze clichés de l'objectif et environs. Accompagnement du Groupe de Bombardement 9 au cours du bombardement des aérodromes de Cappy, de 14h à 15h 30. Groupe de Combat 18: Trente-six Spad du Groupe de Combat 18 précèdent le Groupe de Bombardement 9 mais n'ont pas eu à intervenir, les patrouilles ennemies qui tenaient l'air à ce moment dans la région ayant refusé le contact en descendant. Groupe de Combat 19: Vingt Spad escortent et couvrent par derrière le Groupe de Bombardement 9. Ils livrent quelques combats au cours desquels un avion ennemi est abattu en flammes et un autre désemparé. Pendant le reste de la journée le Groupe de Combat 15 et le Groupe de Combat 18 patrouillent sur les deux rives de la Somme et livrent quelques combats à plusieurs patrouilles de monoplaces qui se tiennent sur la défensive et chez eux. Au total: 130 sorties en 23 patrouilles et 8 vols de guet. 9 combats- 1 avion probablement abattu en flammes par le sergent Nichols de la Spa 85. 1 avion désemparé et 1 sérieusement touché. Pertes: 1 pilote de la Spa 85, sergent Lagrue, est blessé d'une balle à a cuisse. Le bilan de ces expéditions se traduit par plusieurs combats victorieux : A l’escadrille C 46 trois équipages (lieutenants Hostein et Petyst de Morcourt – maréchal des logis Baratciart et adjudant Damenez – sous-lieutenant Tison, adjudant Astoin) sont crédités d’une victoire. Deux ballons sont incndiés (sous-lieutenant Sardier, adjudant Guerrier de la Spa 77). Le sergent Nichols (Spa 85) sort victorieux d’un affrontement. Et par la mise hors disponibilité de l’adjudant Marcel Mezergues et du soldat Fabre de l’escadrille CAP 115 qui rentrent blessés. Le 17 mai c’est à nouveau le terrain d’aviation allemand de Cappy qui est visé, mais avec un dispositif sensiblement différent. ü Ordre d'opérations pour la journée du 17 mai 1918.
L'aviation ennemie, assez active dans ses lignes et strictement sur la défensive, a le plus souvent, refusé le combat.
Objectif: terrain d'aviation de Cappy. Effectifs: Un Groupe de Bombardement de l’Escadre 12. Altitude 4.500 m. Un Groupe de Combat - Groupe de Combat 15 – en deux groupes de quinze avions à 5.000 m, plus six triplaces à 4.500 m. Le Groupe de Combat 15 se répartira en deux groupes de quinze avions volant à haute altitude, l’un précédent les bombardiers de 5 minutes, le second suivant les bombardiers en contact à vue. Six triplaces Caudron R XI complèteront la protection des Breguet un peu plus bas, répartis ainsi : trois avec le peloton de tête, trois avec le peloton de queue bénéficiant eux-mêmes de la protection haute des Spad. En principe, le Groupe de Bombardement sera sur l'objectif à 10 h - Le commandant de l'escadre 12 rendra compte au commandant du groupement avant 8 h du point de rassemblement, et de l'itinéraire d'entrée et de sortie - Il fera prendre des photographies de cet itinéraire. Le Groupe de Combat 15 fera précéder par quinze avions et de 5 minutes environ, le Groupe de Bombardement sur cet itinéraire. Quinze autres avions du Groupe de Combat 15 suivront le Groupe de Bombardement en restant constamment en liaison par la vue avec le peloton de queue, et jusqu'à ce qu'il ait repassé les lignes. Six triplaces de l'escadrille C 46 prendront part à la mission - trois marcheront avec le peloton de tête du Groupe de Combat 15 et trois autres avec le peloton de queue - Ces avions ne transmettront de messages à l'aller que si l'activité aérienne ennemie prend des proportions anormales - Dès la rentrée dans les lignes, un des triplaces du peloton de queue signalera la fin de l'expédition et la densité de l'aviation ennemie à ce moment. Des ordres de détail seront donnés au commandant du Groupe de Combat 15 en temps utile, ainsi qu'au commandant de l'escadrille C 46. Le Groupe de Combat 18 interviendra au retour du bombardement lorsque les bombardiers franchiront la ligne de front au retour. Le Groupe de Combat 18 sera alerté 30 mn après le départ du Groupe de Combat 15 et sera engagé en masse après la rentrée dans nos lignes de la mission de bombardement. Enfin, selon la situation, le Groupe de Combat 19 sera prêt à intervenir. Le Groupe de Combat 19 sera mis en alerte à partir de 12h et recevra des ordres d'après les renseignements recueillis sur l'activité ennemie - Un second service pourra être demandé éventuellement au Groupe de Combat 15 à partir de 16h. Les groupes de bombardement non engagés exécuteront des exercices en groupe de courte durée, et procéderont à la révision de leurs appareils. Ø Compte-rendu des opérations pour la journée du 17 mai 1918.Beau temps, se couvrant légèrement dans l'après-midi. - A 10h15, le bombardement du terrain de Cappy est effectué par le Groupe de Bombardement 5 - Le Groupe de Combat 15 opère en liaison avec lui - Bon largage de deux des pelotons: un incendie sur le terrain, un avion près du sol semble touché par une bombe et s'abat. Le 2e peloton est attaqué par une patrouille de triplans de la Jasta 6[2]. Combats violents, au cours desquels un mitrailleur est tué et deux équipages de la BR 120 disparaissent sur Villers-Bretonneux. Les deux autres pelotons et les avions de chasse ne rencontrent pas d'avions ennemis - Une patrouille et quelques isolés volent bas au-dessous de la mission. Au total: 2.729 kg de bombes larguées. Au retour, le Groupe de Combat 15 livre quelques combats sur les lignes à des biplaces. Le Groupe de Combat 18, envoyé sur les lignes après le retour de la mission, trouve de nombreuses et fortes patrouilles ennemies et leur livre plusieurs combats. Un avion est probablement abattu vers Hamel à 10h 20 - Les ballons de Chippilly et de Morlancourt attaqués, sont ramenés au sol. Un de nos avions est probablement abattu (Caporal Serge Kiriloff de la Spa 155). Deux Caudron R XI de guet de la C 46 livrent de durs combats sur la vallée de la Somme à une patrouille de sept Pfalz[3], et à une autre de trois biplaces. Un des mitrailleurs (Adjudant André Astoin – R 46) est blessé. Un des mitrailleurs ennemis semble touché. A partir de 11h 30 et jusqu'à minuit, l'aviation ennemie est peu active, et surtout peu mordante, même quand elle se trouve avoir la supériorité numérique et d'altitude - De l'activité est cependant constatée à 15 h vers Corbie - Un biplace est probablement abattu à 19h20 au Sud de Moreuil - Un autre est reconduit jusqu'au terrain d'Hangest-en-Santerre. Au total:
Bilan: 137 sorties en 22 patrouilles et 9 vols de guet 14 combats. 3 attaques de Drachen. 2 avions ennemis probablement abattus. Un mitrailleur ennemi probablement touché. Perte: Le sergent Adolphe Sylvain de la Spa 85 n'est pas rentré le 16 au soir. En fait, il a été fait prisonnier. Homologations: il est confirmé que: un biplace ennemi a été abattu le 15 mai à 10h30 entre Lagny et Candor par le sous-lieutenant Pierre Claret de Fleurieu et le Sergent Jules Fleury, tous les deux de la Spa 95. un Drachen ennemi a été incendié le 15 mai à 14h 45 vers Mézières par le Lieutenant Robert Robin de la Spa 97.
