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Homo Paul

  Homo Paul   Homo Paul

 Homo Paul C 202

 Homo Paul Sop 235

 Homo Paul 225

  Homo Paul

"L'Image", 1918

Homo, Paul.

Né le : 10 avril 1892 à Laarba (Algérie).

Mort le : 20 avril 1968 à Rocquencourt (78).

Profession avant la mobilisation : étudiant.

Passé à l'aviation le : 27 mars 1916. Observateur

Brevet militaire le : 11 octobre 1917. Pilote

Parcours : 10e d’artillerie à pied, EM groupe de canons 155 long, 44e d’artillerie de campagne, 117e d’artillerie lourde.

Affectations : C 202 et C 225 comme observateur, Pilote à la BR 235.

5 victoires.


Paul Constant Homo nait le 10 avril 1892 à Larbaa, près de Blida en Algérie, dans une famille de riches pieds-noirs, son père, propriétaire agricole, exerce la profession de répartiteur des contributions directes. Le jeune homme passe son enfance à Médéa et effectue des études supérieures en France, obtenant son baccalauréat ès-sciences et échouant de peu au concours d’entrée à Polytechnique où il a été déclaré admissible. Il se marie à Toulon le 8 octobre 1912 et effectue son service militaire une année plus tard au 10e régiment d’artillerie à pied de Marseille, où il est rapidement promu brigadier.

Il s’y trouve à la déclaration de guerre et se bat sur le front dès les premiers engagements, étant promu maréchal des logis en octobre 1914 au moment où il a réussi à intégrer un peloton d’élèves officiers d’active. Nommé au grade d’aspirant le 6 janvier 1915, puis sous-lieutenant le 6 avril quand il passe à l’état-major du 2e groupe de canons de 155 long, il est blessé au combat le 9 juin 1915. Le 17 juillet 1915, il est muté au 44e régiment d’artillerie de campagne, puis au 117e régiment d’artillerie lourde le 1er novembre suivant.

C’est là qu’il passe dans l’aviation en devenant observateur d’artillerie le 27 mars 1916, étant transféré à l’escadrille C 202 où il va voler dans le Caudron G 4 de l’adjudant René Pélissier. Les deux hommes vont lors de leurs nombreuses missions sur les lignes affronter la DCA ennemie, mais aussi la chasse. Le 29 juillet 1916, durant la bataille de la Somme, ils croisent la route d’un Fokker Eindecker et passent immédiatement à l’attaque. Le tir de Paul Homo permet d’abattre l’avion allemand qui tombe sur la commune de St Christ-Briost et est homologué aux deux hommes. Ils vont obtenir une seconde victoire sur Farman F 40 dans la région de Verdun le 22 octobre 1916.

Il est ensuite muté à l’escadrille C 225 où le 2 mai 1917 il va réaliser l’exploit, en tant que mitrailleur sur un Caudron G 4 piloté par le Lt Floret, de survivre à l’attaque d’une formation de six chasseurs allemands en descendant deux d’entre eux. Les deux victoires lui sont homologuées et lui permettent d’entrer dans une école de pilotage, d’où il ressort breveté et affecté à l’escadrille SOP 207 au début de l’année 1918, une unité qui se dédouble le 1er avril 1918 et donne naissance à l’escadrille BR 235 sur Breguet 14 qu’il rejoint et dont il prendra le commandement le 9 juillet 1918 – l’escadrille est rattaché au 2e corps d’armée italien en France. Le 12 juillet 1918, il obtient sa dernière victoire en abattant avec son mitrailleur le S/Lt Guérin un chasseur Albatros D.V parmi un groupe de 5 assaillants qui tentaient de l’empêcher de faire leur réglage d’artillerie. Il finit la guerre dans cette unité avec le grade de capitaine.

Resté à la tête de son escadrille après l’armistice jusqu’à sa dissolution, il quitte l’armée d’active en septembre 1919 et retourne en Algérie se consacrer à l’exploitation agricole de son père, tout en restant officier de réserve.

Il est mobilisé comme commandant de réserve en 1939-1940 sur la base de Sétif à un poste administratif, puis entrer dans la résistance pour favoriser le débarquement des alliés en Afrique du Nord. Il est rappelé en activité par le gouvernement provisoire en mars 1944 avec le grade de lieutenant-colonel, travaillant pour le commissariat aux prisonniers.

Démobilisé en février 1946, il se retire à Kouba, cogérant une usine de conserves alimentaires, et dirigeant également à partir de 1953 une société d’importation des pneus Pirelli. Après l’indépendance de l’Algérie, il rentre en France et décède le 20 avril 1968, à Rocquencourt dans les Yvelines.

1

29 juillet 1916

C 202

Caudron G 4

Fokker E

St. Christ

En tant qu’observateur de l’Adj René Pélissier

Homo (Paul), sous-lieutenant observateur à une section d'artillerie lourde. Observateur d'artillerie lourde d'une bravoure calme et réfléchie. Règle journellement des tirs de démolition sur des objectifs éloignés, ne se laissant arrêter ni par le bombardement des canons spéciaux, ni par les avions ennemis. Le 29 juillet 1916, au cours d'un réglage, a attaqué un appareil allemand, soutenu le combat à quinze mètres de distance, abattu l'adversaire et terminé son réglage après trois heures de vol.

2

22 octobre 1916

C 202

Farman F 40

Aviatik

Verdun

En tant qu’observateur de l’Adj René Pélissier

3

2 mai 1917

C 225

Caudron G 4

Avion

 

En tant qu’observateur du Lt Floret

4

2 mai 1917

C 225

Caudron G 4

Avion

 

En tant qu’observateur du Lt Floret

Légion d’honneur. Homo Paul Constant sous-lieutenant d'artillerie (active), observateur d'artillerie lourde, consciencieux et habile. Appelé à régler des tirs de longue durée sur des objectifs éloignés, s'acquitte remarquablement de ces missions délicates en dépit des avions et canons ennemis. Au cours d'un réglage, le 2 mai 1917, a été attaqué par six avions allemands, les a mis en fuite après en avoir abattu deux et est rentré avec un appareil criblé de balles. Compte à son actif trois avions allemands abattus. Déjà cité à l'ordre.

Observateur énergique et expérimenté qui s'est dépensé sans compter pendant ses dernières opérations. A réussi des nombreux réglages d'artillerie lourde en dépit des circonstances atmosphériques les plus défavorables et des barrages ennemis. Modèle de bravoure et de sang-froid.

5

12 juillet 1918

BR 235

Breguet 14

Albatros D

O. Bois de Vrigny

Avec le S/Lt Guerin en observateur

Homo (Paul), capitaine, du 117° rég. d'artillerie lourde, commandant l'escadrille 235 ; chef d'escadrille d'une bravoure et d'une énergie remarquable, se dépensant sans compter et se réservant les missions les plus périlleuses. Récemment attaqué par cinq avions de chasse ennemis, au cours d'un réglage, en a abattu un en flammes, a livré quelques minutes après un second combat contre trois nouveaux ennemis qu'il a mis en fuite et n’a quitté les lignes qu'après achèvement de sa mission.

Caudron G 4 2 193 de l’escadrille 202.