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Coudouret, Louis. Né le : 31 mai 1896 à Marseille (13). Mort le : 7 juillet 1929 à Angoulême (16), accident aérien. Profession avant la mobilisation : étudiant Arts et Métiers. Passé à l'aviation le : 14 décembre 1914 Elève Pilote. Brevet militaire le : 31 mai 1915. Parcours : Avord, RGA. Affectations : VB 102, N 57, N 112, Escadrille 581 Russie, N 103. 6 victoires, 2 combats non homologués. Louis, Fernand Coudouret naît à Marseille le 31 mai 1896 dans une famille d’artisans qui va quitter Marseille pour Lunel, près de Montpellier, où le jeune garçon plutôt doué, fréquente le collège. Il se destine alors à préparer le concours des Arts et Métiers quand survient la guerre, alors qu’il vient de fêter ses 18 ans et n’a pas effectué son service militaire. Il s’engage alors volontairement le 15 décembre 1914 et choisit comme affectation le 2e régiment d’aviation pour devenir pilote. D’abord mécanicien, il gagne les écoles de pilotages d’où il sort breveté et caporal et est affecté à la VB 102 à Nancy-Malzéville le 17 juillet 1915. Il réalise plusieurs raids de bombardement sur des objectifs situés en Allemagne. Promu sergent en octobre 1915, Louis Coudouret obtient sa mutation dans la chasse à la fin d’avril 1916 et passe à la N 57 qui se bat à Verdun. Dès son arrivée, le 4 mai 1916, il démontre ses qualités de chasseur en abattant un LVG C à Herméville-en-Woëvre, qui lui vaut d’être promu adjudant. Il est brièvement muté à la N 112 avant de rejoindre le 24 août 1916 sa première escadrille, la N 102, transformée en unité de chasse et qui se fixe dans l’Oise. Il y obtient sa seconde victoire le 22 octobre 1916, pendant la bataille de la Somme, en descendant un Albatros C. Chasseur expérimenté, il pilote un des premiers SPAD reçus par son escadrille en novembre 1916. Le 1er février 1917 il est affecté à la mission militaire de Russie et promu sous-lieutenant. Au terme d’un long voyage, il arrive à Kiev le 23 avril 1917, dans un pays démoralisé et à la dérive. Coudouret est affecté en juin à l’escadrille de chasse 581, sur SPAD. Malgré la débandade de l’armée russe, il y remporte 3 victoires les 8 octobre, 23 novembre et 1er décembre 1917, peu avant l’application du cessez-le-feu décrété par le nouveau gouvernement bolchevique. Il doit alors quitter le pays, et au terme de bien des aventures, est de retour en France au 1er avril 1918. Le 11 mai 1918, il est de retour au front à la SPA 103, l’unité de l’as des as René Fonck. Il y remporte une 6e et dernière victoire le 2 juin 1918. Après la fin des combats, Louis Coudouret, reste dans son escadrille en Allemagne occupée. Promu lieutenant le 25 décembre 1918, il rejoint la mission militaire française au Pérou le 14 avril 1919 pour essayer de vendre une partie de nos stocks pléthoriques d’appareils. De retour du Pérou à l’été 1921, Coudouret envisage l’année suivante une reconversion en suivant un stage à l’école normale de gymnastique jusqu’en avril 1922. Il est ensuite muté le 8 juillet 1922 au 34e régiment d’aviation du Bourget avant d’être promu capitaine le 22 juin 1927 et muté au 38e régiment d’aviation mixte de Thionville où il sert dans le groupe de chasse sur Nieuport 29. Louis Coudouret décide alors de se lancer dans l’aventure des grands raids aériens et de tenter la traversée de l’Atlantique dans le sens Paris- New York. En 1928 il obtient un congé sans solde de l’armée pour se mettre au service du Comte Louis de Mailly-Nesle, qui a acheté un appareil de record, un monoplan à aile haute Bernard 191 « Grand Raid » à moteur Hispano-Suiza, avec lequel ce dernier ambitionne de traverser l’Atlantique en tant que navigateur. Coudouret sera le pilote de l’appareil, entièrement peint en rouge, décoré de la célèbre cigogne et baptisé « France ». Louis de Mailly-Nesle cédera finalement sa place à un navigateur chevronné issu de l’aviation militaire, le capitaine Louis Mailloux. Mais le 14 septembre 1928, les pouvoirs publics, suite aux nombreux accidents mortels liés à ces tentatives, interdisent les raids transatlantiques. Coudouret et Mailloux décident alors de forcer le destin et se rendent à Séville le 3 juin 1929, pour s’en envoler vers les USA. Mais le gouvernement français supprime la permission de Mailloux et fait pression sur l’Espagne qui interdit le décollage. Coudouret doit revenir en France avec à bord deux militaires espagnols, Celestino de la Cruz et Francisco Durban, qui s’assurent du retour effectif de l’avion.Le 7 juillet 1929, lors du vol retour, « Le France » est contraint à atterrir dans un champ suite à une panne moteur et capote, sur la commune de Saint-Amant de Bonnieure, au nord-est d’Angoulême. Les deux passagers s’en tirent avec quelques contusions, mais Coudouret subit un violent traumatisme crânien et va expirer quelques heures plus tard à l’hôpital d’Angoulême où il est transporté.
N 57, SPA 103 Victoires
La Guerre Aérienne Illustrée
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