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Guiguet, Joseph.

Né le : 10 mars 1891 à Veyrins (38).

Mort le : 28 octobre 1971 à Corbelin (38).

Profession avant la mobilisation : militaire.

Passé à l'aviation en : novembre 1912, mécanicien.

Brevet militaire le : 24 mai 1915.

Affectations : HF 1 (observateur), N 95 du CRP, N 3, SPA 167.

5 victoires, 7 combats non homologués.


Joseph, Henri Guiguet est né le 10 mars 1891 à Veyrins, (Isère). Son père est menuisier de profession et, associé avec ses deux oncles, possède un atelier de menuiserie qui va se diversifier dans la mécanique à l’époque de la naissance de l’automobile. L’atelier paternel devient le terrain de jeu du jeune garçon qui se passionne de mécanique en y découvrant le premier moteur qui y est exposé. Dévorant les revues professionnelles, il se passionne aussi pour l’aviation naissante et assiste peut-être à un meeting aérien. Devenu apprenti dans l’entreprise familiale, il doit accomplir ses obligations militaires au mois d’octobre 1912.

L’armée remarque ses compétences en mécanique et l’affecte au 1er régiment du génie à Reims, où il est orienté vers le service aéronautique pour servir comme mécanicien. Quand éclate la guerre, il est en poste à l’escadrille HF 1 à Nancy. Nommé caporal le 15 décembre 1914 et officiellement observateur photographe, il répond à un appel à volontaires et part pour l’école de Pau le 20 février 1915. Il est alors sergent. A Pau il se lie d’amitié avec le sergent René Dorme, et l’aspirant Jean Raty. Les trois amis passent leur brevet de pilote militaire ensemble et se retrouvent tous affectés fin mai 1915 à l’escadrille C 94 du Camp Retranché de Paris.

L’aviation allemande n’effectue que de très rares incursions sur la capitale et l’ennui gagne vite les pilotes. Dorme souhaite en découdre et le 21 juillet 1915 va embaucher Guiguet pour un raid clandestin à bord d’un Caudron G 4 mené contre les lignes allemandes qu’ils bombardent de pavés ramassés sur un chantier parisien… Des jours monotones s’écoulent au Bourget, rythmés par de vaines alertes. Nommé au grade d’adjudant au mois d’août, en même temps que son ami Dorme, Guiguet prend ses habitudes avec ce dernier à la petite église du Bourget. Dorme, très pratiquant, va s’y recueillir avec ferveur. Guiguet, quant à lui, trouve par terre durant une cérémonie un chapelet qu’un participant à la cérémonie a laissé tomber. Il ramasse l’objet pour le rendre à son propriétaire, une demoiselle qui ne va pas tarder à devenir sa fiancée ! Le 2 mars 1916, il est muté avec Dorme à l’escadrille N 95 du CRP, toujours stationnée au Bourget, mais équipée de chasseurs Nieuport 11 dont il va s’initier au pilotage. Il sera le pilote sélectionné pour tester une nouvelle arme, les fusées Le Prieur, fixées sur les mâts du chasseur et destinées à enflammer des ballons captifs ennemis, les Drachen. Guiguet effectue un essai réussi grandeur nature sur le terrain du Bourget le 4 mai 1916, en présence du Président de la République qui le félicite au terme du vol. Il va être détaché sur le front pour le premier emploi opérationnel de l’arme, réalisé avec plusieurs autres pilotes le 22 mai 1916 dans la région de Verdun, et va effectivement abattre un Drachen ennemi qui constitue sa première victoire homologuée.

Il est ensuite muté à l’escadrille N 3 le 16 juin 1916, l’escadrille d’élite de la chasse française, où il retrouve son ami Dorme. Il n’y fera qu’un court séjour : jugé à juste titre comme un spécialiste de l’attaque au Drachen, il est cantonné sur ce type d’objectif qui reste très dangereux car fortement défendu par la DCA. C’est précisément la DCA qui touche son appareil le 1er juillet 1916 et le blesse grièvement. Posé dans les lignes françaises, il est hospitalisé pour plusieurs semaines.

Il est de retour à la N 3 qui stationne dans la Somme le 14 novembre 1916 après une longue convalescence et rééducation et va remporter deux victoires aériennes confirmées les 15 et 20 décembre 1916, mais une pneumonie l’oblige à interrompre ses vols le 16 janvier 1917. De retour à la N 3 le 1er mars 1917 alors que celle-ci stationne en Lorraine, il suit son unité sur le terrain de Bonnemaison le 31 mars pour y couvrir l’attaque du Chemin des Dames et va remporter sa 4e victoire homologuée le 5 mai 1917, ainsi que plusieurs autres qui ne lui seront pas confirmées. Il est de nouveau touché par la DCA le 23 mai 1917 et s’écrase dans les lignes françaises où il est très grièvement blessé.

