Janvier - juillet 1914

Les premiers mois de 1914: les escadrilles de Places et d’Armée préparent la guerre

Belfort
Malgré le temps incertain, les aviateurs militaires font journellement des reconnaissances. Il convient de signaler particulièrement les vols du lieutenant Gourlez, chef d'escadrille, du maréchal des logis Courrière, du sergent Bégoud et des caporaux Sadi-Lecointe et Thoret, tous à bord de Blériot-Gnome (bougies Oléo).

Récemment une violente tempête s'est abattue sur la région belfortaine au moment où trois avions étaient en l'air, pilotés par le capitaine Zarapoff, le sergent Bégoud et le caporal Thoret.
Ces trois pilotes durent faire preuve de toute leur habileté pour lutter contre les rafales ils parvinrent à reprendre terre sans dommage. (18 juin 1914)

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Belfort. Remise de la Croix de la Légion d’Honneur au lieutenant Boucher, pilote. 21 janvier 1914

Verdun
Manœuvre d’escadrille militaire.
« Suivant un programme fixé par le ministère de guerre, l'escadrille numéro 7, de Verdun, a accompli pendant tous les jours de la semaine, dernière, un voyage de 900 kilomètres par étapes.
Les lieutenants Pierra et Marlin, le maréchal des logis Damberville, le sergent Chatelin et le caporal Irat se rendirent lundi après-midi de Verdun à Mourmelon. Ils en repartirent le lendemain pour Mézières, Maubeuge et Douai. Mercredi, ils accomplirent l'étape Douai-Arras. Jeudi, ils firent Arras-Amiens-Sissonne. Vendredi ils allèrent à Reims. Samedi, ils terminèrent leur promenade en corps par Bar-le-Duc et Verdun.
Les cinq aviateurs avaient reçu ordre d'effectuer ensemble ces six étapes; chaque jour la pluie tomba, ils se retrouvèrent à l'étape.
A Amiens, ils arrivèrent de front au-dessus de la ville, firent l'un après l'autre un à-droite pour descendre en spirale sur le terrain de manœuvres.
Ils y trouvèrent une autre escadrille de

 

quatre avions, avec laquelle ils allèrent au camp de Sissonne. »

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Verdun. Escadrilles de Place

Paris 14 juillet 1914
Vingt avions
« Nul dirigeable ne vint, cette année, évoluer au-dessus des troupes, mais vingt avions, quinze biplans et cinq monoplans, sillonnèrent le ciel pendant un long temps à des altitudes de 800 et 1.000 mètres.
Ils semblaient, les engins de Tex-cinquième arme, dans leurs évolutions sûres et précises, quelques-uns des milliers de pigeons que le génie venait de lâcher et qui seraient allés très haut, très haut, chercher leur direction.
Les ovations que la foule fit aux aviateurs venus des centres de Buc, Villacoublay et Saint-Cyr leur prouvèrent qu'étaient appréciés comme il convenait les efforts que, sous la direction du commandant Barès, ils avaient faits pour mettre au point ces vingt appareils.
Les avions atterrissent sur la pelouse de l'hippodrome derrière les troupes du génie et en décolleront à la fin du défilé. » (Le Matin 15 juillet 1914)