Bilan: 20 bombardements, 2.729 kgs de bombes largués, 1 combat. Pertes: Sous-lieutenant Georges Tanner (pilote) tué / Maréchal des logis Victor Attal (bombardier-mitrailleur) blessé et fait prisonnier à bord du Breguet 14 B2 n° 2009 de la BR 120, dans les environs de Villers-Bretonneux (Somme) Adjudant Marcel Michelaut (pilote) tué / Lieutenant Georges Du Sapin (observateur) fait prisonnier, de la Br 120, dans les environs de Villers-Bretonneux Maréchal des logis Michel Mohr (bombardier-mitrailleur) de la Br 117 tué. Outre le bombardement ou la protection, les équipages ont à procéder au maximum d’observations susceptibles d’intéresser le commandement. Ø Compte-rendu des renseignements du 17 mai 1918.Activité au sol - Activité ennemie très forte vers 15 heures dans la région de Hangard.
- Au cours d'une attaque de Drachen, la patrouille ennemie gardant les ballons a été alertée par un coup de canon tiré au-dessus du ballon. Combats observés - A 11h 20, deux avions descendent en flammes et en vrille dans la région de Cachy - A 19h 20, un appareil est signalé tombant en vrille dans la région de Hargicourt. ü Ordre d'opérations pour la journée du 18 mai 1918.Situation sans changement –
Le groupement Féquant a livré quelques combats dans la région de Montdidier - Dans la nuit du 16 au 17 mai, le groupement Chabert a exécuté une série de bombardements (30 tonnes environ) - L'un d'eux a visé la gare de Charleville. Certains renseignements font prévoir une attaque ennemie sur le front Mailly-Raineval à la Somme. Le groupement portera tout son effort à entraver l'action de l'aviation ennemie sur le front de Grivesnes à la Somme. - Il n'exécutera en principe pas d'opération de bombardement sauf ordre spécial. Escadre de chasse n° 1 - Tours de service: de 5h à 20h 30 les Groupe de Combat 15, 18, 19, lancent une patrouille toutes les 2 heures. Le commandant du Groupe de Combat 15 enverra sa première patrouille aussitôt que l'on pourra décoller.
A partir de 9h, un Groupe de Bombardement se tiendra prêt à exécuter éventuellement une mission de bombardement - En outre, le commandant de l'Escadre n° 12 fera prendre la photographie des terrains de Cappy. 18 mai · Compte-rendu des opérations pour la journée du 18 mai 1918.Temps brumeux le matin, s'éclaircissant vers 8h, puis nuageux dans l'après-midi.
Mission - Harceler les Drachen et les avions d'observation ennemis de la Somme à Grivesnes, en prévision d'une préparation d'attaque possible – Dès la matinée du 17, à la suite de renseignements recueillis et d'indices d'attaques, le Groupe de Combat 15 a reçu pour mission de tenir le front ci-dessus dès la pointe du jour avec les effectifs de deux escadrilles, de s'attaquer à tous les Drachen ennemis en ascension et aux avions d'observation. L'ennemi effectuant des tirs assez violent et à obus toxiques au centre du secteur, le service de patrouilles est aussitôt resserré sur ce point avec les deux autres escadrilles du groupe. Le Groupe de Combat 18 relève le Groupe de Combat 15 avec la même mission. Dans l'après-midi, l'activité ennemie au sol et en l'air s'étant apaisée, d'après les renseignements fournis par l'avion de guet, le service normal est repris, et diminué même en fin de journée, en raison des conditions atmosphériques. Le matin - Le Groupe de Combat 15 prend l'air à la pointe du jour, mais est très gêné par la brume - Celle-ci se dissipe vers 8 heures et nos avions rencontrent de nombreuses patrouilles ennemies qui protègent surtout les Drachen - Quelques-unes pénètrent dans nos lignes. Un de nos patrouilles attaque néanmoins un Drachen au Nord-Est de Villers-Bretonneux - Il ne flambe pas mais l'observateur saute en parachute - Il s'ensuit plusieurs combats au cours desquels un de nos pilotes est légèrement blessé. (Sergent Maurice Rousselle de la Spa 81) Plus tard, une patrouille de quatre Spad est attaquée par huit Albatros[4]. L’attaque donne lieu à plusieurs combats très durs - Le Lieutenant Henri Paumier, commandant la Spa 37, abat un des Albatros qui s'écrase au sol. Le Groupe de Combat 18 continue ensuite l'attaque des Drachen et se heurte également à de nombreuses patrouilles de monoplaces très vigilantes. Plusieurs attaques de Drachen sans autres résultats que des descentes en parachute de l’observateur allemand provoquent d'autre part de très durs combats, mais aucun n'est décisif. Le soir - L'après-midi, peu ou pas de Drachen en ascension. Les patrouilles de monoplaces ennemis sont loin dans leurs lignes. Par contre, la DCA ennemie est très active, et atteint plusieurs de nos appareils. Dans la soirée, le temps orageux a empêché toute sortie. L’attaque des Drachen et en face la fermeté de leur défense par patrouille aérienne ou par DCA met en évidence le rôle de ces observations et réglages d’artillerie. Même si le Drachen n’est pas incendié, le fait qu’il soit ramené au sol ou que l’observateur saute en parachute gêne suffisamment les réglages lors d’une phase d’attaque d’Infanterie.
Au total: 113 sorties en 15 patrouilles 5 vols de guet (C 46) 6 combats de patrouilles 4 attaques de Drachen. Avions ennemis abattus : 2 certains - 2 sérieusement touchés. un Albatros abattu par le Lieutenant Henri Paumier, commandant de la Spa 37. deux monoplaces sérieusement touchés. A 5h50, un avion tombe en flammes à l'Est de Villers-Bretonneux (non identifié) Homologués plus tard, six avions allemands ont été abattus.· Compte-rendu des renseignements du 18 mai 1918.