Soigné chez lui en Isère, il s’y marie avec sa fiancée, et, promu sous-lieutenant, ne reprend le chemin du front que le 19 août 1918 pour être affecté à l’escadrille SPA 167, une nouvelle unité dirigée par l’as Bernard Barny de Romanet avec lequel il va remporter sa 5e et dernière victoire homologuée le 24 octobre 1918.
Victime de la grippe espagnole le mois suivant, il doit être de nouveau hospitalisé et sera officiellement démobilisé le 8 octobre 1919 pour s’installer dans l’Isère. Resté officier de réserve, il effectuera à ce titre deux périodes d’entrainement volontaire au Bourget où il loge chez sa belle-famille et y retrouve des souvenirs d’autrefois. Toutefois, son état de santé du fait de ses nombreuses blessures (bras, jambe, mâchoires et poumons) va conduire en 1924 à sa réforme définitive avec pension d’invalidité de 80%. Agréé par l’ordre des architectes, il exerce cette profession jusqu’à sa retraite. N’ayant pas participé à la seconde guerre mondiale en raison de son état de santé, il s’éteint le 28 octobre 1979 dans sa région natale, sur la commune de Corbelin.


Chargé le 30 septembre 1915 de prendre part à un bombardement et ayant eu une panne de moteur, a réparé son avion dans la nuit et a été, seul, le lendemain, bombarder l'objectif. A donné le meilleur exemple en volant de nuit sur un avion d'un atterrissage délicat.

 

1

22 mai1916

N 95 CRP

Ballon

Sivry

 

Médaille Militaire. Remarquable pilote, courageux et plein d'allant, s'offrant toujours pour accomplir les missions les plus périlleuses. S'est employé avec un zèle inlassable à la mise au point d'un dispositif d'attaque d'aéronefs. Le 22 mai 1916 a attaqué un ballon d'observation ennemi situé à 1 000 mètres d'altitude et l'a abattu.

 

Brillant pilote. Grièvement blessé le 1er juillet, en attaquant pour la troisième fois un ballon ennemi,

 

2

15 décembre 1916

N 3

Biplace

Barleux / Belloy

 

Brillant pilote de chasse. Le 15 décembre a abattu un avion ennemi qui s'est écrasé dans ses lignes.

 

3

20 décembre 1916

N 3

Biplace

N. Marchélepot

 * KG 4, Vfw Karl Bücher et Ltn Erich Sauerbray tués

4

5 mai 1917

N 3

Avion

Bruyères / Montchâlons

 

Excellent pilote de combat. Le 5 mai 1917 a abattu un avion ennemi qui s'est écrasé au sol (4e avion abattu)

 

5

24 octobre 1918

SPA 167

Biplace

N. Attigny

Avec Lt de Romanet.

Officier pilote d'une rare énergie. Deux fois grièvement blessé ; à peine rétabli, est revenu au front où son esprit de sacrifice et ses qualités de courage et d'abnégation font l'admiration de tous (A déjà été cité 5 fois).

 
             

SPAD XIII baptisé « Ptit Jo » comme les appareils précédents de Joseph Guiguet.



 Guiguet Joseph AndréAdjudant Joseph Henri Guiguet – Né le 10.03.1891 à Veyrins (Isère) – Avant guerre mécanicien – Appelé en octobre 1912 comme mécanicien au 2ème groupe d’aviation de Reims – Brevet de pilote militaire n° 968 du 24.05.1915 – Différentes unités : Escadrille HF 1 – Ecole de Pau - Escadrille N 95 du CRP (future escadrille SPA 461) – Escadrille N 3 puis SPA 3, SPA 167

 

 Guiguet Joseph André    Guignand Urbain

 Guiguet Joseph André HF 1

 Guiguet Joseph André N 95

 Guiguet Joseph André N 3

 Guiguet Joseph André Spa 167

22 mai 1916 N95 Ballon Sivry
15 décembre 1916 N3 EA Barleux-Belloy
20 décembre 1916 N3 EA N of Marchelepot
05 mai 1917 N3 EA Mont Chalons
24 octobre 1918 Spa167 Biplace N of Attigny

nieuport guiguet

Nieuport XI équipé de fusées Le Prieur. Avion de Guiguet au CRP lors des essais de mise au point.

jo Guiguet dans son cockpit 1916