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P. Guillermin

Au poste sur son Nieuport 10 « QUO VADIS »

Massenet Royer de Marancourt, Robert Henri.

Né le : 14 janvier 1880 à Chaumont (52).

Mort le : 6 août 1969 à Paris.

Profession avant la mobilisation : militaire, St Cyrien.

Passé à l'aviation en : 1913.

Brevet militaire le : 27 avril 1914.

Parcours : 9e dragons.

Affectations : BLC 5, N 69, GC 14.

8 victoires, 1 combat non homologué.


Robert, Henri Massenet voit le jour le 14 janvier 1880 à Chaumont (Haute-Marne) dans une famille de l’aristocratie militaire dont le père, commandant de gendarmerie et futur général de brigade, vétéran de la guerre de 1870, fait changer son patronyme en Massenet Royer de Marancourt.

Robert grandit dans des villes de garnison au gré des affectations de son père dont il va suivre la voie en réussissant le concours d’entrée de St-Cyr en 1898. Il en sort très bien classé, servant en 1900 comme sous-lieutenant au 9e régiment de dragons. Il y est promu lieutenant et en 1909 est admis à l’école supérieure de la guerre. Il se passionne alors pour les débuts de l’aviation militaire et s’y fait affecter en 1913 dans l’état-major. Il obtient ses galons de capitaine le 25 décembre. Passant avec succès son brevet de pilote militaire en février 1914, il est nommé chef de l’escadrille BLC 5 rattachée au corps d’armée de cavalerie du général Sordet avec ses cinq Blériot.

La petite unité forte d’une vingtaine d’hommes (pilotes et mécaniciens) est à Reims au début des hostilités et effectue de nombreuses missions de reconnaissance. L’unité reçoit en novembre 1914 de nouveaux Blériot à aile parasol, dits « Blériot-Gouin » et continue de se battre jusqu’au mois d’août 1915, date de sa dissolution.

Son personnel est regroupé pour former une nouvelle escadrille, la N 69 équipée de Nieuport 10 et dont le capitaine Massenet Royer de Marancourt prend officiellement le commandement le 17 octobre 1915. L’unité s’installe dans les Flandres, puis sur la Marne en janvier 1916 et enfin à Verdun lors de la célèbre bataille le mois suivant. Volant sur Nieuport 11 et 16, elle devient une unité de chasse et Robert connaît des débuts plutôt laborieux puisqu’il manque de peu d’être tué le 3 mai 1916 par une balle miraculeusement déviée par le chargeur de sa mitrailleuse. Il remporte ses premiers succès sur la Somme en obtenant 3 victoires homologuées au mois de septembre 1916.

En janvier 1917, alors qu’il est un officier de carrière et pilote expérimenté, il est promu au grade de commandant et prend la direction du groupement de chasse GC 14. Le groupement est engagé dans la bataille du Chemin des Dames et son chef, malgré ses responsabilités administratives, continue d’effectuer régulièrement des missions de combat : il remporte sa 4e victoire en avril, suivies de deux autres en septembre 1917 sur le secteur de St-Mihiel. Au début de l’année 1918, le GC 14 rejoint la division aérienne du général Duval, l’instrument de la supériorité aérienne française. Les combats lors des offensives allemandes du printemps sont l’occasion pour le capitaine Massenet Royer de Marancourt de remporter une nouvelle victoire le 12 avril 1918 aux commandes de son SPAD, ainsi qu’une dernière à quelques jours de l’armistice. Il termine la guerre avec 8 victoires homologuées et la rosette de la Légion d’honneur, étant le plus vieux des pilotes à avoir obtenu le rang d’as —il est alors âgé de 38 ans.

En tant que St-Cyrien il poursuit sa carrière dans l’armée d’active. Il monte alors régulièrement en grade, est promu général de division en 1934. Il recevra sa 5e étoile en 1939 au début de la seconde guerre mondiale en recevant le commandement de la 3e région aérienne et va à ce titre superviser la défense de la vallée de la Loire.