· Ordre d'opérations n° 72 en date du 18 mai 1918 pour la journée du 19 mai 1918.
Rassemblement sur Amiens, en deux pelotons. Passage des lignes sur Thennes à 8h - Altitude 5.000 mètres. Itinéraire: vallée de la Luce. Quinze Breguet de bombardent, trente Spad de protection seront mobilisés en étroite collaboration. Le Groupe de Combat 18 est chargé de l'escorte du Groupe de Bombardement 9. Il fournira deux groupes de quinze avions, l'un survolant le peloton de tête, le second survolant le peloton de queue. Ces deux groupes devront rester en contact étroit avec les avions de bombardement et attaquer les avions ennemis qui tenteraient de s'opposer à l'exécution de la mission. Le Groupe de Combat 19 en entier sera prêt à prendre le départ à 7h 45. Il agira en masse pour exploiter éventuellement la réaction de l'aviation de combat ennemie consécutive au bombardement de Rosières - Pour cela, il tiendra l'air en deux étages dans le secteur Somme-Grivesnes. Le commandant du groupe prendra des dispositions pour rassembler en fin de service toutes ses patrouilles en un même point dans nos lignes en vue d'exécuter une attaque en masse des Drachen qui se trouveraient en ascension à ce moment. Cette mission ne sera exécutée que si l'aviation ennemie a été dominée. Trois triplaces de la C 46 seront sur les lignes à 8 h et placés dans les meilleures conditions de visibilité pour surveiller la marche de l'expédition de bombardement et renseigner le commandement. Le Groupe de Combat 15 sera alerté à partir de 9h 30. Des instructions seront données ultérieurement pour le service de l'après-midi.
· Compte-rendu des opérations pour la journée du 19 mai 1918.Beau temps - Bonne visibilité.
Le regroupement des bombardiers et le rassemblement avec les chasseurs se fait bien. L’accompagnent s’effectue positivement et aucun combat n’est poursuivi à l’aller. Un violent incendie est provoqué par le bombardement sur les baraquements du village. Au retour l’aviation de chasse livre deux combats à haute altitude sans résultat.
A 9h 25, un biplace allemand attaqué vers 5.000 m sur Ailly-sur-Nove, pique dans ses lignes, sérieusement touché, en dégageant une fumée blanche A 9h 40, une patrouille de monoplaces est attaquée - Deux des avions ennemis sont probablement abattus à 9h 40 dans la région Sud de Montdidier A 9h 15, un biplace ennemi attaqué vers Mézières est poursuivi jusque vers Le Quesnel, où il est finalement probablement abattu, le mitrailleur ne tirant plus.
Il reçoit l'ordre d'envoyer sur le front, de 15h 30 à la nuit, quelques patrouilles d'entraînement de jeunes pilotes bien encadrés. L'une des patrouilles attaque une patrouille de monoplaces ennemis. L'un d'eux est obligé à atterrir dans nos lignes, près d'Ailly-sur-Noye, par le Sous-lieutenant Barcat et le Maréchal des logis Arrault (Spa153). Chasse et bombardement: une coordintion pas toujours efficace. Le résultat mitigé d’une expédition combinée de quatre groupes de bombardement et de combat montre que la coordination ne se fait pas toujours.
Heure fixée pour le bombardement: 18h 45. Le rassemblement de la première expédition sur Amiens est manqué, les Spad et les Breguet ne s'étant pas vus. Le Groupe de Combat 19, n'ayant pas trouvé les avions qu'il devait accompagner, se joint à un peloton du Groupe de Bombardement 6. Le Groupe de Bombardement 5, en deux pelotons, opère son rassemblement normalement - L'un des pelotons ne peut dépasser 4.000 m et est, en conséquence, obligé de rentrer - L'autre exécute le bombardement - Bon tir, plusieurs éclatements vus dans le village. Les deux patrouilles du Groupe de Combat 15 qui devaient opérer en liaison avec le 1er peloton du Groupe de Bombardement 5 se rendent seules sur l'objectif, où elles voient le 2e peloton exécuter un bombardement sans être inquiété- Les deux autres patrouilles du Groupe de Combat 15 opèrent en liaison avec le 2e peloton et surveillent pendant le passage sur l'objectif plusieurs patrouilles prenant leur hauteur - Pas de combat.
Au total:
143 sorties en 23 patrouilles et 5 vols de guet 17 combats 1 avion ennemi abattu dans nos lignes (Sous-lieutenant Barcat et Maréchal des logis Arrault (Spa 153) 3 autres probablement 1 sérieusement touché.
42 sorties 23 bombardements 2623 kg lancés Violent incendie dans Rosières-en-Santerre (Groupe de Bombardement 9) Bon tir du Groupe de Bombardement 5 sur le même objectif. A ces combats il faut ajouter une victoire de l’adjudant Coadou (Spa 88), un combat également victorieux de l’adjudant Marinovitch (Spa 94) partagé avec le sous-lieutenant Claret de Fleurieu (Spa 95)
· Compte-rendu de renseignementsde la journée du 19 mai 1918.
· Ordre d'opérations n° 73 pour la journée du 20 mai 1918.Situation sans changement.
Tours de service : Les Groupes de Combat 18, 19 et 15 se succèderont de 5h à 20h 30. La première patrouille devra décoller sans autres ordres, à la pointe du jour.
L’aviation allemande elle aussi fait protéger par des chasseurs ses avions de « grande reconnaissance » qui viennent faire des observations sur l’arrière-front français. L’accompagnement jusqu’à la ligne de front ou la prise en charge des avions de reconnaissance au retour est une tactique partagée par les deux aviations. · Compte-rendu de renseignements de la journée du 20 mai 1918.ü Groupement Ménard.Aucune observation n'a été faite.
Renseignements : Vu un Drachen en feu à l’Est de Villers-Bretonneux à 6h 32.
Nuit du 19 au 20 : Renseignements recueillis par une reconnaissance de nuit (pilote Lieutenant Ardisson, observateur Lieutenant de Villiers) reconnaissance exécutée entre 21 h et 24 h. Itinéraire : Villers-Bretonneux — Moreuil — Cappy –— Péronne — Villers-Carbonnel — Warfusée — Moreuil. Les patrouilles de nuit cherchent à observer les mouvements sur routes ou voies ferrées ainsi que les cantonnements, observations destinées à évaluer l’arrivée de renfort ou le déplacement de troupes (Gare de Péronne, Bois de Méricourt, ravin de Chuignolles).
