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Garaud, Hector.

Né le : 27 août 1897 à St Antoine (38).

Mort le : 2 avril 1940 à Montpellier, accident aérien.

Profession avant la mobilisation : mécanicien.

Passé à l'aviation le : juillet 1915.

Brevet militaire le : 21 octobre 1916.

Affectations : V 97 CRP, N 313, SPA 38.

Mécanicien puis canonnier puis Pilote.

P. Guillermin

Hector Garaud pose devant son SPAD VII

13 victoires, 10 combats non homologués.


Hector Garaud naît le 27 août 1897 à St Antoine en Isère, dans une famille aisée de négociants. D’un tempérament sportif, le jeune homme entame des études à l’école de commerce et d’industrie de Romans et en obtient le diplôme professionnel à 17 ans, en 1914.

Quand éclate la guerre il n’a pas pu effectuer son service militaire en raison de son jeune âge. Il se destine à préparer le concours d’entrée aux Arts et Métiers à Paris où il part pour travailler comme mécanicien aux usines Renault et Canton-Unné. Avec l’autorisation de son père qui est mobilisé comme officier, il s’engage dans l’armée pour la durée de la guerre en juillet 1915, peu avant son 18e anniversaire.

Il est alors incorporé au 2e groupe d’aviation avec la ferme intention de pouvoir devenir pilote. Mais ses ambitions sont déçues car il ne sera affecté en septembre 1915 que comme mécanicien à l’escadrille V 97 du Camp Retranché de Paris. Il a beau faire jouer les relations de son père, qui sollicite le piston du député de l’Isère : rien n’y fait, du fait de son chef d’escadrille qui le qualifie de soldat médiocre et indiscipliné. Il peut toutefois effectuer des vols en tant que mitrailleur lors de patrouilles de surveillance autour de la capitale, qui est d’ailleurs vide de toute aviation ennemie…

« Qui s’y frotte s’y pique ». Devise de la SPA 38 portée par ce SPAD VII n°1165.

Rumpler C IV abattu par Hector Garaud le 26 mars 1918

C’est alors qu’intervient un coup du destin le 18 juin 1916. Lors d’une patrouille sur Voisin-canon avec le maréchal des logis Wibaux, son pilote, ils croisent la route d’un chasseur Nieuport qui s’amuse à entamer un simulacre de combat aérien avec eux. Les deux appareils entrent en collision à 1 850 mètres au-dessus de Pantin, et s’écrasent au sol en tombant en vrille… Pour finir encastrés sur un toit puis sur les branches d’un arbre : les trois aviateurs, bien que secoués, sont tous indemnes ! De mauvais soldat le jeune Hector Garaud passe au rang de héros. Il obtient une citation, et, plus important pour lui, son ordre de mutation dans une école de pilotage en juillet 1916. Il en sortira breveté avec le grade de caporal, avant d’être affecté à l’escadrille SPA 38 au mois d’avril 1917, sur le terrain de La Noblette, près de Reims.

La SPA 38 est l’escadrille du grand as Georges Madon qui se révèle un excellent professeur pour Hector Garaud : il abat son premier avion ennemi le 12 mai 1917, à peine un mois après son arrivée. Promu au grade de sergent puis adjudant en février 1918, son tableau de chasse augmente dès lors régulièrement et atteint 10 succès officiels le 8 mars 1918, ce qui lui vaut l’honneur de figurer dans le communiqué aux armées du 13 suivant. Sa chance l’abandonne le 26 mars 1918 quand il abat ce qui sera sa 12e victoire homologuée, un avion biplace, mais dont le mitrailleur parvient avant de succomber à le toucher de son tir. Parvenu à se poser à son terrain, il devra être évacué et opéré du poumon, ne retrouvant son escadrille qu’au mois de mai. Il y livrera encore bien des combats avant de terminer la guerre avec le grade de sous-lieutenant et un tableau de chasse constitué de 13 victoires homologuées.

Resté à son escadrille en 1919, il effectue une mission à Constantinople avant d’être muté au service technique de l’aéronautique militaire. Mais ses priorités changent car il se marie au mois d’août et décide de démissionner de l’armée, s’installant à Paris et se trouvant une situation de directeur de garage. Dans les années 1930 il s’implique dans la réserve et se ré-entraine au pilotage avec sérieux ; quand éclate la seconde guerre mondiale il est mobilisé avec le grade de commandant au Centre d’Instruction à la Chasse de Chartres. Il trouve la mort le 2 avril 1940 au Centre de Montpellier en s’entraînant sur un Curtiss H-75 pour reprendre le combat.


Soldat mitrailleur à l'escadrille 97. Mitrailleur plein d'allant. Au cours d'une croisière au-dessus d'un camp retranché, son avion ayant été accroché par un autre avion, à l'altitude 1.800 mètres a dans ces conditions spécialement périlleuses secondé son pilote, grâce à son sang-froid, et évité de ce chef une chute rapide qui aurait été mortelle pour lui et ses trois camarades.