Après la débâcle, il est maintenu à son poste et affecté la tête de la région aérienne de Pau. Mais il n'y reste que jusqu'au 30 juillet 1940 : il est mis à 60 ans en congé définitif du personnel navigant. Il ne jouera plus aucun rôle militaire et se retire à ses affaires privées, décédant à Paris le 6 août 1969.


Blériot à aile parasol, dit « Blériot-Gouin ».
A équipé les escadrilles de cavalerie fin 1914.

Massenet de Marancourt, capitaine de cavalerie, escadrille BL 5 : a toujours rempli les missions qui lui étaient confiées avec courage et discernement. Très intelligent, est un très bon pilote, doublé d'un excellent observateur. Grâce à ces deux qualités, il a, le 26 septembre 1914, dans des circonstances difficiles, donné des renseignements sur la présence des forces considérables à l’aile des armées ennemies et a contribué à éclaircir une situation délicate. A fait de nombreuses reconnaissances au-dessus de l'ennemi. (Croix de guerre).

Chef d'escadrille admirable par l'entrain qu'il communique à tous ses pilotes, qu'il a menés quotidiennement à l'attaque des avions ennemis sur leurs lignes avec la plus grande bravoure. A livré lui-même de très nombreux combats, notamment le 3 mai 1916 où il n'a dû son salut qu'à la protection d'un disque de cartouches haché par une balle qui est venue s'arrêter dans ses vêtements. Le 10 mai, a forcé un Fokker à atterrir dans ses lignes.

1

22 septembre 1916

N 69

Avion

Chaulnes

2

23 septembre 1916

N 69

Avion

Chaulnes

3

23 septembre 1916

N 69

Avion

Andechy

Le 23 septembre 1916 au cours d'un combat avec une patrouille ennemie de 5 appareils a abattu successivement 2 avions dont l'un est tombé en flammes dans nos lignes. Pendant la bataille de la Somme, a rendu les plus grands services par ses observations en monoplace : reconnaissance, surveillance du champ de bataille, observation de combats à très faible altitude. A apporté dans toutes ces missions les plus belles qualités d'officier d'état-major, jointes à celles d'un exécutant remarquable et d'un chef.

4

24 avril 1917

GC 14

Biplace

Chemin-des-Dames

Nouvellement promu commandant d’un groupe de combat, y fait preuve des mêmes qualités d'entrain et d'ardeur combatives dans le commandement d'une escadrille. Le 24 avril, a abattu un biplace ennemi dans nos lignes. Le 3 mai, se portant avec deux de ses pilotes à l'attaque d'un groupe de cinq monoplaces ennemis, les a mis en fuite, bien qu'il ait été légèrement blessé au cours du combat.

5

18 septembre 1917

GC 14

Biplace

Damloup-Verdun

6

25 septembre 1917

GC 14

Albatros C

St. Mihiel

Accompagnant un de ses pilotes, a, le 18 septembre 1917, abattu son cinquième avion ennemi dans nos lignes. Quelques jours après, le 25 septembre, en a abattu un sixième qui est tombé désemparé dans les lignes allemandes.

7

12 avril 1918

GC 14

Avion

Lassigny

25-7-18 - Massenet de Marancourt (Robert-Henri), chef d'escadron à titre temporaire (active) de cavalerie, commandant un groupe de combat depuis avril 1917, grâce à son allant personnel et à son activité intelligente, a fait de son groupe une unité combattante de tout premier ordre. S'impose à son personnel par sa fougue et son entrain au combat. A abattu 7 avions ennemis. Cinq citations. (Pour prendre rang du 27 mai 1918)

8

1er novembre 1918

GC 14

Avion

Amifontaine-Noyon

Commandant de groupe de haute valeur morale, mène chaque jour son unité au combat avec une incomparable ardeur. Le 1er novembre 1918, a abattu son huitième avion ennemi.

 


 Marancourt Robert Henri de

BLC5, GC14, N 69

 Marancourt Robert Henri de N 69