Les Allemands emploient un système de feux verts et rouges comme repère : le premier est au croisement des routes Amiens – Villers-Carbonnel et Proyart -Harbonnières. Il comprend deux feux verts et un rouge, et deux projecteurs orientés suivant l’axe de la route. Ce système de signalisateur par feux verts et rouges se continue vers le Sud-Est paraissant suivre à peu près la ligne Chaulnes-Ham. Zone française : Gares d’Abancourt et de Beauvais très fortement éclairées. Amiens très repérable grâce aux projecteurs qui l’entourent. Les observations concernant la zone française montrent que les gares fortement éclairées sont facilement repérables par l’aviation ennemie et font des cibles de bombardement faciles.ü Groupement Ménard· Compte-rendu des opérations pour la journée du 20 mai 1918.Très beau temps toute la journée.
Mission - Attaquer les avions d'observation et les Drachen ennemis sur le front Albert - Mailly-Raineval. Travail de la journée: Les patrouilles de la matinée rencontrent peu d'avions de réglage. Par contre, dans le secteur ci-dessus, quinze Drachen sont en ascension entre 1.500 et 2.000 mètres et protégés par de très fortes patrouilles de monoplaces (une moyenne de quarante à cinquante avions a été vu dans les environs des ballons d'observation, au-dessus et en dessous). Quelques attaques prononcées, avec plusieurs combats de monoplaces, mais sans d'autre résultat immédiat que la descente en parachute d'un observateur, ramènent pourtant le nombre de Drachen en ascension à douze, puis à huit. Enfin, dans l'après-midi, de très rares Drachen ont été vus à très basse altitude et l'activité de l'aviation ennemie, tant de réglage que de chasse, semble avoir complètement cessée. Ø Escadre de bombardement n° 12Nuit du 19 au 20 mai: Un avion lance quatorze obus de 90 sur la gare de Péronne et tire trois cents cartouches. Eclatements observés sur la gare et les voies ferrées avoisinant la gare. Journée du 20 mai : Aucune opération (conformément aux ordres reçus)
Equipages: Sergent Castiglio (pilote) / Maréchal des logis Douville (observateur) Maréchal des logis Loustallot (pilote) / Lieutenant Vercherin (observateur) Sous-lieutenant Gallois (pilote) / Adjudant Matheron (observateur). Au total :
Une reconnaissance photographique à longue distance interrompue par le mauvais fonctionnement du moteur.
9 vols de guet 127 sorties en 20 patrouilles 17 combats 3 attaques de Drachen 2 avions sérieusement touchés. Perte: Le caporal Lapicotière de l'escadrille Spa 155, parti en patrouille à 6h 00, du matin n'est pas rentré. Le Maréchal des logis Montange (Spa 155) ajoute deux avions à son palmarès et l’adjudant Martenot de Cordoux un au sien. Une nouvelle tactique dans la collaboration des bombardiers et des chasseurs est employée. Les Groupes de Combat interviennent en diversion pour attirer sur eux les chasseurs allemands par une attaque massive des Drachen. Etant donné l’importance des observations faites par les Drachen, une riposte est probable, d’où la consigne de bonne préparation de la mission. Le compte-rendu de l’activité de la journée montrera le relatif bienfondé de cette hypothèse. ü Groupement Ménard· Ordre d’opérations n° 74 pour la journée du 21 mai 1918.
Un Groupe de Bombardement sur la gare de Flavy-le-Martel. Départ à 5 h. Deux Groupes de Bombardement sur la gare de Tergnier : l’un partant à 5h, l’autre à 5h 15.
1er départ : 3h 45 pour le Groupe de Combat 19 et deux escadrilles du Groupe de Combat 15. L’attaque des Drachen sera exécutée par le Groupe de Combat 19 et préparée avec soin. Les deux escadrilles du Groupe de Combat 15 assureront la sécurité des patrouilles du Groupe de Combat 19 en les survolant. 2e départ : 3h 45 pour le Groupe de Combat 18 et deux escadrilles du Groupe de Combat 15. En vue d’une réaction probable de l’aviation de combat ennemie provoquée par les attaques du Groupe de Combat 19 et du Groupe de Combat 15, le Groupe de Combat 18 et les deux patrouilles du Groupe de Combat 15 s’attacheront à annihiler l’action de l’adversaire en lui imposant le combat. Des ordres précis seront donnés pour que le rassemblement des patrouilles dissociées par les combats soit fait le plus rapidement possible et qu’elles soient immédiatement ramenées sur l’ennemi.
Tous les autres triplaces disponibles seront engagés en une ou deux patrouilles et en même temps que le Groupe de Combat 18, pour prendre part au combat. · Toutes les unités engagées devront pouvoir être alertées à nouveau, 2 heures après l’atterrissage.
L’observateur du Drachen de Le Quesnel saute en parachute, il est mitraillé pendant sa descente, ainsi que l’équipe du treuil. Quelques biplaces de combat isolés et une patrouille de monoplaces tentent de dégager les Drachen. Plusieurs combats leur sont livrés. Un pilote abat successivement deux des monoplaces à 6h 45, dans la région de Le Quesnel (confirmation demandée). Deux escadrilles du Groupe de Combat 15 tiennent le plafond au-dessus du Groupe de Combat 19 et restent difficilement en liaison avec lui à cause de la mauvaise visibilité. Elles livrent plusieurs combats, un biplace, attaqué vers Montdidier à 7h 25, semble touché.
Des quatre attaques, trois échouent par suite d’enrayage de mitrailleuses de 11 mm. Contrairement à ce qui s’est passé au cours de la 1ère attaque, l’aviation ennemie n’intervient pas. Deux escadrilles du Groupe de Combat 15 protègent l’attaque. Elles ne rencontrent pas d’aviation de chasse ennemie, par contre, des avions de réglage assez nombreux, bas et loin dans leurs lignes. Deux d’entre eux sont attaqués. Le premier est probablement abattu en flammes à 7h 40 vers Le Hamel.
Aucune activité ennemie, bien que plusieurs de nos patrouilles croisent longuement sur la ligne des Drachen ennemis, qui restent au sol. Quelques avions, aperçus, piquent aussitôt et restent en basse altitude.
