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Né le: 24 décembre1894 Mort le: 11 septembre 1917 Profession avant la mobilisation: Passé à l'aviation le: Brevet militaire le: Parcours: Affectations: Pilote |

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Guynemer, Georges.
Né le : 24 décembre1894.
Mort le : 11 septembre 1917.
Profession du père : rentier.
Profession avant la mobilisation : étudiant.
Passé à l'aviation en : novembre 1914.
Brevet militaire le : 26 mai 1915.
Affectations : escadrille N 3.
Pilote.
53 victoires, 35 combats non homologués.
Georges Marie Ludovic Jules Guynemer nait le 24 décembre 1894 dans le 16e arrondissement de Paris, venant d’un milieu très aisé issu à la fois de l’aristocratie et de la grande bourgeoisie républicaine. Son père est issu d’une lignée de militaires et est lui-même un ancien saint-cyrien qui a quitté l’armée pour vivre de ses rentes. Sa mère, Julie de Doynel de Saint Quentin, vient d’une lignée d’aristocrates et son propre frère le comte Louis Doynel de Saint Quentin est député du Calvados. Le jeune garçon, à la santé fragile, grandit donc dans un milieu très privilégié avec ses deux sœurs, puis fréquente le collège de Compiègne et le lycée Stanislas de Paris où il se montre assez turbulent, mais obtient son baccalauréat en 1913 puis prépare son entrée à l’école polytechnique.
La guerre le surprend alors qu’il est en vacances avec ses parents près de Biarritz. Il n’a pas encore pu faire son service militaire et désire s’engager, mais les médecins militaires le trouvent trop chétif et le refusent. Il parvient cependant, avec les relations de son père, à se faire engager au service auxiliaire à l’école de pilotage de Pau en tant que simple mécanicien en novembre 1914. De là, grâce à la complicité du directeur de l’école, il obtient de passer élève pilote. Il effectue ses premiers vols à Pau en mars 1915 et finit son apprentissage à Avord où il obtient son brevet de pilote militaire le 28 mai 1915.
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« Ça ne colle pas fort, fort » écrit De la Tour. C’est le moins que l’on puisse dire ! Plusieurs voies s’élevèrent pour demander son affectation en école pour se reposer et transmettre aux jeunes pilotes son expérience du combat. Sans succès.
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Son arrivée en escadrille, la MS 3 du capitaine Brocard qui stationne à Vauciennes, est assez décevante : pilote maladroit, il casse quelques appareils, mais le vieux pilote Jules Védrines le prend sous son aile et complète sa formation. Celui qu’il surnomme « Le gosse » fait montre d’une extraordinaire pugnacité et obtient son premier succès le 29 juillet 1915 en pilotant un Morane parasol biplace et en permettant à son mécanicien Charles Guerder qui lui sert de tireur de descendre un avion ennemi près de Soissons. Décoré de la médaille militaire, il se spécialise dans la chasse pure aux commandes d’un des premiers Nieuport X monoplaces, qu’il baptise « Le vieux Charles », et à bord duquel il abat 3 avions allemands au mois de décembre 1915. Ceci lui vaut la Légion d’honneur le 24 décembre et la presse commence à s’intéresser à lui… Elle redouble son attention quand le communiqué aux armées du 6 février 1916 le cite nommément pour indiquer qu’il a abattu son 5e avion ennemi, inaugurant une pratique qui distinguera tout pilote de chasse ayant atteint ce score et que la presse surnomme « les as ». Premier pilote ainsi distingué, il devient dès lors très célèbre, d’autant plus que ses succès ne cessent de se multiplier.
Quand survient la bataille de Verdun le 21 février 1916, il est envoyé sur le secteur le 12 mars, mais s’y trouve immédiatement blessé au bras et ne participera pas à la bataille. Soigné à Paris, il reprend sa place au combat en juin 1916 dans la Somme où est transférée son escadrille. Dans ce secteur est lancée une grande offensive franco-britannique où la chasse française, alors très supérieure à l’aviation allemande et même britannique, obtient de nombreux succès. Son score monte à 30 victoires à la fin du mois de janvier 1917 ; durant ce séjour particulièrement victorieux il est toujours équipé des meilleurs appareils en service : le Nieuport 17 fin juillet 1916, puis surtout l’exceptionnel SPAD VII en septembre dont il pilote un des tous premiers exemplaires. Equipé par un moteur Hispano-Suiza de 150 chevaux, il est nettement plus rapide que tous les avions allemands qu’il affronte ; il gardera toujours une avance technique sur l’aviation ennemie dans ses versions ultérieures – Guynemer participant à sa mise au point.
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Guynemer et Guerder posent devant le Morane parasol après leur victoire du 5 décembre.
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Au mois de février 1917, la SPA 3 est envoyée en Lorraine où il remporte 5 autres victoires, puis part en avril 1917 dans l’Aisne pour l’offensive du Chemin des Dames. En l’air l’aviation française bénéficie d’une supériorité numérique et technique sur l’ennemi et Guynemer fait monter son score à 48 au mois de juillet 1917. Mais au sol l’offensive s’est soldée par un sanglant échec et des mutineries au point que l’armée française doit cesser les opérations offensives… Le commandement britannique n’en tire aucune leçon et attaque dans les Flandres. Comme l’aviation britannique est en grand état d’infériorité face à l’aviation allemande, de nombreuses escadrilles françaises, dont l’élite de la chasse, y sont envoyées en renfort. Guynemer y remporte 5 autres victoires sur le prototype SPAD XII armé d’un canon de 37 mm. Sur SPAD XIII tombe sa 53e et dernière victoire le 20 aout 1917, mais il est décrit à ce moment-là comme étant particulièrement épuisé. Le 11 septembre 1917 a lieu son dernier vol où il est porté disparu ; très probablement abattu par le mitrailleur d’un avion biplace dont il n’a, par fatigue, pas voulu ou pu esquiver le tir. Sa mort est alors vécue comme un drame national et une plaque est posée au Panthéon en son honneur.
