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Montrion, René. Né le : 7 août 1896 à Paris. Mort le : 28 juin 1918 à Corcy (02), au combat. Profession avant la mobilisation : étudiant. Passé à l'aviation le : 9 octobre 1916. Brevet militaire le : 8 février 1917. Parcours : 108e infanterie. Affectations : N 48. 11 victoires, 8 combats non homologués. René Deforges naît dans un hôpital de l’assistance publique à Paris le 7 août 1896, issu des amours illégitimes d’une domestique et d’un bourgeois de Neuilly. Ce dernier finit par reconnaître l’enfant en 1901 et épouse sa mère la même année, l’enfant prenant à cette date le nom de son père, Montrion. Il grandit dans un milieu privilégié et fréquente le collège tout en étant passionné par le vol des pionniers de l’aviation à Issy-les-Moulineaux. Quand survient la déclaration de guerre le jeune homme est à quelques jours de ses 18 ans et n’a pas effectué son service militaire ; pris dans la ferveur patriotique de l’époque il court s’engager pour la durée de la guerre et est incorporé comme simple soldat au 108e régiment d’infanterie avec lequel il sert au front jusqu’au mois d’octobre 1916.
C’est à ce moment qu’il est accepté dans l’aviation militaire où il s’est porté volontaire. Après un passage dans les écoles de pilotage il est affecté avec le grade de caporal à l’escadrille de chasse N 48 le 6 avril 1917 où il est pris en mains par un as, le capitaine Georges Matton, qui va lui apprendre toutes les ficelles du métier de chasseur. L’élève se montre particulièrement doué, puisque 20 jours après son arrivée il remporte sa 1ère victoire homologuée, suivie d’une autre le 18 mai qui lui vaut sa promotion au grade de sergent alors que l’unité est basée dans les Flandres. Dès lors, il augmente régulièrement son palmarès, remportant son 5e succès le 22 septembre 1917, puis son 10e le 7 juin 1918 lors des offensives allemandes du printemps, succès qui lui donne le droit de figurer au communiqué – il est alors promu adjudant. Mais il n’aura pas l’occasion de voir cet honneur : après avoir remporté un 11e succès le 17 juin, il tombe le
28 juin 1918 abattu par des Fokker D.VII de protection alors qu’il attaque un Drachen avec plusieurs camarades. Sa mort met fin prématurément à une carrière brillante et très rapide. Sa tombe a été retrouvée près de Villers-Hellouin, au lieu même où il était bravement tombé. Le communiqué aux armées célébrant le nouvel as ne parut que le 8 juillet…
(Coll. P Guillermin) |
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