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Moissinac, Xavier.

Né le : 29 octobre 1896 à Brives (19).

Mort le : 3 juin 1918 à Celles-les-Condé (02) au combat.

Profession avant la mobilisation : étudiant.

Passé à l'aviation le : 24 septembre 1917 Elève Pilote.

Brevet militaire le : 23 mai 1917 Pilote.

Parcours : 3e artillerie d'Afrique, Dijon, Juvisy, Avord, Pau.

Famille Moissinac

Affectations : N 154 .

7 victoires.


Jean Marie Louis Xavier (prénom d’usage) Moissinac naît à Brive-la-Gaillarde le 29 octobre 1896 dans une famille de la bourgeoisie corrézienne dont le père est notaire. Le jeune homme effectue sa scolarité au petit séminaire de Cublac, tout près de Brive, puis en 1911 intègre le prestigieux collège Stanislas de Paris, réputé pour ses préparations aux grandes écoles. Il compte parmi ses camarades de classe le futur as des as Georges Guynemer.

Famille Moissinac

Au mois d’août 1914 quand éclate la guerre il n’a pas encore 18 ans. Poussé par la ferveur patriotique, il contracte alors un engagement volontaire le 14 octobre 1914 à la mairie de Brive-la-Gaillarde et se retrouve incorporé au 13e régiment d’artillerie comme simple soldat de 2e classe. Mais il n’y restera pas longtemps : de santé fragile, il tombe malade et est réformé n°2 par la commission de la Seine le 12 décembre 1914, en raison d’une bronchite. Malgré sa réforme, il souhaite toujours se battre. Retourné au domicile familial, il s’engage de nouveau dans l’armée pour une durée de 4 ans le 11 octobre 1915 à la mairie de Limoges. Les médecins se montrent moins regardants et il est alors intégré le 20 octobre au 5e groupe d’artillerie montée en tant que canonnier conducteur.

On ne sait pas s’il part au front ou reste affecté à un dépôt militaire. Toujours est-il qu’il se retrouve muté le 17 mai 1916 au 9e groupe d’artillerie de campagne d’Afrique avec lequel il participe à la bataille de la Somme, y obtenant une citation. Le 20 février 1917, il est promu au grade de brigadier. Dès lors, peut-être par envie d’égaler son camarade de Stanislas Georges Guynemer, il obtient le 24 mars 1917 son transfert dans l’aviation comme élève-pilote. Après son passage en écoles de pilotage il ressort breveté et affecté en septembre 1917 à l’escadrille N 154 dans l’Aisne.

L’unité n’obtient que peu de résultats, toutefois le 23 mars 1918 le Lt Lahoulle, qui en prend le commandement, la dynamise lors des offensives allemandes du printemps en la spécialisant dans l’attaque des Drachen, les ballons ennemis, un sport très dangereux où va exceller le grand as de l’unité Michel Coiffard.

Moissinac remporte ainsi sa première victoire contre un Drachen descendu avec Lahoulle le 1er avril 1918, mais il ne se limite pas à cet exploit car il descend également un des chasseurs de protection du Drachen. Le 12 avril et le 15 mai 1918 il remporte deux autres victoires, puis le 30 mai 1918, il réalise l’exploit de remporter un « triplé », lors de deux patrouilles de 8 à 10 heures et de 17 à 19 heures, en revendiquant 3 appareils qui lui sont tous homologués : le premier contre un avion abattu avec le S/Lt de Mirman, et les deux autres étant des Fokker D VII abattus en collaboration avec le Lt Lahoulle – l’un d’eux est même capturé dans les lignes françaises.

Décoré de la médaille militaire, il ne profite pas longtemps de sa nouvelle décoration. Quatre jours plus tard, le soir du 3 juin 1918, il participe avec huit autres pilotes de son escadrille à une patrouille de chasse sur les lignes dont il ne reviendra pas, touché d’une balle entre les deux yeux en combat aérien. Tombé à 21 ans, il sera honoré par la commune de Brive-la-Gaillarde qui baptisera une de ses rues en son nom.


1

1er avril 1918

SPA 154

Ballon

Fresnoy-en Chaussée

2

1er avril 1918

SPA 154

Avion

Fresnoy-en Chaussée

Moissinac (Jean-Marie-Louis-Xavier), mle 2968, maréchal des logis, détaché du 9e groupe d'artillerie d'Afrique à une escadrille : pilote de chasse de grande classe, donnant quotidiennement des preuves du plus brillant courage. A abattu le... un avion allemand.

3

12 avril 1918

SPA 154

Biplace

Mailly-Raineval

Remarquable pilote de chasse d'une très grande bravoure, aimant le combat et toujours prêt aux missions périlleuses. Le 12 avril, revenant d'attaquer un drachen, a livré combat dans les lignes ennemies, à un biplace qu'il a descendu en flammes, troisième victoire.

4

15 mai 1918

SPA 154

Avion

Assainvillers

5

30 mai 1918

SPA 154

Avion 

 

6

30 mai 1918

SPA 154

Fokker

 

7

30 mai 1918

SPA 154

Fokker

 

Pilote de grande valeur, merveilleux d'adresse et de courage. Au cours d'une récente mission, faisant partie d'une patrouille de cinq appareils attaqués par dix avions de chasse ennemis, a réussi, manoeuvrant avec un autre pilote de l''escadrille, à isoler deux des assaillants, dont l'un a été abattu et l'autre forcé d'atterrir dans nos lignes. A eu une part prépondérante au premier de ces combats.

Remarquable pilote de chasse, d'une bravoure intrépide. Avec l’aide d'un pilote de l'escadrille a abattu récemment son cinquième avion ennemi. Une blessure. Trois citations.

SPAD VII de Xavier Moissinac, escadrille 154



 Moissinac Xavier

Mirot Robert Spa 154