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1
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19 juillet 1915
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Aviatik C
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Septmonts
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Uffz August Ströbel, Ltn Werner Johannes
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Profil du Morane dit Parasol sur lequel Guerder a installé un fusil mitrailleur.
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Caporal Guynemer : Pilote plein d’entrain et d’audace, volontaire pour les missions les plus périlleuses. Après une poursuite acharnée, a livré à un avion allemand un combat qui s’est terminé par l'incendie et l’écrasement de ce dernier. »
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30 septembre 1915 : "A fait preuve de vaillance, d'énergie et de sang-froid en accomplissant comme volontaire une mission spéciale importante et difficile par un temps d'orage."
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2
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5 décembre 1915
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Aviatik C
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Bois de Carre
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3
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8 décembre 1915
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LVG C
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Beuvraignes
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12 décembre 1915 : "Ne cesse de donner les plus beaux exemples de hardiesse, de courage et de sang-froid en remplissant avec succès les missions les plus périlleuses. Vient en outre pour la deuxième fois de descendre, le 8 décembre 1915, un avion ennemi, dont les passagers ont été tués."
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4
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14 décembre 1915
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Fokker E
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Noyon
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Chevalier de la Légion d'honneur et une citation à l'ordre de l'armée en date du 24 décembre 1915 : "Pilote de grande valeur, modèle de dévouement et de courage. A rempli depuis six mois deux missions spéciales exigeant le plus bel esprit de sacrifice, et livré treize combats aériens dont deux se sont terminés par l'incendie et la chute des avions ennemis.
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5
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3 février 1916
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LVG C
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Roye
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6
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3 février 1916
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LVG C
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Carrepuis
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7
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5 février 1916
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LVG C
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Herbecourt
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9 février 1916 : "Pilote de chasse d'une audace et d'une énergie à toute épreuve. Le 3 février, a contraint successivement trois avions ennemis à atterrir précipitamment dans leurs lignes. Le 5 février, a attaqué un avion LVG et l'a abattu en flammes dans les lignes allemandes." Le 3 février, a contraint successivement trois avions ennemis à atterrir précipitamment dans leurs lignes. Le 5 février, a attaqué un avion LVG et l'a abattu en flammes dans les lignes allemandes."
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8
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12 mars 1916
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LVG C
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Ribecourt
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28 mars 1916 : "Le 6 mars 1916, a livré à un avion allemand un combat au cours duquel son avion, ses vêtements et ceux de son observateur ont été criblés de balles. Le 12 mars 1916, a attaqué un avion allemand biplace, et l'a abattu en flammes dans les lignes françaises. 21 combats aériens depuis huit mois, huit avions allemands abattus, dont sept à l'intérieur ou à proximité des lignes françaises."
23 mai 1916 : "Désigné pour rejoindre l'armée de Verdun, a abattu un avion ennemi en cours de route. A peine arrivé, a livré successivement cinq combats aériens, au cours du dernier, aux prises avec deux avions ennemis, a eu le bras gauche traversé de deux balles. A peine guéri a repris son service sur le front."
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9
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22 juin 1916
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LVG C
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Rosières-en-Santerre
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* Ofstv Fritz Müller, Ltn Walter Von des Obe
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25 juin 1916 : "Le 22 juin 1916, a livré trois combats aériens au cours de l'un d'eux a abattu un avion allemand après avoir eu son appareil atteint par les projectiles ennemis."
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10
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16 juillet 1916
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LVG C
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Barleux
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* Ltn Franz Siegwart, Obltn Ludwig König
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Médaille Militaire et une citation à l'ordre de l'armée en date du 21 juillet 1916 : "Pilote plein d'entrain et d'audace, volontaire pour les missions les plus périlleuses. Après une poursuite acharnée, a livré à un avion allemand un combat qui s'est terminé par l'incendie et l'écrasement de ce dernier."
Citation à l'ordre de la 6e armée en date du 27 juillet 1916 : "Le 16 juillet 1916, a abattu son dixième avion ennemi qui est tombé en flammes, dans les lignes ennemies."
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11
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28 juillet 1916
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LVG C
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Gandau
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12
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3 août 1916
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Avion
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Barleux
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13
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17 août 1916
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Aviatik
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Grandcourt
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* Ofstv Kasinir Branicke, Ltn Paul Wagner
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14
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18 août 1916
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Rumpler C
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Bouchavesnes
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* Ltn Walter Strauss, Ltn Kael Ramfeld
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24 août 1916 : "Le 28 juillet 1916, a abattu son onzième avion ennemi."
27 août 1916 : "Le 3 août 1916, a abattu son douzième avion ennemi."
3 septembre 1916 : "Les 17 et 18 août, a abattu deux avions ennemis devant les tranchées françaises."
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15
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4 septembre 1916
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Aviatik C.II
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Hyencourt
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* Ltn Otto Fresenius, Ltn Hans Steiner
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16
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15 septembre 1916
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Rumpler C
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St. Christ
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Communiqué du 16 septembre : Le 15 septembre le sous-lieutenant Guynemer a abattu son 16e avion
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17
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23 septembre 1916
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Fokker E
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Erches
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* Ltn Fritz Neumann. Ltn Walter Blume
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18
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23 septembre 1916
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Fokker E
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Laucourt
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* Ltn Günther Dorrien, Ltn Walter Gericke
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28 septembre 1916 : "Le 4 et le 16 septembre 1916, a abattu ses quinzième et seizième avions ennemis."