Mission : bombardement de Flavy-le-Martel et de Tergnier. Le Groupe de Bombardement 5 fait une erreur d’objectif et bombarde la gare de Nesles. Le Groupe de Bombardement 6 bombarde la gare de Tergnier. Plusieurs coups au but. Un avion ne pouvant atteindre l’objectif bombarde la gare d’Appilly. Gros incendies dans la gare, l’un d’eux est encore vu par le peloton au moment où il repasse les lignes. Nombreux éclatements sur la gare dans le hall des machines et sur la bifurcation. Un peloton du Groupe de Bombardement bombarde le terrain d’aviation de Beaufort, bon tir. Un avion qui décollait, probablement touché, s’écrase sur le dos. Douze clichés sont pris dans la région de Tergnier et deux dans la région de Laon. Aucun combat n’a été livré. Au total : Chasse : 138 sorties en 24 patrouilles, 13 combats, 8 attaques de Drachen, 3 avions ennemis probablement abattus, 1 sérieusement touché. Guet : 8 vols. Bombardement : 62 sorties, 52 avions ayant bombardé, 6.466 kg lancés. Très bon tir sur la gare de Tergnier : 2 incendies violents y sont allumés par le Groupe de Bombardement. Une mission photographique, 14 clichés pris. Homologation : Il est confirmé qu’un Albatros a été abattu, le 19 mai à 9h 40 à l’Est de Montdidier par le Capitaine Deullin, commandant le Groupe de Combat 19. Groupement Ménard. Compte-rendu des opérations de la journée du 22 mai 1918.
Le Groupe de Combat 19 ne constate, au début de son action, qu’une faible activité ennemie. Deux combats sont livrés, au cours desquels un avion ennemi est probablement abattu à 9h 35 vers Braches. Le Groupe de Combat 15 constate une augmentation de l’activité ennemie vers 9h confirmée par les messages de l’avion de guet. Deux escadrilles du Groupe de Combat 18, tenues en réserve, sont alors engagées en renfort. Plusieurs triplaces de réglage sont attaqués. L’un d’entre eux est très sérieusement touché vers 8h 20. Deux Drachen sont attaqués celui de Le Quesnel est abattu en flammes à 8h 15 par le caporal Santelli, de l’escadrille 81. Un autre biplace est probablement abattu à 10h 45 vers Braches. Vers 11h, l’activité ennemie diminue. Les avions de guet continuent leur surveillance. L’un d’eux, attaqué dans les lignes ennemies, par sept monoplaces, est gravement touché. L’observateur, le sous-lieutenant Tison est tué (Escadrille C 46). Un des assaillants est probablement abattu vers 11h 45, région de Demuin (confirmation demandée). Au total : Chasse : 80 sorties en 12 patrouilles 11 combats – 1 Drachen abattu en flammes, par le caporal Santelli de la Spa 81 4 avions probablement abattus – 1 sérieusement touché. Guet : 4 sorties – 2 combats. Perte: Sous-lieutenant Tison, observateur à la C 46, tué en combat. Homologation : Il est confirmé qu’un avion ennemi signalé comme probablement abattu, le 16 mai, a été forcé d’atterrir dans les lignes britanniques par 2 équipages de la C 46 : Lieutenant Hostein (pilote), Lieutenant Petyst de Morcourt (observateur) et Sergent Baratciart (mitrailleur). Adjudant Damenez (pilote), Sous-lieutenant Tison (observateur) et Adjudant Astoin (mitrailleur) en collaboration avec une patrouille du 209e squadron britannique. · Compte-rendu des renseignements pour la journée du 22 mai 1918.Aucune observation n’a été faite.
23 mai ü Groupement Ménard.· Ordre d’opérations n° 76 pour la journée du 23 mai 1918.
Le Groupe de Combat 19, alerté de 9h à 12h recevra des instructions de détails. L’escadrille C 46 enverra deux avions de guet qui surveilleront particulièrement l’exécution de la mission de bombardement dès la réaction qu’elle pourrait provoquer. Les autres avions de guet seront employés à la permanence habituelle et signaleront, en dehors de l’activité de l’aviation ennemie, le nombre de Drachen et leurs points d’ascension.
1) – Le Groupe de Bombardement 9, en liaison avec le Groupe de Combat 15, effectue à 6h 45 le bombardement du terrain d’aviation au Sud-Ouest de Cappy. Les patrouilles de chasse accompagnent les pelotons de bombardement jusqu’à l’objectif. Quelques avions ennemis piquent dans leurs lignes à l’approche du groupement. 2.114 kg sont lancés, plusieurs éclatements sont vus dans les baraques qui longent la ligne des tentes. L’aviation ennemie n’intervient à aucun moment. 2) - Le Groupe de Combat 15, ayant accompagnés les Breguet à leur retour, croise dans les lignes ennemies pour gêner les réglages de l’adversaire. Un Drachen à l’Est de Villers-Bretonneux est incendié à 7h 15 par le Lieutenant Leps, commandant la Spa 81 et le Sergent Santelli, de la même escadrille. Le Drachen de Proyart est attaqué sans résultat. Trois biplaces et deux patrouilles de monoplaces rencontrées s’échappent et refusent le combat. 3) – Le Groupe de Combat 18 continue la mission du Groupe de Combat 15 de 7h à 10h 30. Deux biplaces, rencontrés successivement bas sur la vallée de l’Avre, sont attaqués sans résultat. Le Drachen de Contoire est attaqué à 9h 20 sans résultat. L’observateur se jette en parachute. 4) – Pendant le reste de la journée, activité ennemie nulle. Aucune sortie de chasse. Une reconnaissance photo à longue distance est arrêtée par les nuages en ne peut dépasser la région Montdidier – Roye – Noyon. Au total : Escadre de chasse n° 1 : - 72 sorties en 11 patrouilles – 2 combats – 3 attaques de Drachen – 2 vols d’avion de guet. Un Drachen est abattu en flammes à 7h15 à l’est de Villers-Bretonneux par le Lieutenant Leps, commandant de la Spa 81, et le Sergent Santelli, de la même escadrille. Homologations : La chute du biplace signalée comme probable, le 19 mai à 19h au Sud-Est de Moreuil, est confirmée. Cet avion a été abattu par le Sous-lieutenant de Fleurieu (Spa 95) et le Maréchal des logis Marinovitch (Spa 94). Il est confirmé qu’un Albatros, signalé comme très sérieusement touché, a été abattu en flammes, le 22 mai au Sud de la Motte-en-Santerre à 8h 20 par le Lieutenant Leps, commandant la Spa 81. Il est confirmé qu’un Albatros signalé comme probablement abattu le 22 mai vers Braches à 9h30, l’a été effectivement par le Lieutenant Battesti (Spa 73). Escadre de bombardement n° 12 : 22 sorties – 19 bombardements – 2.114 kilos lancés – bon tir sur les baraques du terrain de Cappy – Une reconnaissance photo (33 clichés de la région Montdidier – Roye – Noyon. · Compte-rendu des renseignements pour la journée du 23 mai 1918.