1

12 mai 1917

SPA 38

Avion

 

Pilote jeune mais ayant déjà su faire preuve de belles qualités d'entrain et d'audace. Le 12 mai 1917 a attaqué sans hésitation une forte patrouille ennemie et a contraint un de ses adversaires à une chute désordonnée.

2

29 octobre 1917

SPA 38

Avion

Somme-Py

 

A effectué plusieurs missions de croisières et de protections au cours desquelles il s'est signalé par son endurance, sa volonté et son courage. Le 29 octobre 1917, a attaqué et abattu un biplace ennemi, revenant avec son avion percé de balles.

 

3

13 novembre 1917

SPA 38

Avion

Somme-Py

 

Sous-officier pilote dont l'allant, le courage et l'adresse s'affirment chaque jour davantage. Le 13 novembre 1917 a abattu son troisième avion ennemi.

 

4

12 décembre 1917

SPA 38

Rumpler C

Louvercy

Médaille militaire. Pilote d'un entrain admirable, d'une endurance, d'une volonté et d'un courage exemplaires qui a su donner depuis son arrivée à l'escadrille toute la mesure de ses belles qualités d'audace et d'adresse. A effectué de nombreuses missions de protection et livré plusieurs combats au cours desquels il a abattu trois avions ennemis. Le 12 décembre 1917 a remporté sa quatrième victoire. Déjà cité quatre fois à l'ordre.

5

22 décembre 1917

SPA 38

Biplace

Louvercy

6

23 décembre 1917

SPA 38

Biplace

Tahure

Par son entrain, son adresse, son mépris du danger, se révèle comme un pilote de tout premier ordre. Les 22 et 23 décembre 1917 a abattu dans nos lignes ses 5e et 6e avions ennemis.

7

1er janvier 1918

SPA 38

Avion

Somme-Py

8

19 février 1918

SPA 38

Avion

Prunay

A abattu ses 7e et 8e avions ennemis.

9

6 mars 1918

SPA 38

Avion

Main de Massiges

10

8 mars 1918

SPA 38

Biplace

St. Martin l'Heureux

A abattu ses 9e et 10e avions ennemis.

11

11 mars 1918

SPA 38

Avion

Auberive-Dontrien

12

26 mars 1918

SPA 38

Rumpler C

Châlons

Légion d'honneur, Chevalier. Garaud Hector, mle 4433, adjudant (active) au 2e groupe d'aviation, pilote à l'escadrille SPA 38. : pilote de chasse hors de pair. A abattu 11 avions ennemis. A été très grièvement blessé après avoir abattu son douzième appareil. Médaillé militaire pour faits de guerre. Cinq citations.

13

12 août 1918

SPA 38

Fokker D.VII

Vitry

Pilote de chasse hors de pair. Le 3 octobre 1918, au cours d'une patrouille exécutée contre les drachens ennemis, a donné toute la mesure de son audace et du plus magnifique sentiment de solidarité en engageant le combat contre sept avions allemands pour protéger l'un de ses camarades. Dès le début de l'attaque, paralysé dans ses moyens par l'arrêt de son moteur, a réussi à regagner nos lignes par un miracle d'adresse et d'énergie bien que poursuivi par ses adversaires, qui l'ont mitraillé au sol le blessant légèrement au visage. A abattu son treizième avion ennemi le 12 août 1918.

L’adjudant Garaud à la sortie de l’hôpital avec son père le lieutenant Garaud

SHD Vincennes

Hector Garaud aux commandes de son SPAD.

LGA


 


 
 
 Garaud Hector
 

Sous-lieutenant Hector Eugène Joseph Garaud – Mécanicien puis canonnier puis Pilote

– Né le 27.08.1897 à Saint Antoine (Isère) 
– Avant guerre mécanicien – Engagé au 2ème groupe d’aviation de Lyon-Bron, le 14.07.1915 comme mécanicien 
– Brevet de pilote militaire n° 4804 du 21.10.1916 à l’école d’aviation de Buc – Différentes unités : 2ème groupe d’aviation de Bron – Escadrille V 397 (future 469) du CRP comme canonnier – Ecole de Dijon (théorie + formation militaire) – Ecole de Buc (pilotage élémentaire + brevet) – Ecole d’Avord (formation complémentaire) – Ecole de Pau (formation chasse) 
- Escadrille N 313 jusqu’au 03.04.1917 
– Escadrille N 38 à partir du 15.04.1917 
– 13 victoires homologuées – CG – Citation à l’ordre du régiment en 12.07.1916 
– Décédé dans un accident d’avion, le 02.04.1940 dans la région de Montpellier – Repose au cimetière du Père Lachaise.

 Garaud Hector