28 octobre 1916 : "Le 23 septembre 1916, apercevant un groupe de trois avions ennemis soumis au feu de notre artillerie spéciale, leur a résolument livré combat, a abattu deux de ces avions et a mis le troisième en fuite ; a reçu à ce moment, dans son avion, un obus de plein fouet et n'a pu qu'au prix de prodiges d'adresse regagner nos lignes, où il a capoté et s'est légèrement blessé. (Dix-septième et dix-huitième avions allemands abattus)."
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19
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10 novembre 1916
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Albatros D
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Nesles
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* Vfw Christian Kresse
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20
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10 novembre 1916
|
Albatros C
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Morcourt
|
* Ltn Max Traum, Ltn Walter Groll
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21
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16 novembre 1916
|
Fokker E
|
Omiécourt-Pertain
|
* Ltn Ernst Wever
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22
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22 novembre 1916
|
Roland C II
|
St. Christ
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23
|
22 novembre 1916
|
Halberstadt
|
Amiens
|
* Ltn Erich Zschunke
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SPAD XIII à moteur surcompressé n°504 dans lequel Guynemer a été abattu.
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13 décembre 1916 : "Brillant pilote de chasse. Les 23 et 24 janvier 1917, le capitaine Georges Guynemer a abattu ses vingt-septième et vingt-huitième avions ennemis."
26 décembre 1916 : "Poursuivant toujours avec la même belle ardeur le combat contre les avions ennemis, a abattu, les 16 et 22 novembre 1916, ses vingt et unième et vingt-deuxième avions allemands qui sont tombés en flammes."
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24
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26 décembre 1916
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Halberstadt C.L
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Misery
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25
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27 décembre 1916
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Roland C II
|
Péronne
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* Vfw Ersnt Dörner, ltn August Gültig
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26
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23 janvier 1917
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Albatros C
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Maurepas
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27
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23 janvier 1917
|
Rumpler C
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Chaulnes
|
* Ltn Bernard Roeder, Ltn Otto von Schanzenbach
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28
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24 janvier 1917
|
Rumpler C
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Goyencourt
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29
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24 janvier 1917
|
Rumpler C
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Lignières
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30
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26 janvier 1917
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Albatros C
|
Montdidier
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31
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8 février1917
|
Gotha G
|
Bouconville
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12 février 1917 : "Brillant pilote de chasse. Les 27 décembre 1916 et 23 janvier 1917, a abattu ses, vingt-cinquième et vingt-sixième avions ennemis."
13 février 1917 : "Brillant pilote de chasse. Les 23 et 24 janvier 1917, Le capitaine Georges Guynemer a abattu ses vingt-septième et vingt-huitième avions ennemis."
14 février 1917 : "Brillant pilote de chasse. Les 25 et 26 janvier 1917, a abattu ses vingt-neuvième et trentième avions ennemis."
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32
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16 mars 1917
|
Albatros C
|
Serres
|
* Uffz August Reichenbach, Obltn Wilfried Buchdrucker
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33
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16 mars 1917
|
Rumpler C
|
Hoéville
|
* Ltn Lothar von Hausen
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34
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16 mars 1917
|
Albatros C
|
Regnieville-en-Haye
|
|
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35
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17 mars 1917
|
Avion
|
Attilloncourt
|
* Uffz Karl Maurer, Ltn Eduard Marcard
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JORF, 26 mars 1917 : "Les 8 février, 16 et 17 mars 1917, a abattu cinq avions ennemis dans nos lignes."
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36
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14 avril 1917
|
Albatros
|
La Neuville
|
* Uffz Karl Abelmann, Ltn Heinrich Schönberg
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37
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2 mai 1917
|
Albatros
|
Courtémont
|
* Uffz Felix Schilf, Flg Felix Bockenmühl
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38
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4 mai 1917
|
Albatros C
|
Courtecon-Braye
|
* Flg Johan Weidmann, Vfw Walter Lagerhauser
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"Pilote de chasse incomparable. Les 14 avril, 2 mai et 4 mai 1917, a abattu ses trente-sixième, trente-septième et trente-huitième avions ennemis."
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39
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25 mai 1917
|
LVG C
|
Nord-ouest de Corbeny
|
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40
|
25 mai 1917
|
Biplace
|
Juvincourt
|
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41
|
25 mai 1917
|
DFW C
|
Courlandon
|
|
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42
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25 mai 1917
|
Fokker
|
Guignicourt
|
* Uffz Alfred Dahlstein, Ltn Werner Gaedicke
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43
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26 mai 1917
|
Albatros
|
Condé-sur-Suippe
|
|
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44
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5 juin 1917
|
Albatros C
|
Berry-au-Bac
|
* Ltn Erich Hagedorn, Ltn Friederich Svoboda
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45
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5 juin 1917
|
DFW C
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Fôret de Berru
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* Ltn Rdolf Lenmann, Ltn Hans Philler
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Officier de la Légion d'honneur et citation à l'ordre de l'armée en date du 11 juin 1917 : "Officier d'élite, pilote de combat aussi habile qu'audacieux. A rendu au pays d'éclatants services, tant par le nombre de ses victoires que par l'exemple quotidien de son ardeur toujours égale et de sa maîtrise toujours plus grande. Insouciant du danger, est devenu pour l'ennemi, par la sûreté de ses méthodes et la précision de ses manœuvres, l'adversaire redoutable entre tous. A accompli, le 25 mai 1917, un de ses plus brillants exploits en abattant en une seule minute deux avions ennemis et en remportant dans la même journée deux nouvelles victoires. Par tous ces exploits, contribue à exalter le courage et l'enthousiasme de ceux qui, des tranchées, sont les témoins de ses triomphes. Quarante-cinq avions abattus, vingt citations, deux blessures."