Vers la même heure, circulation intense sur les routes entre Aire et Somme. Nombreuses colonnes de poussière.
D’une reconnaissance détaillée des terrains de Proyart et de Framorville, il semble résulter qu’il n’y a plus de tentes sur ces terrains.
· Ordre d’opérations n° 77 pour la journée du 24 mai 1918.
Les commandants de Groupe de Combat régleront leur action d’après les indications ci-dessus, complétées à la demande des événements, sous réserve de n’employer pendant chaque période de 3 heures que la moitié de leurs disponibilités, l’autre moitié restant en réserve, et chaque pilote ne sortant qu’une fois au cours de la journée, sauf ordres contraires. Chaque patrouille revenant des lignes gardera son altitude maxima jusqu’à la verticale du terrain, afin d’être en situation d’attaquer les avions photos ennemis qui, ayant pénétré dans nos lignes, seraient signalés par les tirs de l’artillerie contre avions. L’attention des pilotes sera attirée sur la région Fouilloy – Abancourt – Romescamps, spécialement visés par les reconnaissances matinales de l’ennemi.
· Compte-rendu des opérations de la journée du 24 mai 1918.Très mauvais temps toute la journée. Pluie et vent.
Mission : surveillance du front Albert – Montdidier par patrouilles légères Groupes de Combat 15 –18 –19 : aucune sortie. C 46 : une sortie de guet à la pointe du jour.
Mission : photographie de terrains d’aviation ennemis. Aucune sortie en raison du très mauvais temps. · Ordre d’opérations n° 78 pour la journée du 25 mai 1918.
De 5h à 20h 30, les Groupes de Combat 19, 15 et 18, prennent de 3 heures en 3 heures leur tour de garde. Le même dispositif que la veille est commandé : engagement de la moitié des effectifs, mise en alerte en réserve de la seconde moitié. Seule change la région. Les conditions météorologiques feront que les missions ne pourront être exécutées. Et seront reconduites pour le 26 et le 27 ainsi que les tours de service. L’attention des pilotes sera attirée sur la région Fouilloy – Abancourt, spécialement visés par les reconnaissances matinales de l’ennemi. L’escadrille C 46 assurera, dès la pointe du jour, le service de guet sur le front Montdidier - Albert. Face à l’offensive allemande «Blücher-Yorck»L’offensive allemande de nom de code « Blücher-Yorck » est lancée le 27 au matin face à la 6e Armée française renforcée par 3 Divisions britanniques. Les Allemands s’emparent du Chemin des Dames et avancent d’une quinzaine de kilomètres. Elle surprend la Division Aérienne qui s’organise rapidement pour faire face, en engageant le Groupe de Combat 17.Après cet engagement et face à l’avancée allemande, un ordre de repli sur Château-Thierry sera donné.ü· Compte-rendu des opérations de la journée du 27 mai 1918.
Mission reçue : surveillance de l’activité ennemie sur les routes et les voies ferrées. Brouillard épais, le matin et nuages l’après-midi jusque vers 18 h. Groupe de Combat 15 : six sorties en deux patrouilles légères – Aucune activité au sol – Peu de Drachen – A 14h 20, un combat avec un biplace ennemi entre Moreuil et Rouvrel. Groupe de Combat 19 : sept sorties en deux patrouilles – Aucune activité. Groupe de Combat 18 : douze sorties en quatre patrouilles – Aucune activité – quatre biplaces ennemis sont vus vers Moreuil, vers 18 h. C 46 : Une sortie de guet en fin de journée. Au total : 26 sorties en 9 patrouilles.
Missions reçues : reconnaissance à l’arrière front ennemi. Les reconnaissances explorent les régions de Corbie – Proyart – Cappy – Chaulnes – Nesle – Noyon – Péronne. L’une d’elle pousse jusqu’à Saint-Quentin. Aucune activité n’est signalée, ni sur les routes, ni sur les voies ferrées. Quelques rames de wagons dans les gares. Quelques voitures isolées sur les routes. Un Breguet 14 est attaqué sur Péronne par dix avions ennemis. La surveillance demandée à la DAé était concentrée sur la région amiénoise. L’attaque allemande sur la ligne Noyon — Neuchâtel bien qu’attendue depuis quelques jours amène à engager rapidement le groupement Féquant ü Groupement Féquant – Groupe de combat n° 17· Compte-rendu des opérations de la journée du 27 mai 1918.Le Groupe de Combat 17 reçoit l’ordre d’effectuer un rapide changement de terrain. Ses quatre escadrilles constituées en fortes patrouilles se rendent de Fouquerolles à Saponay après avoir recherché l’aviation ennemie dans la région du Chemin des Dames. Le mouvement s’effectue entre 14 et 16 heures, aucun combat n’est livré, aucun incident à signaler. ü Groupement Féquant – Groupe de combat n° 17· Compte-rendu des opérations de la journée du 28 mai 1918.1ère sortie : 7h 45 à 9h 00 – Spa 77. La patrouille est commandée par le sous-lieutenant Boyau. 8h 05 – Elle attaque un biplace sans résultat. 8h 30 – Le sous-lieutenant Boyau attaque une patrouille de quatre Albatros. Il tire un coup de canon sur un de ces avions qui tombe en vrille complètement désemparé au Sud-Est de Fismes. Le Sergent Guerrier, qui a suivi tout le combat, a vu la chute de l’appareil et signale ensuite seulement trois Albatros rentrant dans les lignes allemandes. 8h 40 – Le Sergent Guerrier attaque un avion ennemi biplace sans résultat. Le « coup de canon » du sous-lieutenant Boyau indique qu’il pilotait une Spad-canon mis au point par Béchereau et dont le canon de 37mm tirait à travers l’arbre creux du moteur. 2e sortie : 8h 00 à 9h 30 – Spa 100. La patrouille commandée par le Lieutenant Bazinet rencontre vers Bazoches une patrouille de douze avions ennemis qui attaquent la patrouille française. Deux Drachen en ascension à Viel–Arcy et Villers-en-Prayères. Gros incendie à Fismes. Dans l’après-midi, les escadrilles reçoivent l’ordre de se replier sur Château-Thierry. Le mouvement s’effectue entre 12 et 13 heures. Les escadrilles effectuant une patrouille avant d’atterrir à Château-Thierry. Les escadrilles 77 – 89 et 100 ne livrent aucun combat. Par contre, la patrouille de l’escadrille 91 est attaquée au-dessus d’Arcy-Sainte-Restitue par une patrouille ennemie qui réussit à isoler du groupe le Maréchal des logis de Gaillard. Ce pilote serré de près, notamment par deux appareils ennemis, reçoit un grand nombre de balles dans ses plans et dans son moteur. Après une série de vrilles et de glissades, il voit les avions ennemis abandonner le combat (le croyant probablement descendu). Une panne sèche de moteur l’oblige à atterrir dans un champ situé entre les deux lignes allemandes et françaises, tout près de Loupeigne. Le Maréchal des logis de Gaillard saute de son appareil et se dirige au hasard vers une ligne de tirailleurs situés à 4 ou 500 mètres de lui. A ce moment, un appel de clairon se fait entendre derrière lui, il se retourne et aperçoit le Lieutenant Genec, commandant de la 4e compagnie du 1er bataillon de Chasseurs, qui lui fait signe de venir vers lui. Le Maréchal des logis de Gaillard, en effet marchait droit vers des tirailleurs allemands. Le sauvetage de son Spad étant impossible, le Maréchal des logis de Gaillard, aidé du Lieutenant Genec, se porte en rampant vers son avion et y met le feu sous les balles. Après s’être replié avec la compagnie de chasseurs qui l’avait sauvé, le Maréchal des logis de Gaillard est recueilli par un officier, le Lieutenant Valette de la CRA « Weil », qui le reconduit en automobile de Mareuil-en-Dole à Cramaille[7]. üü Ordre d’opérations n° 80 pour la journée du 28 mai 1918.
