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Martin, Louis.

Né le : 18 octobre 1896 à Paris.

Mort le : 25 janvier 1920 à Paris.

Profession avant la mobilisation : apprenti-mécanicien.

Passé à l'aviation le : 15 décembre 1914.

Brevet militaire le : 12 avril 1918.

Parcours : soldat, caporal.

Affectations : C 56 (mécano/mitrailleur), C 46 (mitrailleur), SPA 97 (pilote).

Caudron R.4, bimoteur doté de deux postes de tirs.

6 victoires.


Louis Honoré Martin naît à Paris le 18 octobre 1896 dans une famille sans richesse particulière où son père est agent des douanes. Grandissant au Kremlin-Bicêtre, le jeune homme qui mesure à peine 1,56 m, a quelques difficultés avec l’école puisqu’il sait à peine écrire mais devient apprenti-mécanicien.

Quand éclate la guerre il n’a pas encore fêté son 18e anniversaire mais une fois cette date passée il s’engage par patriotisme dans l’armée pour participer aux combats et se retrouve affecté au 1er groupe aéronautique en raison de ses compétences en mécanique.

Simple soldat de 2e classe, il est, après une courte formation, affecté au printemps 1918 à l’escadrille C. 56 en tant que mécanicien, devenant le 1er mécanicien de l’adjudant André Delorme, un futur as, avec lequel il effectue probablement ses premiers vols en tant que mitrailleur sur Caudron G 4.

S’avérant doué pour le tir, Martin est envoyé à l’école de Cazaux spécialisée dans la formation des mitrailleurs et devient officiellement mitrailleur breveté en mars 1916. Il est alors affecté au sous-lieutenant Loste avec lequel il est muté en juin 1916 à l’escadrille C 46, une escadrille expérimentale sur Caudron R.4 qui est un bimoteur doté de deux postes de tirs de deux mitrailleuses. C’est une petite forteresse volante avant l’heure chargée de combattre l’aviation ennemie…

Les talents de tireur de Martin vont alors vite se révéler alors que l’unité participe à la bataille de la Somme. Volant avec un autre mitrailleur — le sous-lieutenant Barbou —dans l’appareil piloté par Loste, il abat un premier avion ennemi le 27 juillet 1916 qu’il finit à coup de mousqueton, ses mitrailleuses s’étant enrayées.

Sa 2e victoire en date du 8 septembre lui vaut la médaille militaire. Il remporte ensuite 2 victoires le 1er novembre 1916, et une 5e le 27 décembre suivant qui lui vaut l’honneur de voir son nom cité au communiqué aux armées deux jours plus tard, un honneur rarissime pour le simple soldat de 2e classe qu’il est. Il clôt son tableau de chasse par une 6e victoire remportée le 26 janvier 1917, avant que la C 46 ne quitte la Somme pour être envoyée à l’arrière se transformer sur bimoteurs Letord.

Quand elle revient au combat au Chemin des Dames au mois d’avril 1917, Martin ne participe pas à la nouvelle bataille car ses ennuis de santé vont le tenir constamment éloigné du front. Hospitalisé le 29 mai pour une maladie inconnue (probablement une infection pulmonaire), il ne retourne à la C 46 qu’à la fin de l’année 1917 mais la quitte immédiatement pour partir en école de pilotage. Son apprentissage est interrompu par une nouvelle hospitalisation et il sort des écoles breveté en avril 1918 avec le grade de caporal. Un autre intermède médical retarde son envoi au front qui n’a lieu que le 12 octobre 1918 à l’escadrille SPA 97 qu’il va quitter à peine 10 jours plus tard pour retourner à l’hôpital.

Démobilisé en septembre 1919, il s’installe à Paris où il se marie le 11 novembre suivant. Ses problèmes de santé ont raison de lui le 25 janvier 1920 où il expire à l’âge de 24 ans. Il est le seul as de l’aviation française à avoir obtenu ses 5 victoires et le communiqué aux armées en tant que simple soldat.


1

27 juillet 1916

C 46

Caudron R. IV

Bimoteur

St Christ

Avec S/Lt Jean Loste (Pilote) et S/Lt Barbou (Observateur).

JORF 4/11/16. Martin Louis, soldat mitrailleur à l'escadrille C 46 : excellent mécanicien et mitrailleur adroit. A eu avec son pilote le lieutenant Loste, de nombreux combats au cours desquels il a toujours montré le plus grand sang-froid et le plus grand courage. Le 27 juillet 1916, ayant attaqué cinq avions allemands dont un bimoteur, a réussi à abattre ce dernier à bout portant à coups de mousqueton, sa mitrailleuse étant enrayée, tout en ayant son propre appareil et ses moteurs criblés de balles et rendus inutilisables.

2

8 septembre 1916

C 46

Caudron R. IV

Avion

Lignes allemandes

Avec S/Lt Jean Loste (Pilote) et S/Lt Barbou (Observateur), ainsi que l’équipage d’un autre Caudron.

3

1er novembre 1916

C 46

Caudron R. IV

Avion

Metz en Couture

Avec S/Lt Jean Loste (Pilote) et Cpt de Moncabrier (Observateur).

4

1er novembre19 16

C 46

Caudron R. IV

Avion

Mont Quentin

Avec S/Lt Jean Loste (Pilote) et Cpt de Moncabrier (Observateur).

Martin Louis Honoré, soldat mitrailleur à l'escadrille C 46 :  mitrailleur d'une adresse et d'un courage exceptionnels. A livré de multiples combats au cours desquels il s réussi à abattre quatre avions ennemis. En dernier lieu, le 1er novembre 1916, est descendu à 150 mètres du sol pour abattre en flammes sur son propre terrain un appareil allemand ; ayant eu un moteur endommagé, a dû repasser les lignes à faible altitude et est rentré avec un avion criblé de balles. Déjà cité deux fois à l'ordre de l'armée.

5

27 décembre 1916

C 46

Caudron R. IV

Avion

St Etienne à Arnes

Avec S/Lt Jean Loste (Pilote) et Lt Barbou (Observateur).

Martin Louis Honoré, soldat mitrailleur, escadrille 46 : très bon mitrailleur en avion, a abattu son cinquième avion ennemi le 27 décembre 1916.

6

2 janvier 1917

C 46

Caudron R. IV

Aviatik C

N. Bapaume

Avec S/Lt Jean Loste (Pilote) et Lt Barbou (Observateur).

Martin Louis Honoré, soldat mitrailleur à l'escadrille C 46 :  excellent mitrailleur excessivement courageux et adroit. A abattu le 26 janvier 1917 son sixième avion ennemi.


Parcours: C 56, mécanicien du lieutenant Delorme. Mécanicien du lieutenant Loste

martin texte

Martin Louis


Affectations:

Martin Louis C 56

Martin Louis Escadrille 119

 

Martin