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46
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6 juillet 1917
|
DFW C
|
Brimont
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47
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7 juillet 1917
|
Albatros
|
Villers Franqueux
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48
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7 juillet 1917
|
DFW C
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Moussy-sur-Aisne
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"Pilote de combat incomparable. Les 6 et 7 juillet 1917, a abattu ses quarante-sixième, quarante-septième et quarante-huitième avions ennemis."
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49
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27 juillet 1917
|
Albatros
|
Westroozebeke
|
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50
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28 juillet 1917
|
DFW C
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Merkem
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30 août 1917 : "Les 27 et 28 juillet 1917, a abattu ses quarante-neuvième et cinquantième avions ennemis en flammes, le 17 août, a remporté ses cinquante et unième et cinquante-deuxième victoires."
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51
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17 août 1917
|
Albatros C
|
Vladsloo
|
* Ltn Ernst Schwartz, Obltn Robert Fromm
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52
|
17 août 1917
|
DFW C
|
Foret d'Houthulst
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53
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20 août 1917
|
DFW C
|
Poperinge
|
* Uffz Martin Ewald, Ltn Walter Rode
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16 octobre 1917 : "Mort au champ d'honneur, le 11 septembre 1917. Héros légendaire tombé en plein ciel de gloire après trois ans de lutte ardente. Restera le plus pur symbole des qualités de la race. Ténacité indomptable, énergie farouche, courage sublime. Animé de la foi la plus inébranlable dans la victoire, il lègue au soldat français un souvenir impérissable qui exaltera l'esprit de sacrifice et les plus nobles émulations."
|
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« Ça ne colle pas fort, fort » écrit De la Tour. C’est le moins que l’on puisse dire ! Plusieurs voies s’élevèrent pour demander son affectation en école pour se reposer et transmettre aux jeunes pilotes son expérience du combat. Sans succès.
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[Portrait] [Victoires] [Le vieux charles] [L'Enfant au regard d'aigle] [Affaires personnelles] [Cartes postales] [Le "Gosse" téméraire] [Citations]
N 3


Victoires
| 1 |
19 juillet 1915 |
MS 3 |
Aviatik C |
Septmonts |
| 2 |
5 décembre 1915 |
N3 |
Aviatik C |
Bois de Carre |
| 3 |
8 décembre 1915 |
N3 |
LVG C |
Beauvraignes |
| 4 |
14 décembre 1915 |
N3 |
Fokker E |
Noyon |
| 5 |
3 février 1916 |
N3 |
LVG C |
Roye |
| 6 |
3 février 1916 |
N3 |
LVG C |
Carreouisw-E of Roye |
| 7 |
5 février 1916 |
N3 |
LVG C |
Herbecourt |
| 8 |
12 mars 1916 |
N3 |
LVG C |
Ribécourt |
| 9 |
22 juin 1916 |
N3 |
LVG C |
Rosières-en-Santere |
| 10 |
16 juin 1916 |
N3 |
LVG C |
Barleux |
| 11 |
28 juilet 1916 |
N3 |
LVG C |
Gandau |
| 12 |
3 août 1916 |
N3 |
EA |
Barleux |
| 13 |
17 août 1916 |
N3 |
Aviatik |
Grancourt |
| 14 |
18 août 1916 |
N3 |
Rumpler C |
Bouchavesnes |
| 15 |
4 septembre 1916 |
N3 |
Aviatik C.II |
Hyencourt |
| 16 |
16 septembre 1916 |
N3 |
Rumpler C |
St. Christ |
| 17 |
23 septembre 1916 |
N3 |
Fokker E |
Erches |
| 18 |
23 septembre 1916 |
N3 |
Fokker E |
Laucourt |
| 19 |
10 novembre 1916 |
N3 |
Albatros D |
Nesles |
| 20 |
10 novembre 1916 |
N3 |
Albatros C |
Morcourt |
| 21 |
16 novembre 1916 |
N3 |
Fokker E |
Omiecourt-Pertain |
| 22 |
22 novembre 1916 |
N3 |
Halberstadt C.L |
St. Christ |
| 23 |
22 novembre 1916 |
N3 |
Halberstadt |
Amiens |
| 24 |
26 décembre 1916 |
N3 |
Halberstadt C.L |
Miséry |
| 25 |
27 décembre 1916 |
N3 |
Albatros |
Péronne |
| 26 |
23 janvier 1917 |
N3 |
Albatros C |
Maurepas |
| 27 |
23 janvier 1917 |
N3 |
Rumpler C |
Chaulnes |
| 28 |
24 janvier 1917 |
N3 |
Rumpler C |
Goyencourt |
| 29 |
24 janvier 1917 |
N3 |
Rumpler C |
Lignieres |
| 30 |
26 janvier 1917 |
N3 |
Albatros C |
Montdidier |
| 31 |
8 février 1917 |
N3 |
Gotha G |
Bouconville |
| 32 |
16 mars 1917 |
N3 |
Albatros C 5 |
Serres |
| 33 |
16 mars 1917 |
N3 |
Rumpler C |
Hoeville |
| 34 |
16 mars 1917 |
N3 |
Albatros C |
Regneville-en-Haye |
| 35 |
17 mars 1917 |
N3 |
EA |
Atilloncourt |
| 36 |
14 avril 1917 |
N3 |
Albatros |
La Neuville |
| 37 |
2 mai 1917 |
N3 |
Albatros |
Courtemont |
| 38 |
4 mai 1917 |
N3 |
Albatros C |
Courtecon-Braye |
| 39 |
25 mai 1917 |
N3 |
LVG C |
Corbeny |
| 40 |
25 mai 1917 |
N3 |
Two-seater |
Juvincourt |
| 41 |
25 mai 1917 |
N3 |
DFW C |
Courlandon |
| 42 |
25 mai 1917 |
N3 |
Fokker |
Gugnicourt |
| 43 |
26 mai 1917 |
N3 |
Albatros |
Conde-sur-Suippes |
| 44 |
5 juin 1917 |
N3 |
Albatros C |
Berry-au-Bac |
| 45 |
5 juin 1917 |
N3 |
DFW C |
Foret de Berru |
| 46 |
6 juilet 1917 |
N3 |
DFW C |
Brimont |
| 47 |
7 juilet 1917 |
N3 |
Albatros |
Villers Francheux |
| 48 |
7 juilet 1917 |
N3 |
DFW C |
Moussy-sur-Aisne |
| 49 |
27 juilet 1917 |
N3 |
Albatros |
Westroosebeke |
| 50 |
28 juilet 1917 |
N3 |
DFW C |
Merkem |
| 51 |
17 août 1917 |
N3 |
Albatros C |
Vladsloo |
| 52 |
17 août 1917 |
N3 |
DFW C |
Foret d'Houthulst |
| 53 |
20 août 1917 |
Spa3 |
DFW C |
Poperinghe |


GUYNEMER (Georges), étudiant, engagé volontaire, capitaine aviateur..