L’ennemi a déclenché à la pointe du jour une très violente offensive sur le front Anizy-le-Château – Reims.
Elle exécutera les reconnaissances prescrites par la DAé. Le Groupe de Combat 19 recueillera les Groupes de Bombardement au retour de leur mission après entente directe avec le commandant de l’escadre 12.
Interdiction de nos lignes aux avions de grande reconnaissance de 7h 30 à 18h par les Groupes de Combat 19, 15 et 18. Les patrouilles se composeront de deux à trois pilotes expérimentés. Deux de ces patrouilles opéreront à la fois, l’une dans le secteur Montdidier – Noyon, l’autre dans le secteur Villers-Bretonneux – Montdidier, une patrouille à 2.500 mètres et une patrouille à 4.000 mètres Le Groupe de Combat 19 enverra, avant le lever du jour (départ de nuit), deux avions isolés reconnaître l’activité sur les parages de la Somme, entre Péronne et Ham. L’appel à des pilotes expérimentés marque l’importance de ce barrage destiné à masquer des mouvements de troupe. · Compte-rendu des opérations de la journée du 28 mai 1918.ü DAé - Groupement Ménard.Visibilité assez bonne le matin, médiocre l’après-midi nuages.
Missions reçues : 1) – Reconnaissance sur la Somme. 2) – Protéger l’Escadre n° 12 à son retour de bombardement. Bilans :
Groupe de Combat 19 : de 3h 45 à 5h 30 par le Lieutenant Hughes et Sous-lieutenant Brunel – Aucune activité – Quatre monoplaces ennemis sont vus vers Noyon.
L’activité de l’ennemi est plutôt faible. Nombreux Drachen en ascension. Activité au sol vers Grivesnes, le matin. Au total : 134 sorties – 23 patrouilles – 6 combats – 8 attaques de Drachen dont une avec résultat.
Missions reçues : 1) – Bombarder la gare de Péronne. 2) – Reconnaissances.
48 sorties – 37 avions ont bombardé – 4.162 kg de bombes largués. Résultats : éclatements dans la gare, incendie des baraquements au Sud de Péronne – Un combat au retour.
3 missions sur l’arrière front sur la région Proyart – Chaulnes – Rosières – Saint-Quentin – Ham. Observations : secteurs très calmes, pas de mouvement, ni sur les routes, ni sur les voies ferrées. Peu d’aviation ennemie en l’air. Mission à longue portée sur la région Noyon – Saint-Quentin – Péronne – Cappy. La mission n’a pu aller sur Maubeuge à cause des nuages – 60 clichés – Peu d’activité sur routes et voies ferrées – Un combat à 6000 m. Au total : 52 sorties pour 2 combats. · Compte-rendu des opérations de la journée du 29 mai 1918.ü Daé - Groupement Ménard – Etat-major.Beau temps, ciel nuageux. Dans la matinée, l’Escadre fait mouvement de Montagne à Raray. Elle assure des patrouilles à partir de 12 heures. Groupe de Combat 15 : Trente-cinq sorties. Le Maréchal des logis Ducornet de la Spa 93 abat un avion ennemi. L’Adjudant Daladier de la Spa 93 abat un Drachen. Le Lieutenant Gallet de la Spa 93 abat un Drachen. Groupe de Combat 18 : Douze sorties en trois patrouilles. Groupe de Combat 19 : Vingt-sept sorties en cinq patrouilles – Huit combats Total : 74 sorties en 13 patrouilles. Le Lieutenant de Fleurieu, de l’escadrille Spa 95, est grièvement blessé au bras au cours d’un combat contre une douzaine de monoplaces ennemis. · Compte-rendu des opérations de la journée du 30 mai 1918.
Beau temps. Missions : attaquer les avions et les Drachen ennemis, mitrailler les troupes.
Groupe de Combat 15 : Matin : 33 sorties – 10 attaques de Drachen - 3 Drachen tombent en flammes : le 1er à 10h 55 par le capitaine Moreau, le Sous-lieutenant Duchaussoy, l’Adjudant Breton, l’adjudant Guyou entre Crouy et Vrégny. le 2e à 11h 20, par le lieutenant de Romanet et le maréchal des logis de Lostalot, près de Fère-en-Tardenois. le 3e par une patrouille de la Spa 37 et de la Spa 97, à l’Ouest de Saporay. Douze pilotes mitraillent les routes – Deux combats sans résultat. Soir : 31 sorties – 4 patrouilles – 3 combats. Un avion ennemi abattu par le Sergent Boinet de la Spa 37 au Nord-Est de Fère-en-Tardenois, vers 17h 30. Victoire confirmé.
Groupe de Combat 18 : Matin : 24 sorties en 4 patrouilles. Soir : 28 sorties en 4 patrouilles. Combats : 2 rencontres de patrouilles.
Groupe de Combat 19 : 36 sorties en 2 patrouilles au cours de l’après-midi. 2 combats – 28 pilotes mitraillent des convois. De nombreux convois et de nombreuses troupes sur route ou en stationnement ont été attaqués à la mitrailleuse à toutes les heures de la journée par les pilotes de l’Escadre, qui ont également ramené de nombreux renseignements concernant la situation de l’ennemi sur le front. Ces renseignements ont été immédiatement communiqués aux diverses unités intéressées. Face à une situation mouvante, les ordres donnés pour le lendemain le sont à titre provisoire et seront complétés oralement en cours de journée. Activité de l’aviation ennemie :
Au total : – 152 sorties en 18 patrouilles – 3 Drachen abattus – 1 avion ennemi abattu.
