A

B

C

D

E

F

G

H

I

J

K

L

M

N

O

P

Q

R

S

T

U

V

W

X

Y

Z

 

 

Lalanne Ulysse


Né le: 7 août 1887, Pamiers (Ariège)
Mort le: 17 décembre 1920. Gorbio (Alpes-Maritimes)
Profession avant la mobilisation:
Passé à l'aviation le: Mars 1912
Brevet militaire le: 13 juillet 1912. Pilote
Parcours: D 4, MF 33, MF 55
Affectations:
Pilote

lalanne forum

 

ulysse lalanne

  Lajudié Pierre (de) MF 33    Lajudié Pierre (de) MF 55  

Le bombardement du Kaiser
 
1er novembre 1914
A- Ordres reçus:
...
b) 9h 45: du 2ème bureau de l'EM de la 10ème armée. "Le Kaiser doit passer avec sa suite à Thielt où il sera vers 15H."
c) 10h - du GQG (téléphone et télégraphe)"Ordre de tenir les appareils bombardiers prêts à partir à midi. La mission sera donnée ultérieurement.
d) 11h. du 2ème bureau de l'EM.de la 10ème armée:"Le Kaiser sera à 10h30 au château de Coquinage(près de Linselles). Il se rendra ensuite par Levenghem sur Thielt.
e) 12h30. de l'EM du gal Foch à CVassel (par téléphone): Ordre d'agir sans attendre d'autres instructions.
 
B) Ordres donnés.
...
b) Le Capitaine directeur de l'aéronautique de la 10ème armée avise entre 10h et 11h les chefs des escadrilles MF 33 (par téléphone) et V 29 (par automobile) et leur donne l'ordre de tenir prêts à partir tous les appareils disponibles préalablement munis de bombes.
A 12h 45 ordre est donné aux escadrilles MF 33 (par téléphone) et V 29 (par automobile): "Partez dès réception du présent ordre. Recherchez objectif se présentant vraisemblablement sous la forme d’automobiles avec une escorte sur l'itinéraire: Lenselles, Menin, Courtrai, Ingelmensher, Thielt.
 
C Exécution
...
b) opération sur Thielt.
...
Escadrile MF 33
Départ 14h pour les 6 appareils. Le lieutenant Grandjean lance 5 bombes sur un rassemblement d'automobiles à proximité de Wevelghem.
Le lieutenant Lalanne lance quatre bombes sur un parc de voitures à proximité de Courtrai.

Le 15 mai 1916. il est nommé:
Adjoint tactique au chef de l'aéronautique de la 5ème armée.

 Le Figaro, n° 90, Samedi 30 mars 1912, p. 7, en rubrique « Aviation ».
 
   « A Reims, sous la direction de Bielovucci, les lieutenants Benoist, Pierrat, Fournier et Ruffène, les élèves Sineux, Coutard, Mouchard, Estirac, Devienne, Lalanne et Germain s'entraînent pour leur brevet. Prévost a réceptionné brillamment deux appareils militaires et Bielovucci deux appareils-école. »
 
    Le Figaro, n° 112, Dimanche 21 avril 1912, p. 8, en rubrique « Aviation ».
 
   « Aux écoles Deperdussin, à l’aérodrome de la Champagne, sous la direction d’Aubrun, les lieutenants Mouchard et Lalanne, arrivés tout récemment à cette école, ont passé tous deux, avec grande facilité, les épreuves du brevet. Tous les autres, officiers poursuivent journellement leur entraînement. »
 
   Ulysse Lalanne photographié à Reims.  
 
   Gallica —>   http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/b [...] NNE.langFR
 
 
   — Mai 1912 : Pilote breveté à titre civil. Brevet n° 859.
 
   Le Figaro, n° 124, Vendredi 3 mai 1912, p. 7, en rubrique « Aviation ».
 