Engagé volontaire le 23 novembre 1914, breveté pilote militaire le 26 avril 1915, caporal le 8 mai, sergent le 20 juillet, décoré de la Médaille Militaire le 21, chevalier de la Légion d'honneur le 24 décembre, promu sous-lieutenant le 12 avril 1916, lieutenant le 31 décembre, capitaine le 18 février 1917, promu officier de la Légion d'honneur le 11 juin. Cité 21. fois à l'Ordre de l'Armée, sans compter les motifs de ses décorations. — A abattu 54 avions ennemis, le premier le 19 juillet 1915, le dernier le 6 septembre 1917. — Tombé, le 11 septembre 1917, près d'Yprès, à Poels-Cappelle et inhumé dans le petit cimetière de ce village.
Le Parlement, à l'unanimité, décida de faire mettre au Panthéon une inscription destinée -à perpétuer la mémoire du capitaine GUYNEMER « symbole des aspirations et des enthousiasmes de l'Armée, de la Nation ».
Citation posthume du 16 octobre 1917 (Général ANTHOINE) : Mort au champ d'honneur le 11 septembre 1917. Héros légendaire tombé en plein ciel de gloire après trois ans de lutte ardente. Restera le plus pur symbole des qualités de la race. Ténacité indomptable, énergie farouche, courage sublime. Animé de la foi la plus inébranlable dans la victoire, il lègue au soldat français un souvenir impérissable qui exaltera l'esprit de sacrifice et les'plùs nobles émulations.
Pour commémorer la mémoire de ce vaillant, la Ville de Paris a décidé dé donner le nom de GUYNEMER à la rue du Luxembourg, dès 1918.
[Né à Paris le 24 décembre 1S94. Fils de M. Paul GUYNEMER et de M"" née Julie DOYNEL DE SAINT-QUENTIN.]
Guerre de 1914-1918. Tableau d'honneur. Morts pour la France

Portrait



Le Vieux charles

Le Nieuport X dont disposait Guynemer en Juin 1916 fut fabriqué à environ 200 exemplaires en version monoplace
Le premier Spad VII que reçut Guynemer était le S115 le 27 Aout 1916. Sur cet avion Guynemer remporta sa 15 eme victoire le 4 septembre 1916. Le 15 septembre il descendit un Rumpler. Enfin le 23 Septembre il abattit 2 fokker.
Le même jour son avion (le S115) est descendu par un canon de 75 mm de la défense anti-aérienne française. Il fait une chute de 3000 m. Miraculeusement il réussit a atterrir et n'est que légerement bléssé au genou en se cognant sur la magneto.
Après ce crash il reçut un second Spad VII le S132 ci-dessous.
Cet avion a été construit en Septembre 1916 et les photos suivantes en montrent la préparation.
Sur cet avion Guynemer remporta 11 victoires de Novembre 1916 au 23 janvier 1917.
Il fut détruit le 24 janvier 1917 et remplacé par le fameux S254 , celui qui figure sur les cartes postales et est conservé au Bourget (Musée de l'Air et de l'Espace) encore aujourd'hui.