– 63 sorties – 9.400 kg de bombes et 10.000 cartouches consommées sur les convois et les troupes dans la région de Fère-en-Tardenois. Pertes : Lieutenant le Barbu et Sergent Schwartz, au cours d’un combat contre un avion ennemi, qu’ils ont eux-mêmes probablement abattu. · Ordre provisoire d’opérations n° 82 pour la journée du 31 mai 1918.ü Groupement Ménard
Le service sera assuré de façon qu’un Groupe de Combat entier puisse être engagé en masse à un moment quelconque de la journée.
ü Daé – Groupement Ménardü Additif à l’ordre d’opérations pour la journée du 31 mai 1918.
Objectif de la 5e armée : Fismes. Objectif de la 6e armée : Juvigny – Tergny-Sorny – Condé – Brayne. Le groupement Ménard participera à l’action offensive de la 6e armée. Le maximum d’effort sera demandé à chacun au cours de la journée.
Groupe de Combat 18 : de 4h 00 à 7h 30 - Mission : interdire par des patrouilles légères, étagées, l’accès de notre front et de notre arrière front à l’observation ennemie. Cette surveillance sera poussée au Sud jusqu’à la vallée de l’Ourcq. Groupe de Combat 19 : de 7h 00 à 10h 30 – Mission : jusqu’à 9h, même mission que le Groupe de Combat 18, mais dans les limites d’action de l’escadre. A partir de 9h 00, attaque des Drachen ennemis qui devront tous être forcés d’atterrir ou être abattus. Groupe de Combat 15 : de 9h 00 à 11h 00 – Mission : sortie en masse. Survoler à faible altitude notre infanterie. Attaquer à la mitrailleuse tous les éléments ennemis rencontrés, spécialement sur les axes Soissons — Laffaux, Soissons — Vailly, Soissons –Brayne, Soissons — Arcy-Sainte-Restitue. Le Groupe de Combat 18 devra être prêt à être engagé de nouveau à partir de 10h 30. Le Groupe de Combat 19, à partir de 12h 30. Le Groupe de Combat 15 à partir de 14h 00. Une 3e sortie sera vraisemblablement demandée à chacun des groupes.
· Compte-rendu des opérations de la journée du 31 mai 1918.
Missions reçues : Attaque des avions de grande reconnaissance. Attaque de tous les Drachen ennemis. Protection de notre front. Attaque des convois et rassemblements, particulièrement à l’heure des contre-attaques françaises. Groupe de Combat 15 : 83 sorties en 15 patrouilles – 18 combats – 15 attaques de Drachen – 15 avions mitraillent le sol, particulièrement le village de Vregny et les routes aboutissant à l’Est de Soissons. Avions abattus :
Drachen abattus :
l’un par le Lieutenant Leps (10e appareil) et le Maréchal des logis Santelli (4e appareil); l’autre par le Maréchal des logis Cardon (3e appareil) et le Sergent Roussel (2e appareil) de l’escadrille Spa 81.
Groupe de Combat 18 : 51 sorties en 12 patrouilles – 14 combats – 4 avions ennemis sont abattus dans nos lignes.
Groupe de Combat 19 : 60 sorties en 15 patrouilles – 26 combats – 1 attaque de Drachen – 2 avions ennemis ont été probablement abattus – un avion n’est pas rentré. Escadrille C 43 : fait mouvement le 31 pour se rendre d’Hornoy au Plessis-Belleville, et effectue quatre sorties dans l’après-midi. Au total : 190 sorties en 40 patrouilles 58 combats Attaques de Drachen : 16 Drachen abattus : 2 Avions abattus : 6 plus 4 probablement abattus Les groupes ont fait chacun trois sorties dans la journée, et ont mitraillé à basse altitude un grand nombre de convois de troupe et de batteries ennemies, opérant principalement dans la région environnant Soissons.
3) Escadre de bombardement n° 12 : Nombre d’avions ayant bombardé : 198 Poids de bombes larguées : 32.762 kg. Nombre de balles tirées : 12.900 Combats : 3 équipages du Groupe de Bombardement 9 ne sont pas rentrés. Avions allemands abattus :
Groupe de Bombardement 4 : 5.000 kg de bombes dans la région d’Ouchy-le-Château. Très nombreux combats, au cours desquels trois avions ennemis ont été descendus en flammes, et trois autres probablement abattus. Cinq équipages ne sont pas rentrés. Des rassemblements très importants sont signalés dans la région Oulchy-le-Château – Neuilly-Saint-Front – Neuilly-Saint-Front – Vallée de l’Ourcq. · Additif au compte-rendu des opérations de la journée du 31 mai 1918.ü Résumé du travail de la journéeEscadre de combat n° 1 : - 213 sorties en 40 patrouilles – 58 combats – 14 attaques de Drachen – 8 avions ennemis et 2 Drachen certainement abattus – 4 avions ennemis probablement abattus Pertes : – 2 pilotes ne sont pas rentrés. Escadre de bombardement n° 12 : - 198 sorties – 32.762 kg de bombes largués – 2 avions ennemis abattus Pertes : – 3 de nos équipages ont été abattus dans les lignes ennemies. Groupe de Bombardement 4 : - 44 sorties – 9.720 kg largués – 6 avions ennemis certainement abattus – un avion ennemi probablement abattu Pertes : – 3 équipages ne sont pas rentrés – 1 pilote et 2 observateurs ont été blessés.
[1] Drachen : ballons captifs d’observation allemands. (Pour Drachenballon. En français Dragon). [2] Jasta 6 : Jagdstaffel 6, escadrille de chasse allemande N°6 [3] Pfalz D III: Avion allemand développant 160 HP (180 HP pour le D III a). Armement: deux mitrailleuses de calibre 7,92mm. Fabriqué à 600 exemplaires. [4] Albatros D: Avion de chasse allemand équipé de 2 mitrailleuses de 7,7mm. Vitesse maximale: 185 km/h. [5] Bessonneau : Hangar démontable en bois et toile nommé selon le nom de son inventeur. [6] CID de la 42ème DI : Centre d’Instruction Divisionnaire de la 42ème Division d’Infanterie. [7] CRA : Commission Régulière Automobile. [8] Fokker D. VII: Chasseur biplan, vitesse maximale:200 km/h. Armement: Deux mitrailleuses Maxim 08/15 de 7,92 mm [9] Rumpler: avion de reconnaissance biplace. Plafond pratique: 6 400 m. Vitesse maximale 170 km/h.
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