La chasse en monoplace
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Les acrobaties
Ces notes de cours traduisent pratiquement mot pour mot les instructions données aux élèves par la « Notice sur les différents mouvements enseignés à la classe d’acrobatie et la manière de les exécuter. ».(Aéronautique militaire
Ecole d’aviation de Pau)
Manière de sortir de la vrille :
1- Couper le moteur
2- Mettre immédiatement le palonnier bien au milieu
3- De même pour le manche à balai
4- Rendre la main (le manche à balai à la position qu’il occupe normalement
La vrille s’arrête instantanément au moment où l’on rend la main.
Si elle ne s’arrêtait pas instantanément c’est que, ou :
1- On aurait pas mis le palonnier bien au milieu, pour s’assurer que les pieds sont en bonnes position, ne pas hésiter à mettre la tête dans la carlingue et corriger de suite.
2- Ou on n’aurait pas rendu assez la main, dans ce cas, accentuer le mouvement de la main jusqu’à ce que la vrille s’arrête
Au moment où la vrille s’arrête, marquer un temps d’arrêt d’une à deux secondes, pour ramener le manche à fond sur soi de manière à ne plus perdre de la hauteur inutilement. L’avion étant redressé, reprendre tranquillement la ligne de vol et redonner les gaz.
Si l’on rend trop la main pour sortir de la vrille, c’est à dire si l’on poussait le manche exagérément en avant, la vrille s’arrêterait de la même façon, mais on passerait légèrement sur le dos.
Dans ce cas, ramener de suite le manche à fond sur soi, en gardant bien entendu le palonnier exactement au milieu et l’avion reviendra immédiatement en ligne de vol.
-I- La vrille
-I°- Mise en vrille : Pour se mettre volontairement en vrille, commencer par couper le moteur, c’est à dire fermer les manettes de gaz bien à fond. Puis ramener le manche à balai vers soi, de façon à cabrer légèrement l’appareil et à faire ainsi une perte de vitesse. Quand on sent l’appareil flotter et les commandes devenir molles, pousser son palonnier bien à fond et tirer complètement le manche en arrière en le mettant du même coté jusqu’à ce qu’il touche le siège de l’appareil.
L’appareil hésite une seconde, puis part en vrille. Tant que l’on tient le pied et le manche bien en place la vrille continue à tourner.
Pour arrêter la vrille faire comme il est dit à la notice N°1.
-2- Le renversement
Retournement ou renversement sur l’aile : Se mettre d’abord bien à plat, en ligne de vol, de façon à prendre très légèrement de la vitesse. Tirer alors le manche à balai sur soi et d’un petit coup assez sec de façon à cabrer l’appareil de 45° (pour cela ne pas tirer le manche de plus de la moitié de sa course). Immédiatement après le coup de manche et sans marquer de temps d’arrêt, donner un coup de pied du côté où on veut se retourner (le coup de pied devra également être donné bien carrément). Aussitôt après le coup de pied, couper le moteur, c’est à dire fermer la manette de gaz bien à fond. Attendre que l’appareil ait fait son renversement et retombe sur le nez ; à ce moment ramener rapidement son palonnier bien au milieu et mettre le manche à fond sur soi ; l’appareil revient ainsi presque instantanément en ligne de vol. A ce moment replacer la main à la position de la ligne de vol et remettre les gaz sans se presser.
Si après un renversement, on sent l’appareil partir en vrille, faire comme il est dit à la notice N°1 sur la sortie de la vrille. NB Pour faire le "TONNEAU"procéder de la même façon que pour le retournement, mais cabrer un petit peu moins et donner le coup de pied un peu plus fort. Enfin, conserver son pied un peu plus longtemps, c’est à dire ne ramener le palonnier au milieu que lorsque l’appareil aura fait son « tonneau » qui est en réalité un tour de vrille horizontal. -3- Virage à la verticale En premier lieu, incliner l’appareil sur l’aile, en amorçant légèrement le virage au pied et en gauchissant avec le manche à balai du côté où l’on ne veut pas virer (le manche presque à fond, mais néanmoins pas complètement contre la carlingue). Immédiatement et sans marquer de temps d’arrêt, ramener le manche sur soi, d’un mouvement souple mais assez rapide. L’appareil se mettra aussitôt à virer. Si l’on sent l’appareil piquer du nez, c'est à dire perdre de la hauteur, corriger en mettant tout doucement du pied du côté opposé en évitant surtout d’y aller avec brutalité. Pour sortir du virage, aussitôt qu’on a fait un demi-tour au maximum, ramener très doucement et sans jamais se presser les commandes à la position de vol normal. Enfin, tout virage à la verticale devra être exécuté en réduisant très légèrement le moteur, c’est à dire ce dernier tournant à un régime variant entre 1000 et 1100 tours, ceci pour éviter les vibrations qui se produisent toujours plus ou moins dans les virages serrés.
N.B. L’appareil Nieuport tend beaucoup plus à glisser sur l’aile à perdre ainsi de la hauteur dans le virage à droite. On remarquera donc qu’il est utile de mettre à droite beaucoup plus de pied opposé que dans le virage à gauche où il faut en mettre très peu.
-4- Glissade sur l’aile
Commencer par incliner l’appareil sur l’aile en se servant uniquement du gauchissement et sans bouger le palonnier (incliner bien carrément, le manche touchant presque le côté de la carlingue).
Réduire aussitôt son moteur à un régime variant entre 700 et 800 tours.
Enfin, mettre du pied opposé sans y aller d’une manière brutale, mais en mettra le plus possible, c’est à dire le pied à fond.. Le glissage commencera aussitôt et on s’en apercevra en recevant un violent courant d’air sur le côté de la figure. Si l’appareil a tendance à tourner, c’est que l’on ramène sur soi sans y faire attention. Dans ce cas soutenir l’appareil et l’empêcher de virer en poussant le manche légèrement en avant.
Pour arrêter la glissade, ne jamais redresser l’appareil en ramenant le manche au milieu, ce qui fatigue beaucoup les plans. Il suffit simplement de couper le moteur et de mettre du pied du côté où l’on glisse : c’est ce qui s’appelle « piquer dans le trou ». L’appareil se met aussitôt en position de descente. Il suffit alors de se mettre à plat en ligne de vol et de remettre les gaz.
Archives Thomas
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