L'Enfant au regard d'aigle
L’enfant au regard d’aigle (Par Corinne Micelli)
Garçon frêle et maladif, Georges Guynemer avait le feu sacré pour l’aviation. Pourtant, ce n’est pas sa faiblesse de constitution physique qui l’empêcha de devenir, par une volonté de fer et une foi inébranlable en la patrie, un guerrier redoutable au regard d’acier. Pilote de combat agressif, habile et audacieux, le premier as de guerre aux 53 victoires était aussi un oiseau de proie. Histoire d’une légende entrée dans les traditions de l’armée de l’air. Corinne Micelli « Oui, je veux être aviateur. Je vous confie un secret : un matin, dans la cour du collège, j’ai vu un avion voler. J’ai ressenti une émotion profonde et je me suis dit : c’est mon destin ! » Voilà ce que répond Georges Guynemer à son père lorsque ce dernier lui demande un jour de juillet 1914 : « T’es-tu décidé pour quelque chose ? » Le père est stupéfait car son fiston est de santé fragile depuis sa naissance en décembre 1894. Les maladies qui ont jalonné sa jeunesse et perturbé ses études lui ont forgé une silhouette d’adolescent étriquée. À 20 ans, Guynemer mesure 1,73 mètres pour 48 kilos. Le jeune homme, contraint à l’oisiveté depuis sa dernière maladie rage de ne pouvoir rien entreprendre. Pendant ce temps, le Kaiser Guillaume II vient de déclarer la guerre à la Russie. Le gouvernement français, allié à celui de Saint-Pétersbourg, ordonne la mobilisation générale. En cet après-midi du 1er août 1914, tous les tocsins de France propagent leur glas sinistre dans les villes et les campagnes. Tous les clochers tintent sauf ceux d’Alsace et de Lorraine. Car, depuis la terrible défaite de Sedan en 1870, les deux régions sont soumises au joug des Prussiens. Ce glas résonne aux oreilles de Georges comme la voix du destin. La sauvegarde de la terre de France et de ses valeurs est une loi sacrée. Triomphant, Guynemer annonce à sa famille qu’il va s’engager dans l’armée comme beaucoup d’autres garçons de son âge que la perspective de bouter l’ennemi hors de France exalte. L’idée de la mort ne l’effraie pas. Héroïque il part, héros, il reviendra. Son père, ancien officier de Saint-Cyr, lui a inculqué dès sa plus tendre enfance le sens de l’honneur et du devoir. Il considère la décision de Georges comme un superbe élan patriotique. Hélas, l’infanterie puis la cavalerie le rejettent en raison de son aspect maladif. Qu’à cela ne tienne ! À force d’obstination, il parvient à entrer dans l’aviation et commence son entraînement comme élève-mécanicien à l’école de Pau. Il sollicite le ministre de la Guerre peu avant Noël pour être admis dans le personnel navigant. Deux mois plus tard, il fait son premier bond sur un Blériot six cylindres 50 HP et reçoit l’agrément de sa demande de pilote. Son premier vol en altitude date du 10 mars 1915. Guynemer jubile et n’a plus qu’un désir ardent qu’il cultive depuis qu’il est enfant : se battre. Le soldat Guynemer obtient son brevet de pilote sur Blériot le 26 avril. Nommé caporal pilote, il se voit confier un Morane 50 ch, appareil plus léger et plus délicat à piloter que le Blériot. Mais le vol se termine par un capotage au milieu des marécages. Cette aventure, dont seul l’homme sort indemne, lui vaut de sérieuses réprimandes de la part de ses supérieurs. Guynemer rejoint l’école d’Avord afin de se perfectionner sur Morane Parasol et Nieuport 80 ch. Il en part le 5 juin au grand soulagement de la hiérarchie. « Ouf ! le gringalet ne s’est pas tué, et surtout, il n’a tué personne… » Une nouvelle affectation le conduit à Vauciennes dans l’Aisne où est basée la M S 3, l’escadrille déjà légendaire des Cigognes. Elle est dotée de Morane Parasol équipés d’un moteur Gnome-Rhône de 80 HP. Dès le premier vol, il casse l’avion. Puis un deuxième. D’emblée, il déplaît à son chef d’escadrille, le capitaine Antonin Brocard, qui fulmine contre ce « bouzilleur de zinc». Heureusement pour Guynemer, l’adjudant Jules Védrines prend sous son aile l’impétueux caporal. Védrines, que ses camarades surnomment « Julot » possède l’instinct de l’oiseau. Il établira un exploit inégalé en atterrissant quelques années plus tard sur le toit des Galeries Lafayette à Paris. Pour l’heure, il conseille Guynemer, lui apprend le métier et parvient à tempérer les emportements de l’élève qui ronge son frein, piétine, s’impatiente de ne pouvoir voler à son gré. Les leçons portent leurs fruits. Guynemer s’envole enfin avec son mécanicien Charles Guerder le 19 juillet 1915, rencontre un Aviatik allemand, l’attaque au-dessus de Soissons et le descend en flammes. C’est le 8e avion allemand abattu depuis le début du conflit. Cette victoire arrive à temps pour Guynemer car Brocard veut se débarrasser de lui. Le lendemain, Georges est nommé sergent, le surlendemain cité et décoré de la Croix de guerre et de la Médaille militaire. À bord d’un Nieuport X, Guynemer descend son deuxième avion à l’ouest de Chauny dans l’Aisne. Le jour même de ses 21 ans, le 24 décembre 1915, le sergent est élevé au grade de chevalier de la Légion d’honneur. Il compte déjà quatre victoires homologuées. Promu sous-lieutenant le 4 mars 1916, il part avec la N3 pour Verdun où l’aviation allemande maîtrise le ciel depuis l’attaque de février. Après plusieurs combats acharnés, l’escadrille fortement éprouvée rejoint le capitaine Brocard à Breuil-le-Sec dans l’Oise, le temps de se reconstituer. Les arrivées du lieutenant Mathieu Tenant de la Tour, du lieutenant Alfred Heurtaux et de l’adjudant René Dorme renforcent l’escadrille qui a été transférée à Cachy dans la Somme. Aux Cigognes de Brocard, s’opposent les Tangos de Richthofen (appelé le Baron rouge) et les Damiers de Goering. De part et d’autre, on se hait et on s’estime, on se défie et on s’admire. Les Nieuport sont