   « La commission d’aviation de l’Aéro-Club de France a admis aux fins d’homologation les demandes de brevet de pilote aviateur de MM. Francès, Kreyder, Canal, Cottau, Ménard, Fouchard, de Clerck, Fontaine, Gérard, Étienne, Lalanne, Hentz, Perrin de Brichambaut, Garde, Rougier, Rallier du Baty, Ducasse, Germain, Cuiton, de Marnier, Prot, Cénari, Bisson. »
 
 
   — 13 juillet 1912 : Pilote breveté à titre militaire. Brevet n° 128.  
 
 
   — ... 1912 : Affecté à Maubeuge au 2e Groupe aéronautique (Biplaces Deperdussin 80 H.P.), commandé par le capitaine Raymond Yence ; autres pilotes : le lieutenant Victor Radisson ; les sergents Didier et Verdier
 
 

lalanne maubeuge 1913


   — Fin Mai 1913 : Désigné pour le 1er Groupe aéronautique, au Maroc occidental (Le Temps, n° 18.594, Lundi 26 mai 1913, p. 4, en rubrique  « Affaires militaires ~ Armée ») (Centre d’aviation d’Oudja).
 
   Autres pilotes alors affectés au Centre d’aviation d’Oujda : les pilotes Jannerod, Magnien et Bruncher ; le lieutenant Souleilland, qui mourra accidentellement en Septembre 1913 ; le lieutenant Victor Radisson.

ulysse lalanne 1913


Le Gaulois, n° 13.020, Samedi 7 juin 1913, p. 4, en rubrique « Aviation ».
 
   « Le lieutenant Lalanne part au Maroc. — Le lieutenant Lalanne va rejoindre le centre d’aviation marocain d’Oudjda. Il emmène avec lui deux monoplaces Deperdussin. Le lieutenant Lalanne est un de nos meilleurs pilotes.  
   Il a participé brillamment aux grandes manœuvres de 1912. Il appartenait à l’escadrille Deperdussin de Maubeuge, dont l’activité est incessante et dont on a pas oublié le grand raid récent. Il avait effectué des essais de lancement de bombes particulièrement réussis qui lui avaient valu les félicitations du général Desaleux, gouverneur de Maubeuge. C’est un courageux, un travailleur et un pilote de grande classe, qui va prendre place avec joie au poste de combat, avec ses camarades Jannerod, Magnien, Bruncher et Souleilland.
»
 
   Le Gaulois, n° 13.224, Dimanche 28 décembre 1913, p. 3, en rubrique « Au Maroc ».
 
   « Oudjda, 27 décembre. — Hier a eu lieu, en présence des officiers et soldats composant le centre d’aviation d’Oudjda, l’exhumation du corps du lieutenant Souleilland, tué dans une chute d’aéroplane au mois de septembre dernier le corps a été réclamé par la famille. Le lieutenant-aviateur Lalanne accompagnera la dépouille mortelle de son ami à Toulouse. Où l'inhumation aura lieu. »
 
   Le Gaulois, n° 13.241, Mercredi 14 janvier 1914, p. 2, en rubrique « Nécrologie ».
 
   « Les obsèques du lieutenant-aviateur Soleilland, tué au Maroc, en septembre dernier, ont eu lieu à Péguilhen (Haute-Garonne), en présence du maire de Boulogne-sur-Gesse et d’une nombreuse assistance. Au nom du ministre de la guerre, le lieutenant-aviateur Lalanne, venu spécialement d’Oudja, à cet effet, a prononcé le panégyrique du défunt. » 

  Le Gaulois, n° 13.291, Jeudi 5 mars 1914, p. 3, en rubrique « Au Maroc ».
 
   « Un raid d'aéroplane de 1,600 kilomètres. — Oudjda, 4 mars. L'escadrille d’aviation d’Oudjda a effectué sans incident un raid aux avant-postes comportant un parcours de 1.600 kilomètres.  
   Chaque officier avait un mécanicien comme passager. Le lieutenant Lalanne a pris à bord de  
son aéroplane, de M’çoun à Oudjda, le caïd de M’çoun, chef marocain influent et dévoué à la  
cause française.
»
 
   Le Gaulois, n° 13.321, Samedi 4 avril 1914, p. 5, en rubrique « Dernière heure ~ Petites nouvelles ».
 
