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Waddington, Robert. Né le : 28 octobre 1893. Mort le : 11 février 1986. Profession avant la mobilisation : sans profession. Passé à l'aviation le : 19 juillet 1915, conducteur auto. Brevet militaire le : 26 janvier 1917. Parcours : 141e infanterie, Bron, Dijon. Buc. Avord. Pau. Affectations : N 12, N 67, SPA 31, SPA 154. 12 victoires. Paul, Yvan, Robert (prénom d’usage) Waddington naît à Lyon le 28 octobre 1893 dans une grande famille fortunée franco-britannique comptant nombre d’industriels, scientifiques et officiers supérieurs, et même un vice-président du conseil en 1879. Le jeune homme grandit à Lyon et reçoit une éducation soignée de la part de son père, professeur à la faculté de lettres. Il obtient son baccalauréat ès-sciences et, ajourné de son service militaire en raison d’une constitution trop faible, poursuit ses études en lettres Quand la guerre éclate il est en stage en Angleterre et il revient en France par sens du devoir et cherche à s’engager dans l’armée, mais doit batailler avec les médecins militaires qui finissent par l’admettre pour le service auxiliaire le 15 décembre 1914. Restant au dépôt du 41e régiment au camp d’Aubagne, son niveau d’éducation est très apprécié de ses supérieurs. Il finit par être envoyé au front vers le mois de mars 1915 où le jeune homme fluet, incapable de porter son barda, devient plus ou moins la mascotte de sa compagnie.
Nommé caporal en juin 1915, il est volontaire pour l’aviation et sans le moindre piston y est accepté le mois suivant grâce au permis de conduire qu’il possède et qui le désigne pour une place de conducteur à l’escadrille N 67 au mois de septembre 1915, stationnant à Verdun. La mort au combat de son frère aîné Fréderic, disparu en mer du nord sur son avion le 17 mai précipite sa demande de passer en école de pilotage. Il en ressort breveté et affecté à l’escadrille N 12 à la fin du mois de mars 1917. L’unité, regroupée avec les N 31, 48 et 57, forme le GC 11 qui stationne alors en Champagne pour appuyer l’offensive du Chemin des Dames. C’est là que Robert Waddington effectue ses premières missions et remporte rapidement une victoire le 11 mai 1917. Promu adjudant en juillet lorsque le GC 11 est envoyé dans les Flandres, il y est descendu par la DCA mais peut se poser dans ses lignes. Le GC 11 passe l’hiver en Champagne où, promu au grade de sous-lieutenant, il est muté à l’escadrille SPA 154 le 6 mars 1918. L’unité, sous les ordres du capitaine Lahoulle, se fait une spécialité de la chasse aux Drachen qui deviennent un objectif prioritaire lors des offensives allemandes du printemps 1918 qui viennent de débuter. Il ne remporte alors pas moins de dix victoires aériennes, dont cinq ballons, jusqu’à la fin du mois d’août 1918 et a l’honneur de voir son nom mentionné dans le communiqué aux armées du 1er octobre 1918. Muté à l’escadrille SPA 31 le 17 septembre 1918, il y remporte sa 12e et dernière victoire homologuée contre un Fokker D.VII au terme d’un combat épique mené seul contre une nuée de chasseurs ennemis et dont il réchappe grâce aux performances supérieures de son SPAD XIII. Démobilisé en 1919, il se marie et fonde une famille de deux enfants, puis s’installe au Maroc à la fin des années 1920 pour revenir en France en 1933 en prenant un poste de direction au service aviation de la compagnie pétrolière Shell. Officier de réserve très actif, il est mobilisé en 39-40 avec le grade de commandant puis désigné pour prendre la tête du Centre d’Instruction à la Chasse (CIC) de Chartres. Il sera blessé à ce poste lors d’une attaque aérienne le 19 mai 1940 et refusera d’être hospitalisé, restant sur place pour superviser l’évacuation de l’école vers Perpignan où il sera démobilisé après l’armistice. Œuvrant pour la résistance de son poste à la société Shell durant l’occupation, il se consacre à l’aéronautique après la libération en devenant administrateur de l’aéroclub de France. Il s’installe ensuite à Saint-Baudelle (Mayenne) lors de sa retraite, exploitant un domaine agricole. C’est là qu’il s’éteint, le 11 février 1986.
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