remplacés par les Spad conçus par Louis Béchereau. Guynemer reçoit le Spad VII le 27 août qu’il baptise comme ses autres appareils « le vieux Charles ». À son bord, il s’exerce à de nombreuses acrobaties aériennes. « Je passe ma journée dans mon taxi et je voudrais passer mon temps à le retourner dans tous les sens », écrit-il à Béchereau, enthousiaste. Le sous-lieutenant se lie bientôt d’amitié avec le constructeur. Entre deux visites dans ses ateliers, il suggère d’apporter quelques améliorations. Il confie à l’ingénieur : « Tout va bien, sauf mon taxi qui devient mou. Je compte en demander un autre mais j’attendrai le moteur renforcé. » En attendant, les victoires s’amoncellent. La tête de turc du capitaine Brocard a désormais gagné sa place au sein des Cigognes. Avec Heurtaux, Deullin et de la Tour, Georges forme la « bande noire », reconnaissable à la cigogne peinte sur le fuselage des avions. Les pilotes allemands apprennent à redouter ce carré d’as acharnés. À bord de son « vieux Charles », le frêle Guynemer se métamorphose en rapace et adopte la même stratégie : il vole très haut dans le ciel, se place dans le soleil et guette sa proie. Puis, il fond sur elle et la tire à bout portant, au risque de la percuter. À la fin de l’année 1916, il affiche les galons de lieutenant et totalise 25 victoires. Il n’est pas pour autant invincible. Abattu plusieurs fois, indemne ou blessé, toujours impatient, il repart au combat avec la même témérité. Guynemer, qui craint de se voir muter à un poste d’instructeur, redouble d’audace. Il est promu au grade de capitaine le 18 février 1917. La mort de son ami, René Dorme, abattu au cours d’un vol en patrouille avec Albert Deullin, l’affecte profondément. Dopé par la douleur, il repart le jour même au combat. « A accompli le 25 mai 1917, un de ses plus brillants exploits en abattant en une seule minute deux avions ennemis et en remportant dans la même journée deux nouvelles victoires. Par tous ces exploits, contribue à exalter le courage et l’enthousiasme de ceux qui, dans les tranchées, sont les témoins de ses triomphes. 45 avions abattus, 20 citations », indique la citation accompagnant la rosette qui lui est remise le 11 juin. Guynemer est élevé au grade d’officier de la Légion d’honneur. Peu de temps après, l’as des Cigognes reçoit enfin le nouvel avion qu’il a mis au point avec Béchereau. C’est un Spad XII doté d’un canon Hotchkiss de 37 mm, équipé d’un moteur Hispano et d’une hélice conçue par un certain Marcel Bloc qui prendra plus tard le nom de Dassault. Et les citations s’accumulent ; les victoires aussi. Il en totalise 53 le 20 août. Des ennuis mécaniques l’empêchent de voler jusqu’au 10 septembre. Ce jour-là, il s’envole, attaque, redescend et repart à trois reprises à la recherche de sa proie introuvable. Il revient, l’œil farouche, le teint livide et épuisé car il a dépassé ses limites. Des problèmes de santé, une fois encore… Malgré tout, le lendemain, il décolle à bord d’un Spad qui le porte vers Poelkapelle, dans les Flandres. C’est là, en terre belge, sous la forme d’un Albatros allemand, que la mort guette la Cigogne française. Héroïque, il est parti mais le héros n’est pas revenu. Georges Guynemer, « l’ange de la mort » appartient désormais à la légende de la future armée de l’air. Il n’avait pas encore 23 ans

Affaires personnelles
Contrairement aux consignes qui voulaient que les pilotes n'emportent pas leurs papiers d'identité en mission, Guynemer les avait gardés. Ils ont été trouvés par les troupes allemandes sur son corps, dans la région de Poelkapelle, le 11 septembre 1917. Des copies ont été publiées dans la Gazette des Ardennes N° 46, du 11 octobre 1917




Cartes postales

Citations
* Citation à l'ordre de la 6ème armée en date du 30 septembre 1915 : "A fait preuve de vaillance, d'énergie et de sang-froid en accomplissant comme volontaire une mission spéciale importante et difficile par un temps d'orage."
* Citation à l'ordre de la 6ème armée en date du 12 décembre 1915 : "Ne cesse de donner les plus beaux exemples de hardiesse, de courage et de sang-froid en remplissant avec succès les missions les plus périlleuses. Vient en outre pour la deuxième fois de descendre, le 8 décembre 1915, un avion ennemi, dont les passagers ont été tués."
* Chevalier de la Légion d'Honneur et une citation à l'ordre de l'armée en date du 24 décembre 1915 : "Pilote de grande valeur, modèle de dévouement et de courage. A rempli depuis six mois deux missions spéciales exigeant le plus bel esprit de sacrifice, et livré treize combats aériens dont deux se sont terminés par l'incendie et la chute des avions ennemis."
* Citation à l'ordre de la 6ème armée en date du 9 février 1916 : "Pilote de chasse d'une audace et d'une énergie à toute épreuve. Le 3 février, a contraint successivement trois avions ennemis à atterrir précipitamment dans leurs lignes. Le 5 février, a attaqué un avion LVG et l'a abattu en flammes dans les lignes allemandes."
* Citation à l'ordre de l'armée en date du 28 mars 1916 : "Le 6 mars 1916, a livré à un avion allemand un combat au cours duquel son avion, ses vêtements et ceux de son observateur ont été criblés de balles. Le 12 mars 1916, a attaqué un avion allemand biplace, et l'a abattu en flammes dans les lignes françaises. 21 combats aériens depuis huit mois, huit avions allemands abattus, dont sept à l'intérieur ou à proximité des lignes françaises."
* Citation à l'ordre de l'armée en date du 23 mai 1916 : "Désigné pour rejoindre l'armée de Verdun, a abattu un avion ennemi en cours de route. A peine arrivé, a livré successivement cinq combats aériens, au cours du dernier, aux prises avec deux avions ennemis, a eu le bras gauche traversé de deux balles. A peine guéri a repris son service sur le front."