   « Pendant la sortie de la garnison de M’çoum (Maroc oriental), le 1er avril, les lieutenants aviateurs Lalanne et Radisson ont expérimenté des bombes explosives qui ont été lancées avec succès sur des groupements marocains. »
 
 
   — Décembre 1914 : Nommé chevalier de la Légion d’honneur « pour services rendus à l’aéronautique » (Le Temps, n° 19.511, Lundi 7 décembre 1914, p. 3, en rubrique  « Affaires militaires ~ Armée ») ; avec le lieutenant Moineau, décoré par le commandant Girod lors d’une cérémonie organisée sur le champ d’aviation des escadrilles de Paris.
 
   • Le Temps, n° 19.523, Samedi 19 décembre 1914, p. 6..
 
   « Les vols de nuit sur Paris. — La remise officielle, par le commandant Girod, de la croix de la Légion d’honneur aux lieutenants aviateurs Lalanne et Moineau a eu lieu hier sur le champ d’aviation des escadrilles de Paris. Cette cérémonie a été très impressionnante.  
   Le lieutenant Lalanne, de l’infanterie coloniale, a gagné sa croix, d’abord sur les champs de bataille du Maroc, puis sur le front, où sa conduite est celle d’un beau soldat.  
   Quant au lieutenant Moineau, qui a déjà reçu la médaille militaire, il a montré que l’aviateur de  
guerre était digne du grand sportif qu’on a applaudi tant de fois en France et à l’étranger. Devant les troupes assemblées, le commandant Girod a rappelé la belle carrière des deux officiers.  
   Puis douze appareils ont pris immédiatement leur vol et ont plané sur Paris et la périphérie. L'un d’eux est allé, en un vol rapide, jusque dans la direction de Montdidier, où on avait signalé le passage d’un appareil allemand.  
   Enfin, à la nuit, on entendait dans l’air le ronflement d’un moteur et, de temps en temps, on apercevait dans le ciel une étoile filante. C’était un exercice de vol de nuit effectué par l’escadrille, exercice qui, dès à présent, devient un service régulier.
»
 
 
   25 octobre 1915: L’Escadrille M.-F. 55, alors commandée par le capitaine Ulysse Lalanne, est citée de la sorte à l’ordre du jour (Le Temps, n° 20.017, Mercredi 26 avril 1916, p. 4, sous le titre « Citations à l’ordre du jour ») :
 
   « L’escadrille M.-P. 55 : a rendu pendant les opérations des services tout à fait exceptionnels, grâce à la compétence et à l’énergique impulsion de son chef, le capitaine Lalanne, au courage, à l’audace et au dévouement absolu de son personnel. »
 
   (Citation à l’ordre du jour de la IVe Armée n° 406, 25 oct. 1915 ; V. ci-dessous).
 
 
   — En mai 1917 : Alors membre du cabinet du sous-secrétaire d’État à l’Aéronautique militaire (Daniel-Vincent) – rattaché au Ministère de la Guerre (Paul Painlevé) –, assiste à la visite de l’École d’aviation du camp d’Avord par M. Sharp, ambassadeur des États-Unis en France.  
 
   Le Temps, n° 20.403, Jeudi 17 mai 1917, p. 3.
 
   « M. SHARP AU CAMP D’AVORD. — L'ambassadeur des États-Unis, M. Sharp, a visité hier l’école d’aviation du camp d’Avord, où se trouvent la plus grande partie des aviateurs venus des États-Unis en France. Une imposante manifestation eut lieu en son honneur.  
   M. Sharp était accompagné de son fils, du major Mitchell, chef de la mission américaine d’aviation en France ; de M. Sillac et du docteur Gros. Le lieutenant-colonel Girod, inspecteur général des écoles d’aviation, de commandant Arnouil et le capitaine Lalanne, du cabinet du sous-secrétaire d’État de l’aéronautique, firent les honneurs de l’école à l’ambassadeur des États-Unis.  
   Les troupes  d’aviation, rangées en carré, ont été passées en revue par M. Sharp et par le colonel  
Girod.
   L’ambassadeur serra la main des pilotes américains et de leur chef. La revue terminée, le colonel Girod pria M. Sharp de se placer devant le drapeau et prononça l’allocution suivante :

