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Deguingand, Gilbert. Né le : 24 juillet 1891 à Viroflay (Seine-et-Oise). Mort le : 22 octobre 1918. Profession avant la mobilisation : artiste peintre. Passé à l'aviation en : 1915. Brevet militaire le : 21 février 1916, pilote. Affectations : C 34, N 15, N 48. 8 victoires, 7 combats non homologués. Marie, Gilbert Deguingand naît le 24 juillet 1891 à Viroflay, en Seine-et-Oise. Ses parents ne sont pas mariés : son père, Pierre Deguingand est un artiste-peintre de 33 ans, tandis que sa mère, Mlle Suzanne Potier Housay Lemartinet, est âgée de 32 ans. Il effectue sa scolarité au Lycée Hoche de Versailles, se passionne pour l’aviation et la peinture, mais n’obtient pas le baccalauréat. Il s'établit à Versailles comme peintre-décorateur, jusqu'en 1912 où il doit effectuer son service militaire. Il est dirigé le 9 octobre 1912 vers le 5e régiment d'infanterie coloniale puis est muté au 21e régiment d'infanterie coloniale. Quand éclate la guerre, il combat le long de la frontière belge à la sortie de la forêt des Ardennes. Il y est promu caporal Suite à une sévère bronchite, il ne reviendra au front que le 5 décembre 1914. Nommé mitrailleur, il sert en première ligne, jusqu'au 29 mai 1915 où il est de nouveau évacué pour une blessure au genou, suffisamment grave pour qu’il soit déclaré inapte à l'infanterie. Ill se porte alors volontaire pour l'aviation. Admis comme élève-pilote il part pour Dijon puis Buc où il obtient son brevet le 21 février 1916.
Après s’être formé au pilotage du Caudron G.4 bimoteur, il est affecté le 7 juillet 1916, à l'escadrille C 34 qui stationne à Fontaine, près de Belfort. La C.34 est déplacée à la fin du mois de juillet en Champagne. Le caporal Deguingand y effectue plusieurs missions aux commandes de son Caudron G.4 qu'il décore d'une ancre de marine et baptise « Le Marsouin » en souvenir de son passage dans la coloniale. Promu au grade de sergent le 20 septembre 1916, envoyé à Epinal il y retrouve le front des Vosges et se distingue par ses bombardements de nuit et un combat contre un chasseur allemand. Après un mois de formation à la chasse, il est affecté à l'escadrille N 15 puis à la N 88, et enfin à l'escadrille N 48, dite escadrille des coqs de combat, dépendant du GC 11. Deguingand s'affirme vite comme un chasseur de premier ordre. Durant l'offensive du chemin des Dames il remporte sa première victoire le 26 juin 1917 contre un Albatros D qui tombe près de Berry-au-Bac. Ce succès lui vaut une seconde palme à sa croix de guerre et accélère sans doute sa promotion au grade d'adjudant le 25 juillet. Dans les Flandres le 18 août 1917, il abat un Albatros D sur la forêt de Houthulst en collaboration avec le Lt de Turenne, suivi d'un autre le 26 août au nord de Dixmude avec le sergent Montrion. Le 17 septembre, la N 48 désormais dirigée par le Cne Sabattier de Vignolle quitte les Flandres pour s'installer à Cramaille. Deguingand y est blessé en combat aérien le 21 septembre. Il est touché à l'épaule mais peut poser son SPAD VII dans les lignes françaises. Hospitalisé, il est décoré de la médaille militaire. Il remporte son 4e succès officiel en abattant un biplace le 15 décembre 1917 entre Nauroy et Prosnes en collaboration avec son chef d'escadrille, ainsi que l'adjudant Renauld et le S/Lt Delannoy de la SPA 80 De retour après un stage de tir à l'école de Cazaux, le 21 mars 1918, il abat un Albatros D sur Rilly-la-Montagne, près de Reims, en collaboration avec le S/Lt Barcat. C’est sa 5e victoire, ce qui fait de lui un as de l'aviation. Il multiplie les victoires lors des dernières offensives allemandes. Le 31 mai 1918, il remporte la 6e au sud de Soissons. Le 6 juin, il incendie un Drachen en coopération avec l'Adj Montrion, puis, le lendemain 7 juin 1918, il remporte sa 8e victoire contre un autre Drachen sur Vézaponin avec l'Adj Montrion et l'Adj Caillaux. Le 15 juin 1918 touché par un obus il s’écrase au sol et parviendra à revenir par miracle dans les lignes Suprême récompense, il est fait chevalier de la Légion d'honneur le 5 septembre 1918. Mais il ne verra pas la fin de la guerre, puisqu'il s'écrase sur son SPAD XIII près du terrain de Révigny. Selon son compagnon d'escadrille Jacques Roques : « il se tua bêtement au décollage en 1918 – hélas pour épater les pilotes de l'escadrille. » Décollant en chandelle, il est parti dans une vrille suite à un raté de son moteur et s'est écrasé au sol. Il est inhumé au cimetière St-Louis de Versailles
Slt Gilbert Marie Deguingand Décédé le 22 octobre 1918, en décollant pour une patrouille à Revigny.
La Vie Aérienne N° 125
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