* Citation à l'ordre de l'armée en date du 25 juin 1916 : "Le 22 juin 1916, a livré trois combats aériens au cours de l'un d'eux a abattu un avion allemand après avoir eu son appareil atteint par les projectiles ennemis."
* Citation à l'ordre de la 6ème armée en date du 27 juillet 1916 : "Le 16 juillet 1916, a abattu son dixième avion ennemi qui est tombé en flammes, dans les lignes ennemies."
* Médaille Militaire et une citation à l'ordre de l'armée en date du 21 juillet 1916 : "Pilote plein d'entrain et d'audace, volontaire pour les missions les plus périlleuses. Après une poursuite acharnée, a livré à un avion allemand un combat qui s'est terminé par l'incendie et l'écrasement de ce dernier."
* Citation à l'ordre de la 6ème armée en date du 24 août 1916 : "Le 28 juillet 1916, a abattu son onzième avion ennemi."
* Citation à l'ordre de la 6ème armée en date du 27 août 1916 : "Le 3 août 1916, a abattu son douzième avion ennemi."
* Citation à l'ordre de la 6ème armée en date du 3 septembre 1916 : "Les 17 et 18 août, a abattu deux avions ennemis devant les tranchées françaises."
* Citation à l'ordre de la 6ème armée en date du 28 septembre 1916 : "Le 4 et le 16 septembre 1916, a abattu ses quinzième et seizième avions ennemis."
* Citation à l'ordre de la 6ème armée en date du 28 octobre 1916 : "Le 23 septembre 1916, apercevant un groupe de trois avions ennemis soumis au feu de notre artillerie spéciale, leur a résolument livré combat, a abattu deux de ces avions et a mis le troisième en fuite; a reçu à ce moment, dans son avion, un obus de plein fouet et n'a pu qu'au prix de prodiges d'adresse regagner nos lignes, où il a capoté et s'est légèrement blessé. (Dix-septième et dix-huitième avions allemands abattus)."
* Citation à l'ordre de l'armée en date du 13 décembre 1916 : "Brillant pilote de chasse. Les 23 et 24 janvier 1917, Le capitaine Georges Guynemer. a abattu ses vingt-septième et vingt-huitième avions ennemis."
* Citation à l'ordre de l'armée en date du 26 décembre 1916 : "Poursuivant toujours avec la même belle ardeur le combat contre les avions ennemis, a abattu, les 16 et 22 novembre 1916, ses vingt et unième et vingt-deuxième avions allemands qui sont tombés en flammes."
* Citation à l'ordre de la 5ème armée en date du 12 février 1917 : "Brillant pilote de chasse. Les 27 décembre 1916 et 23 janvier 1917, a abattu ses, vingt-cinquième et vingt-sixième avions ennemis."
* Citation à l'ordre de la 8ème armée en date du 13 février 1917 : "Brillant pilote de chasse. Les 23 et 24 janvier 1917, Le capitaine Georges Guynemer. a abattu ses vingt-septième et vingt-huitième avions ennemis."
* Citation à l'ordre de la 8ème armée en date du 14 février 1917 : "Brillant pilote de chasse. Les 25 et 26 janvier 1917, a abattu ses vingt-neuvième et trentième avions ennemis."
* Citation à l'ordre de la 8ème armée en date du 26 mars 1917 : "Les 8 février, 16 et 17 mars 1917, a abattu cinq avions ennemis dans nos lignes."
* Officier de la Légion d'Honneur et citation à l'ordre de l'armée en date du 11 juin 1917 : "Officier d'élite, pilote de combat aussi habile qu'audacieux. A rendu au pays d'éclatants services, tant par le nombre de ses victoires que par l'exemple quotidien de son ardeur toujours égale et de sa maîtrise toujours plus grande. Insouciant du danger, est devenu pour l'ennemi, par la sûreté de ses méthodes et la précision de ses manœuvres, l'adversaire redoutable entre tous. A accompli, le 25 mai 1917, un de ses plus brillants exploits en abattant en une seule minute deux avions ennemis et en remportant dans la même journée deux nouvelles victoires. Par tous ces exploits, contribue à exalter le courage et l'enthousiasme de ceux qui, des tranchées, sont les témoins de ses triomphes. Quarante-cinq avions abattus, vingt citations, deux blessures."
* Citation à l'ordre de la 6ème armée en date du 14 juin 1917 : "Pilote de chasse incomparable. Les 14 avril, 2 mai et 4 mai 1917, a abattu ses trente-sixième, trente-septième et trente-huitième avions ennemis."
* Citation à l'ordre de la 1ère armée en date du 12 août 1917 : "Pilote de combat incomparable. Les 6 et 7 juillet 1917, a abattu ses quarante-sixième, quarante-septième et quarante-huitième avions ennemis."
* Citation à l'ordre de la 1ère armée en date du 30 août 1917 : "Les 27 et 28 juillet 1917, a abattu ses quarante-neuvième et cinquantième avions ennemis en flammes, le 17 août, a remporté ses cinquante et unième et cinquante-deuxième victoires."
* Citation posthume à l'ordre de l'armée en date du 16 octobre 1917 : "Mort au champ d'honneur, le 11 septembre 1917. Héros légendaire tombé en plein ciel de gloire après trois ans de lutte ardente. Restera le plus pur symbole des qualités de la race. Ténacité indomptable, énergie, farouche, courage sublime. Animé de la foi la plus inébranlable dans la victoire, il lègue au soldat français un souvenir impérissable qui exaltera l'esprit de sacrifice et les plus nobles émulations."
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