 
   " Je vous convie, d’un même cœur vibrant, à rendre les honneurs à la grande nation qui vient d’enfer dans la Ligue du droit et de la liberté.  
   Je vous convie à saluer ses représentants, à leur présenter vos armes.  
   A cette heure solennelle de l’Histoire, élevez vos cœurs et vos espoirs la Victoire resplendit.  
   A la mémoire de La Fayette, pour les États-Unis d’Amérique, pour la victoire des armées alliées, trompettes, faites éclater vos fanfares.
   Et toi, drapeau de la France, étendard sacré qui portes avec nos gloires le sang de nos morts, incline-toi puis fais remonter tes couleurs vers le ciel, fier et vibrant, tout rempli de notre foi, de nos serments, de notre flamme, pour, la patrie et pour la liberté.  
   Présentez vos armes.  
   Trompettes : aux champs! au drapeau ! "
 
  Les troupes défilèrent ensuite dans un ordre impeccable  devant l’ambassadeur et les autorités présentes.  
   M. Sharp assista ensuite à de très belles évolutions d’avions. Retenu à dîner par les officiers  
de l’école, l’ambassadeur n’est rentré que ce matin à Paris. Pendant une partie du chemin, des avions français et américains survolèrent la voiture de M. Sharp.  
   L’ambassadeur s’est montré vivement touché des honneurs qui ont été rendus à son pays.
»
 
 
    — 23 novembre 1917 : Alors chef de bataillon, nommé chef adjoint du cabinet du sous-secrétaire d’État à l’Aéronautique militaire et maritime (J.-L. Dumesnil) – rattaché au Ministère de la Guerre (Georges Clemenceau, cumulant ce ministère avec la Présidence du conseil)(Le Temps, n° 20.595, Dimanche 25 novembre 1917, p. 2, en rubrique « Nouvelles du jour ~ Les cabinets ministériels »), en remplacement de l’ingénieur principal du génie maritime Gille, appelé à d’autres fonctions (Le Matin, n° 12.326, Dimanche 25 novembre 1917, p. 2, en rubrique « Dans les ministères »).  
 
   Rugby, n° 61, 1er décembre 1917, p. 2.
 
  « Dans l’Aéronautique. — Le Commandant Ulysse LALANNE. — C’est avec un très vif et réel  
plaisir que nous avons appris que, par un arrêté du Sous-Secrétaire d’État de l’Aéronautique militaire et maritime, en date du 23 novembre courant, notre très sympathique ami et compatriote, le commandant Ulysse-Henri-Émile LALANNE, pilote aviateur, venait d’être nommé chef adjoint du cabinet du Sous-Secrétaire d’État.
   Le commandant Lalanne, qui est un sportif ardent et un ancien membre du S.T., est né en 1877 et fit ses études au Lycée de Toulouse. Reçu à l’École de Saint-Cyr, il fut ensuite affecté à l’infanterie coloniale et, dès 1912, se lançait dans l’aviation.  
   Il est, de ce fait, un de nos plus anciens pilotes ; mais, en revanche, c’est un de nos plus jeunes chefs de bataillon de la cinquième arme.  
   Après avoir fait partie de l’escadrille Deperdussin de Maubeuge, il partait dès 1913 pour le Maroc, où son séjour fut marqué par plusieurs exploits aériens.  
   Quand la guerre survint, il partit sur biplan Farman et se signala de suite par son héroïque bravoure et sa splendide audace.  
   Chevalier de la Légion d’honneur, titulaire de la Croix de guerre avec plusieurs palmes et de la fourragère, le commandant Lalanne est, en plus d’un pilote remarquable, un technicien de splendide valeur et aussi, et par dessus tout, le plus affable et le plus modeste des hommes, le plus sûr et le plus serviable des amis.  
   A lui vont toutes nos sympathies et nos meilleures félicitations. – A. C.
»

Voir les échanges du Forum Pages 14-18